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Politique Publié le mardi 22 février 2011 | Nord-Sud

Décision du panel de l`UA - Le départ de Gbagbo confirmé

© Nord-Sud
Arrivée à Abidjan des chefs d`états du panel
Le President Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritani
La messe est définitivement dite. Hier, les chefs d`Etat mandatés par l`Union africaine, ont confirmé Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d`Ivoire. Une réaffirmation qui contraint Laurent Gbagbo à rendre la clé du palais présidentiel.

Quatre chefs d`Etat, membres du panel de l`Ua, sont arrivés hier à Abidjan, pour ce qui est considéré comme la dernière chance de règlement pacifique de la crise post-électorale. Il n`y aura pas de miracle pour le clan Gbagbo. La mission de l`Union africaine sonne le début du compte à rebours pour le départ du pouvoir de l`ex-chef de l`Etat. Le ton a été donné par le protocole. Selon une source proche de la primature, Guillaume Soro a convaincu le panel de chefs d`Etat de se mettre définitivement dans la disposition d`esprit qui est que Laurent Gbagbo n`est plus le président de la Côte d`Ivoire. Donc, il n`est plus question que lui et ses hommes paradent en compagnie des hôtes qui viennent pour la médiation. Hier, point de Laurent Gbagbo, ni d`Aké N`gbo. Le signal était donné. Les chefs d`Etat de Mauritanie, de Tanzanie, du Tchad et d`Afrique du Sud ont rencontré hier l`ex-chef de l`Etat. Même si rien n`a filtré de l`entretien, l`on sait que les hôtes africains sont venus porter un message clair à Laurent Gbagbo. Avec leur homologue du Burkina Faso, ils avaient accordé leurs violons, dimanche, dans la capitale mauritanienne. Les débats ont été âpres autour des différents scenarii. Les experts avaient exploré plusieurs pistes de solution, y compris le partage du pouvoir et la possibilité pour le Conseil constitutionnel de reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara et de l`installer. Bien entendu, des propositions aussi farfelues, que celles du genre Ouattara président et Gbagbo vice-président, ou Ouattara président et un proche de Gbagbo vice-président ont circulé. Mais, le président tanzanien fera remarquer que le retour dans le jeu du Conseil constitutionnel était inacceptable car, il s`était rendu coupable de forfaiture et ses membres devraient même être traduits devant les juridictions internationales.
Finalement, la sagesse habitera tout le monde et l`option la plus simple est retenue : Ouattara est le président. Il a été élu pour un mandat de 5 ans déjà amputé de 3 mois. Il n`était donc pas question de l`obliger à une transition ou à un partage du pouvoir.
Le Sud-Africain Jacob Zuma tenait beaucoup aux garanties qui seraient accordées à Gbagbo. Sur ce point, les chefs d`Etat sont convenus que le gouvernement de large union formé par Ouattara ferait une bonne place aux gens de l`ex-chef de l`Etat. Laurent Gbagbo lui-même a obtenu des garanties personnelles. Notamment un statut spécial d`ancien chef de l`Etat qui lui octroie des avantages financiers importants et sécuritaires. Au plan judiciaire, il obtiendrait l`immunité avec possibilité d`amnistie. Bien entendu, toutes ces dispositions ne sont valables que si Laurent Gbagbo respecte le panel et ses décisions qui s`imposent désormais à lui. Il faut noter que l`arrivée des chefs d`Etat a failli capoter sur le cas Compaoré. Le Premier ministre Guillaume Soro refusait que le facilitateur du dialogue direct soit récusé par le clan Gbagbo. Il s`opposait à une rencontre entre les quatre chefs d`Etat et le président élu. C`est après concertation avec Alassane Ouattara qu`il a été décidé de recevoir le panel. Le président Compaoré serait aussi intervenu pour inciter le pouvoir légitime et légal à mettre balle à terre. D`autant que le contenu du message à transmettre à Laurent Gbagbo a été bien calibré à Nouakchott. A Abidjan, il ne s`agit que de venir porter la décision à l`attention des différentes parties. Ce qu`un seul chef d`Etat aurait d`ailleurs pu faire.
Les quatre chefs d`Etat étaient attendus dans la soirée à l`hôtel du Golf. Ils devraient quitter Abidjan, aujourd`hui.
Il faut rappeler qu`avant l`arrivée du panel, Laurent Gbagbo a tenté un dernier lobbying en direction du président en exercice de l`Ua, l`Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. Il lui a envoyé un courrier dans lequel il le suppliait quasiment de l`aider à desserrer l`étau autour de lui. Il souhaitait que la Commission de l`Ua soit son avocat auprès de l`Union européenne pour une levée des sanctions.
Kesy B. Jacob
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