ABIDJAN - Quatre présidents africains du panel sur la crise ivoirienne ont rencontré mardi Alassane Ouattara, reconnu chef de l`Etat par la communauté internationale, au lendemain d`un entretien avec son rival, le sortant Laurent Gbagbo, dans Abidjan en proie à des violences.
Au deuxième jour de leur visite, Idriss Deby Itno (Tchad), Jikaya Kikwete
(Tanzanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Mohamed Ould Abdel Aziz
(Mauritanie) ont retrouvé à la mi-journée M. Ouattara au Golf hôtel où il est
retranché avec son équipe sous blocus des forces loyales à M. Gbagbo.
"Votre mission pour nous constitue la mission de la dernière chance", a
averti Alassane Ouattara, après bientôt trois mois de crise née de la
présidentielle de novembre.
Les médiateurs dépêchés par l`Union africaine (UA) n`ont "pas de solution
entre (leurs) mains" mais espèrent une issue "qui, au-delà de la Côte
d`Ivoire, va sauver la paix dans la sous-région, dans toute l`Afrique", a
répondu Mohamed Ould Abdel Aziz, appelant à des "sacrifices".
Le panel doit aboutir d`ici au 28 février à des solutions "contraignantes"
pour les deux camps.
Il "tente de trouver une solution de compromis", a déclaré à l`AFP le
ministre sud-africain adjoint aux Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim.
L`organisation d`un nouveau scrutin étant improbable, l`alternative
pourrait être "un partage du pouvoir" entre les deux hommes: "l`un pourrait
être président et l`autre vice-président pendant deux ans et ensuite ils
alterneraient", a-t-il suggéré, interrogé au Cap.
Ces idées "font partie des nombreuses propositions" contenues dans le
rapport des experts de l`UA, mais "on en est seulement au stade de la
prospection", a cependant tenu à préciser une source proche du panel à Abidjan.
"Aucune proposition de ce genre n`a été faite" lors de l`entretien, a
assuré de son côté Gervais Kacou, ministre des Affaires étrangères de M.
Ouattara.
A la fin du rendez-vous au Golf hôtel, plus d`une cinquantaine de partisans
de M. Ouattara ont manifesté leur hostilité envers le président sud-africain,
largement considéré dans leur camp comme un allié de Laurent Gbagbo.
Réunis devant le hall de l`hôtel, ils ont créé une bousculade et l`ont
conspué, criant "Zuma voleur" ou "Zuma dis la vérité", avant qu`il ne
s`éclipse, protégé par son escorte en armes.
La rencontre avec M. Ouattara n`avait pu avoir lieu lundi soir comme prévu.
Dans son entourage, on expliquait avoir voulu manifester son mécontentement
devant l`absence de représentant de l`Afrique de l`Ouest au sein de la
délégation.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, membre du panel, a renoncé à se
rendre à Abidjan pour "raison de sécurité". Ex-médiateur du processus de paix
ivoirien (2007-2010), il est accusé par le camp Gbagbo d`être pro-Ouattara.
La Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui a
adopté une ligne plus dure que l`UA en brandissant la menace de la force pour
déloger M. Gbagbo, a d`ailleurs fermement critiqué le maintien de la visite du
panel amputé d`"un membre important".
La nouvelle médiation intervient alors que la capitale ivoirienne connaît
un regain de tension depuis ce week-end.
Le camp Ouattara, inspiré par les révolutions en Tunisie et en Egypte, a
appelé les siens à se mobiliser pour chasser le président sortant.
Depuis samedi, selon des sources concordantes, au moins une dizaine de
civils et deux éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à
M. Gbagbo ont été tués dans des affrontements très violents entre manifestants
pro-Ouattara et FDS, essentiellement à Abidjan.
M. Ouattara a fait état de "12" tués pour lundi, certains "par des
lance-roquettes". Le camp Gbagbo n`a pas communiqué de bilan pour cette
journée.
Les violences post-électorales ont fait au moins 300 morts depuis
mi-décembre, selon l`ONU.
Au deuxième jour de leur visite, Idriss Deby Itno (Tchad), Jikaya Kikwete
(Tanzanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Mohamed Ould Abdel Aziz
(Mauritanie) ont retrouvé à la mi-journée M. Ouattara au Golf hôtel où il est
retranché avec son équipe sous blocus des forces loyales à M. Gbagbo.
"Votre mission pour nous constitue la mission de la dernière chance", a
averti Alassane Ouattara, après bientôt trois mois de crise née de la
présidentielle de novembre.
Les médiateurs dépêchés par l`Union africaine (UA) n`ont "pas de solution
entre (leurs) mains" mais espèrent une issue "qui, au-delà de la Côte
d`Ivoire, va sauver la paix dans la sous-région, dans toute l`Afrique", a
répondu Mohamed Ould Abdel Aziz, appelant à des "sacrifices".
Le panel doit aboutir d`ici au 28 février à des solutions "contraignantes"
pour les deux camps.
Il "tente de trouver une solution de compromis", a déclaré à l`AFP le
ministre sud-africain adjoint aux Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim.
L`organisation d`un nouveau scrutin étant improbable, l`alternative
pourrait être "un partage du pouvoir" entre les deux hommes: "l`un pourrait
être président et l`autre vice-président pendant deux ans et ensuite ils
alterneraient", a-t-il suggéré, interrogé au Cap.
Ces idées "font partie des nombreuses propositions" contenues dans le
rapport des experts de l`UA, mais "on en est seulement au stade de la
prospection", a cependant tenu à préciser une source proche du panel à Abidjan.
"Aucune proposition de ce genre n`a été faite" lors de l`entretien, a
assuré de son côté Gervais Kacou, ministre des Affaires étrangères de M.
Ouattara.
A la fin du rendez-vous au Golf hôtel, plus d`une cinquantaine de partisans
de M. Ouattara ont manifesté leur hostilité envers le président sud-africain,
largement considéré dans leur camp comme un allié de Laurent Gbagbo.
Réunis devant le hall de l`hôtel, ils ont créé une bousculade et l`ont
conspué, criant "Zuma voleur" ou "Zuma dis la vérité", avant qu`il ne
s`éclipse, protégé par son escorte en armes.
La rencontre avec M. Ouattara n`avait pu avoir lieu lundi soir comme prévu.
Dans son entourage, on expliquait avoir voulu manifester son mécontentement
devant l`absence de représentant de l`Afrique de l`Ouest au sein de la
délégation.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, membre du panel, a renoncé à se
rendre à Abidjan pour "raison de sécurité". Ex-médiateur du processus de paix
ivoirien (2007-2010), il est accusé par le camp Gbagbo d`être pro-Ouattara.
La Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui a
adopté une ligne plus dure que l`UA en brandissant la menace de la force pour
déloger M. Gbagbo, a d`ailleurs fermement critiqué le maintien de la visite du
panel amputé d`"un membre important".
La nouvelle médiation intervient alors que la capitale ivoirienne connaît
un regain de tension depuis ce week-end.
Le camp Ouattara, inspiré par les révolutions en Tunisie et en Egypte, a
appelé les siens à se mobiliser pour chasser le président sortant.
Depuis samedi, selon des sources concordantes, au moins une dizaine de
civils et deux éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à
M. Gbagbo ont été tués dans des affrontements très violents entre manifestants
pro-Ouattara et FDS, essentiellement à Abidjan.
M. Ouattara a fait état de "12" tués pour lundi, certains "par des
lance-roquettes". Le camp Gbagbo n`a pas communiqué de bilan pour cette
journée.
Les violences post-électorales ont fait au moins 300 morts depuis
mi-décembre, selon l`ONU.