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Politique Publié le mercredi 23 février 2011 | Le Mandat

Révolution populaire, asphyxie financière, défection dans l’armée, décision du panel : Les derniers instants de Gbagbo au Palais

© Le Mandat
Arrivée à Abidjan des chefs d`états du panel
Le Président Idriss Deby Itno de la République du Tchad et le President Laurent Gbagbo
La révolution orange est en marche ! Plusieurs communes du pays sont en ébullition et la fièvre est loin de tomber malgré la répression sauvage perpétrée par les forces de défenses loyales à Laurent Gbagbo, le président sortant. Trois jours de révolte populaire et on comptabilise 19 morts et des dizaines de blessés. Des morts de trop, serions-nous tentés de dire ? Cette colère des Ivoiriens contre l’ancien régime, vient corser l’addition de la situation sociale rendue difficile par l’asphyxie financière. Douze banques ont baissé rideau en l’espace d’une semaine. La population à bout de souffle, n’a d’autres solutions que l’insurrection. Les ivoiriens sont en train de pousser inexorablement Laurent Gbagbo vers la porte de sortie. A la résidence présidentielle de Cocody où est retranché l’ancien Président, ce n’est plus la sérénité malgré les quelques moments de plaisirs que les locataires de ce lieu s’offrent. L’ex-Président Laurent Gbagbo est en difficulté et a le dos au mur. Ses jours au Palais présidentiel sont comptés. Qui pourra donc sauver le ‘‘Soldat Gbagbo’’ ? « Ne vous-y trompez pas, nous sommes dans une situation de non retour ou la seule alternative sera le départ de Gbagbo », avance un diplomate africain proche du panel des chefs de l’Etat de l’UA. Un avis partagé par l’ex patron de la Banque Mondiale Serge Michael Loft qui souligne «… avec la fermeture des banque et le trafic bloqué dans les ports Laurent Gbagbo à le dort au mûr. Il lui sera difficile de s’en sortir ». Les chefs d’Etats qui composent ce panel, sont depuis lundi sur les bords de la lagune Ebrié pour faire connaître leurs décisions ‘‘ contraignantes’’.

Les propositions du panel

Là, il n’y aura aucun miracle à espérer pour Laurent Gbagbo. Blaise Compaoré, Jacob Zuma, Jikaka Kiwete, Mohamed Ould Abdel Aziz, Idriss Dedy Itno après leur conclave de dimanche à Nouakchott, se sont accordés. L’élection du président Alassane Ouattara est réaffirmée. Quant à Laurent Gbagbo, plusieurs scénarii sont avancés par les émissaires de l’UA pour lui assurer une sortie on ne peut plus honorable. Le statut d’ancien chef d’Etat et une possibilité d’amnistie. Mais Laurent Gbagbo aura-t-il la dose d’humilité nécessaire et de la sagesse pour se soumettre à ces propositions contraignantes ? Rien n’est sûr, mais en tout état de cause, l’ex-président n’a pas le choix, l’étau se resserre sur lui et ses marges de manœuvres pour se maintenir longtemps sur le fauteuil présidentiel qu’il a perdu dans les urnes sont minces.

La force de la révolution et de la fonction dans l’armée

La révolution ivoirienne à l’instar de celle du ‘’Jasmin’’ en Tunisie et celle de la place Tahari en Egypte, commence à faire ses effets. Certes, la révolution Orange a connu un début timide, mais 72 heures après, la mayonnaise semble avoir pris. Elle n’échappe pas à la répression, mais elle ne faiblit pas pour autant. Chaque jour qui passe, la fièvre s’empare des différentes villes. Après Abobo, Treichville, Koumassi, les communes Yamoussoukro, Daloa, Odienné, Abengourou sont entrées en scène. Si dans les premières localités suscitées les répressions furent violentes du fait des miliciens de Gbagbo, dans les autres communes, la révolte des populations contre l’ancien régime de Gbagbo a été encadrée par les forces de défenses et de sécurité. Ce qui laisse à croire que les lignes ont véritablement bougé dans l’armée ivoirienne. A la suite du ralliement du grand stratège de l’armée, le Capitaine Allah au camp du Président élu Alassane Ouattara, ce sont plusieurs unités des FDS qui se prépareraient à rejoindre la légalité. Une information que le Premier ministre Guillaume Soro n’a pas manqué de révéler lors de sa rencontre le week-end dernier avec les autorités administratives et coutumières de la région de la Vallée de Bandama. « Il y a encore les 63% des Fanci qui nous appellent… ».Outre cela, c’est la rue qui pourra à coup sûr faire partir l’ex-Président Laurent Gbagbo, comme ses homologues Ben Ali et Hosni Moubarak. Les signes de cette chute se font de plus en plus perceptibles.

Derniers instants d’un régime

Combien de temps reste t-il au camp Gbagbo a passer au pouvoir. Bien malin celui qui répondra à cette interrogation. L’allure des évènements donne de croire que le Machiavel des Lagunes est aux abois. La révolte populaire ajoutée à l’asphyxie financière, le cocktail est plein pour faire partir Gbagbo. Et les Ivoiriens entendent maintenir la pression jusqu’au départ de Gbagbo. Et cette révolte populaire payera. Les jours s’annoncent donc sombres pour l’ancien locataire du Palais présidentiel d’Abidjan, qui d’un moment à l’autre, va dire à Dieu à ses bureaux feutrés du Plateau.

BAKASSIEN
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