La sortie du Chef de l’Etat sud-africain lundi, du Golf Hôtel des plus tumultueuses. Il a fallu une véritable débauche d’énergie à sa garde rapprochée pour lui trouver une porte de sortie d’urgence. Jacob Zuma, il faut le mentionner, a tout simplement été victime de son jeu trouble dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Le chef de l’Exécutif sud-africain voulait tenter un coup de poker qui, apparemment, s’est retourné contre lui. Pendant que lui et ses homologues du Panel de l’Union africaine étaient en aparté avec le président Alassane Ouattara, son vice-ministre des affaires étrangères donne une information à l’AFP qui fait l’effet d’une bombe dans l’opinion. En boucle, les chaînes de télévision et de radio internationales diffusent la nouvelle. « Il y aura un partage de pouvoir entre les parties ivoiriennes ou la reprise de l’élection présidentielle », font défiler France 24 et d’autres chaînes francophones. Du coup, à l’hôtel du Golf où a lieu la rencontre entre les membres du Panel et le chef de l’Etat, les téléphones portables crépitent. Des appels provenant de toute la Côte d’Ivoire assaillent les locataires du complexe hôteliers. On demande aux responsables du RHDP qui sont en ce lieu si cette nouvelle est la réalité ou une blague de mauvais goût. Les concernés ainsi interpellés sont surpris de cette annonce. Et décident de se renseigner à leur tour sur la fiabilité cette information. Ils apprennent que cela ne vient pas des indiscrétions du Panel. Mais du vice-ministre des Affaires étrangères de Jacob Zuma. Ce coup-bas, les locataires du Golf hôtel ont du mal à le digérer. « Il va nous dire où il va organiser la reprise des élections. Si c’est en Afrique du Sud ou en Côte d’Ivoire ? », s’énervent les uns. « Jacob Zuma joue avec nos vies. Mais les choses ne se passeront pas comme ça », vitupèrent les autres. Dans les minutes qui suivent, le hall se remplit. De dizaines de jeunes qui étaient en poste à l’entrée de l’hôtel deviennent de plus en plus excités. Ils profèrent des slogans menaçants et des injures à l’endroit du président de l’Afrique du Sud. « Jacob Zuma corrompu !
Zuma corrompu ! », scandent-ils. Le chef de l’Exécutif de la première puissance du continent était attendu dehors. Mais lui, ne le savait pas. Ainsi que le service de sécurité du président de la République. C’est pourquoi, tout le monde a été pris de cours. Mais le président de la République sud-africaine, grâce à sa sécurité et à celle du président Ouattara, a pu regagner tant bien que mal son véhicule de commandement au grand soulagement du protocole. L’incident diplomatique venait d’être évité de justesse.
Jean-Claude Coulibaly
Zuma corrompu ! », scandent-ils. Le chef de l’Exécutif de la première puissance du continent était attendu dehors. Mais lui, ne le savait pas. Ainsi que le service de sécurité du président de la République. C’est pourquoi, tout le monde a été pris de cours. Mais le président de la République sud-africaine, grâce à sa sécurité et à celle du président Ouattara, a pu regagner tant bien que mal son véhicule de commandement au grand soulagement du protocole. L’incident diplomatique venait d’être évité de justesse.
Jean-Claude Coulibaly
