Attendu hier à Abidjan, à l’instar des quatre autres chefs d’Etat membres du panel mandaté par l’Union africaine (Ua) pour régler la crise post électorale en Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, n’est pas arrivé.
Officiellement, cette absence est liée à des raisons de sécurité et de frustration. M. Compaoré craignait pour sa sécurité à cause de la mobilisation des jeunes patriotes contre sa présence à Abidjan. Il y a aussi que le drapeau burkinabé n’était pas hissé, hier, sur le mât à côté des drapeaux sud africain, tchadien, tanzanien et mauritanien, à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan.
Mais, officieusement, les raisons de la non-venue de Blaise Compaoré étaient ailleurs.
Selon une source proche du Rhdp, mouvement politique soutenant Alassane Dramane Ouattara, l’attitude du président burkinabé obéissait à une logique synchronisée avec la prétendue «révolution» lancée par le chef rebelle Guillaume Soro visant à empêcher l’arrivée du panel des chefs d’Etat à Abidjan. Ouattara, Soro et les rebelles qu’ils contrôlent ne voulaient pas que les chefs d’Etat du panel de l’Ua arrivent à Abidjan. Ils ont, pour ce faire, activé un scénario dans lequel Alassane Ouattara et ses hommes avaient leur tâche, et Blaise Compaoré, l’un des parrains
africains de la rébellion armée, possédait la sienne. Ouattara, Soro et leurs rebelles armés étaient chargés de créer l’insécurité à Abidjan, à travers une «révolution».
Quant à Compaoré, il lui fallait susciter un «tollé diplomatique» en évoquant, à la rencontre de Nouakchott, l’insécurité dans la capitale ivoirienne, pour inciter ses pairs du panel à ne pas se rendre à Abidjan. Dimanche et hier, c’est ce que les deux camps ont tenté, en vain. Puisque ni la «révolution» de Soro-Ouattara avec les agressions perpétrées à Koumassi, Abobo, ni le coup de gueule de Blaise Compaoré n’ont empêché l’arrivée des autres chefs d’Etat du panel à Abidjan.
Pourquoi ne voulaient-ils pas que les chefs d’Etat du panel viennent à Abidjan ?
C’est la source proche du Rhdp qui y répond : «On ne croit pas au panel des chefs d’Etat. Pour nous, il faut régler le problème entre Ivoiriens». Sans dire comment cela doit se faire.
Didier Depry
ddepry@hotmail.com
Officiellement, cette absence est liée à des raisons de sécurité et de frustration. M. Compaoré craignait pour sa sécurité à cause de la mobilisation des jeunes patriotes contre sa présence à Abidjan. Il y a aussi que le drapeau burkinabé n’était pas hissé, hier, sur le mât à côté des drapeaux sud africain, tchadien, tanzanien et mauritanien, à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan.
Mais, officieusement, les raisons de la non-venue de Blaise Compaoré étaient ailleurs.
Selon une source proche du Rhdp, mouvement politique soutenant Alassane Dramane Ouattara, l’attitude du président burkinabé obéissait à une logique synchronisée avec la prétendue «révolution» lancée par le chef rebelle Guillaume Soro visant à empêcher l’arrivée du panel des chefs d’Etat à Abidjan. Ouattara, Soro et les rebelles qu’ils contrôlent ne voulaient pas que les chefs d’Etat du panel de l’Ua arrivent à Abidjan. Ils ont, pour ce faire, activé un scénario dans lequel Alassane Ouattara et ses hommes avaient leur tâche, et Blaise Compaoré, l’un des parrains
africains de la rébellion armée, possédait la sienne. Ouattara, Soro et leurs rebelles armés étaient chargés de créer l’insécurité à Abidjan, à travers une «révolution».
Quant à Compaoré, il lui fallait susciter un «tollé diplomatique» en évoquant, à la rencontre de Nouakchott, l’insécurité dans la capitale ivoirienne, pour inciter ses pairs du panel à ne pas se rendre à Abidjan. Dimanche et hier, c’est ce que les deux camps ont tenté, en vain. Puisque ni la «révolution» de Soro-Ouattara avec les agressions perpétrées à Koumassi, Abobo, ni le coup de gueule de Blaise Compaoré n’ont empêché l’arrivée des autres chefs d’Etat du panel à Abidjan.
Pourquoi ne voulaient-ils pas que les chefs d’Etat du panel viennent à Abidjan ?
C’est la source proche du Rhdp qui y répond : «On ne croit pas au panel des chefs d’Etat. Pour nous, il faut régler le problème entre Ivoiriens». Sans dire comment cela doit se faire.
Didier Depry
ddepry@hotmail.com