Le président burkinabé, Blaise Compaoré, arrive à Abidjan avec les quatre autres présidents africains désignés par l’Union africaine (UA) pour aider à la résolution de la crise postélectorale dans le pays. Le camp de Laurent Gbagbo hostile à la venue de l’ancien facilitateur dans la crise ivoirienne a décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs s’il met les pieds dans la capitale économique ivoirienne. Les jeunes patriotes ont décidé à cette occasion d’envahir le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny pour ne pas que l’avion transportant le burkinabé Blaise Compaoré atterrisse à Port-Bouët. Ainsi, hier dimanche 20 février 2011, environ 3.000 jeunes ont déferlé à l’aéroport d’Abidjan, vêtus d’orange, de blanc, de vert et de bleu, ils ont couru sur le boulevard menant à l’aéroport en attendant l’arrivée du panel des cinq chefs d’Etat. La mobilisation était de taille pour dire non à Blaise Compaoré, considéré par ces jeunes comme «France de Nicolas Sarkozy ». Le Burkina Faso avait exprimé son accord pour l’usage de la force militaire en Côte d’Ivoire pour enlever Laurent Gbagbo, le président déclaré élu par le Conseil constitutionnel. Blaise Compaoré, au sortir d’une rencontre avec le président français à l’Elysée à Paris, avait indiqué que le Burkina Faso prendra ses responsabilités » dans cette crise. Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Jacob Zuma de l’Afrique du sud, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Idriss Deby Itno du Tchad et Blaise Compaoré devrait arriver aujourd’hui à Abidjan pour tenter de dénouer la crise postélectorale qui dure depuis le 4 décembre 2010. Nos cinq présidents étaient hier encore en réunion à Nouakchott la capitale mauritanienne pour passer en revue les propositions de sortie de crise qu’ils viennent présenter aux protagonistes ivoiriens.
Hervé KPODION
Hervé KPODION