Les sceptiques ont eu raison de douter de la réussite de cette dernière médiation de l`Union africaine, conduite par le président mauritanien. Arrivés le lundi 21 février 2011 à Abidjan, les 4 chefs d`Etat, qui ont commencé leurs discussions avec le Cmap Gbagbo, ont tenté de source très informée de raisonner le champion de la refondation afin qu`il cède le pouvoir au président élu de Côte d`Ivoire, Alassane Ouattara. Ils ont clairement expliqué à M. Gbagbo que le débat sur l`identité du vainqueur de l`élection présidentiel est clos et qu`ils sont venus pour faire des arrangements politiques pour une sortie de crise pacifique qui sauvegardent à lui, Gbagbo, tout son honneur. Aussi, les 4 chefs d`Etat ont-ils décliné les garanties qu`ils offraient à Gbagbo, à savoir un " parapluie fiscal ", la liberté de circulation, la liberté de continuer à faire de la politique, l`évitement du Tpi pour tous les crimes qui ont été commis sous son régime. Selon notre source, Laurent Gbagbo a opposé une fin de non recevoir aux propositions à lui faites. Il a réaffirmé qu`il a gagné l`élection et qu`il n`entend pas céder le pouvoir à Alassane Ouattara et que la seule chose qu`il peut accepter est la reprise des élections. Pendant près de 3 heures, les chefs d`Etat ne sont pas parvenus à faire bouger sa position et ont pris congé de lui. Hier mardi, avant de se rendre au Golf Hôtel pour rencontrer le président Alassane Ouattara, les envoyés de l`Ua sont allés rencontrer le Représentant du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, YJ Choi. Toujours selon notre source, avant de quitter Laurent Gbagbo, les 4 chefs d`Etat lui ont demandé s`il assumait la responsabilité du rejet des propositions du panel de l`Union africaine ? Laurent Gbagbo a répondu par l`affirmative.
Daniel Sovy
Daniel Sovy