L`Union africaine(UA) se donne le mois de mars, en cours, pour parachever sa mission en Côte d`Ivoire, celle confiée au panel de cinq chefs d`Etat pour trouver une ``solution politique d`ensemble`` à la crise poste-électorale ivoirienne. En sa 263ème réunion tenue le 28 février 2011 à Addis Abéba, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`UA a adopté cette décision sur la situation en Côte d`Ivoire. Au point 4 de son communiqué, le CPS de l`UA ``prend note de la nécessité pour le Groupe de disposer d`un temps supplémentaire limité pour parachever sa mission``.
En conséquence, l`organisation panafricaine décide de ``proroger le mandat du Groupe de haut niveau, en vue de lui permettre de poursuivre et de parachever, au cours du mois de mars 2011, l`accomplissement de son mandat consistant à formuler, sur la base des décisions pertinentes de l`UA et de la CEDEAO, une solution politique d`ensemble et à soumettre aux parties ivoiriennes des propositions de sortie de crise, ainsi que de faire rapport sur ses activités à une réunion du Conseil au niveau des chefs d`Etat et de Gouvernement qui se tiendra par la suite, le plus rapidement possible.`` Le temps supplémentaire que se donne l`UA pour rendre public le verdict de sa médiation en Côte d`Ivoire cache bien des choses. Cette décision pourrait avoir un lien avec certaines difficultés qu`éprouverait le Panel de chefs d`Etat à solutionner l`épineuse question ivoirienne. Laurent Gbagbo (président réélu selon le Conseil constitutionnel) et son rival Alassane Ouattara (déclaré élu par la CEI et reconnu président par la communauté internationale) ont, en effet, des soutiens opposés au sein du panel. Si le président burkinabé Blaise Compaoré (membre du panel) et la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) maintiennent que ``c`est Alassane Ouattara qui a gagné les élections du 28 novembre 2010 en Côte d`Ivoire``, pour le chef de l`Etat sud-africain Jacob Zuma (membre du panel) et la Communauté de développement de l`Afrique australe (SADC), ``il y a des doutes sur la sincérité de ces élections`` tels qu`on ne doit pas dire à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. C`est donc une Union africaine profondément désunie qui n`arrive pas à parler d`une seule voix au chevet de la Côte d`Ivoire.
«Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder. La solidarité au sein de la communauté internationale s`est vite érodée », avouait, le 8 février dernier, le président de la Commission de la CEDEAO et membre du panel, James Victor Gbého. Outre le fait que les dissensions au sein de l`UA peuvent expliquer les tergiversations du panel des chefs d`Etat dans la crise ivoirienne, certains observateurs y voient aussi une démarche politico-diplomatique qui consiste à mettre les Ivoiriens face à leurs responsabilités. Tout porte à croire que l`UA veut non seulement se donner du temps pour trancher la question ivoirienne, mais elle voudrait également donner du temps aux camps Gbagbo et Ouattara d`en découdre pendant encore un bon moment, question de voir ce que pèse réellement chaque camp sur le terrain après trois mois de crise. Une attitude qui traduit en réalité toute l’impuissance voire l’incapacité de l’Union africaine de trancher le contentieux électoral qui oppose Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Au point que ses émissaires donnent le sentiment de s’être débarrassés d’une patate chaude. En tout cas, depuis plusieurs jours, Abidjan et des villes de l`intérieur du pays sont sous tension. Les fronts de guerre se sont rallumés, qui augurent d`une reprise généralisée des hostilités en Côte d`Ivoire, en attendant les conclusions du panel des chefs d`Etat.
Les Présidents Idriss Deby Itno (Tchad), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et le Burkinabè Blaise Compaoré se retrouveront finalement dans le mois de mars en cours pour arrêter des ``solutions contraignantes`` pour Gbagbo et Ouattara. Pourvu que le nouveau délai soit respecté pour, définitivement, clarifier les choses.
TRA BI Charles Lambert
En conséquence, l`organisation panafricaine décide de ``proroger le mandat du Groupe de haut niveau, en vue de lui permettre de poursuivre et de parachever, au cours du mois de mars 2011, l`accomplissement de son mandat consistant à formuler, sur la base des décisions pertinentes de l`UA et de la CEDEAO, une solution politique d`ensemble et à soumettre aux parties ivoiriennes des propositions de sortie de crise, ainsi que de faire rapport sur ses activités à une réunion du Conseil au niveau des chefs d`Etat et de Gouvernement qui se tiendra par la suite, le plus rapidement possible.`` Le temps supplémentaire que se donne l`UA pour rendre public le verdict de sa médiation en Côte d`Ivoire cache bien des choses. Cette décision pourrait avoir un lien avec certaines difficultés qu`éprouverait le Panel de chefs d`Etat à solutionner l`épineuse question ivoirienne. Laurent Gbagbo (président réélu selon le Conseil constitutionnel) et son rival Alassane Ouattara (déclaré élu par la CEI et reconnu président par la communauté internationale) ont, en effet, des soutiens opposés au sein du panel. Si le président burkinabé Blaise Compaoré (membre du panel) et la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) maintiennent que ``c`est Alassane Ouattara qui a gagné les élections du 28 novembre 2010 en Côte d`Ivoire``, pour le chef de l`Etat sud-africain Jacob Zuma (membre du panel) et la Communauté de développement de l`Afrique australe (SADC), ``il y a des doutes sur la sincérité de ces élections`` tels qu`on ne doit pas dire à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. C`est donc une Union africaine profondément désunie qui n`arrive pas à parler d`une seule voix au chevet de la Côte d`Ivoire.
«Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder. La solidarité au sein de la communauté internationale s`est vite érodée », avouait, le 8 février dernier, le président de la Commission de la CEDEAO et membre du panel, James Victor Gbého. Outre le fait que les dissensions au sein de l`UA peuvent expliquer les tergiversations du panel des chefs d`Etat dans la crise ivoirienne, certains observateurs y voient aussi une démarche politico-diplomatique qui consiste à mettre les Ivoiriens face à leurs responsabilités. Tout porte à croire que l`UA veut non seulement se donner du temps pour trancher la question ivoirienne, mais elle voudrait également donner du temps aux camps Gbagbo et Ouattara d`en découdre pendant encore un bon moment, question de voir ce que pèse réellement chaque camp sur le terrain après trois mois de crise. Une attitude qui traduit en réalité toute l’impuissance voire l’incapacité de l’Union africaine de trancher le contentieux électoral qui oppose Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Au point que ses émissaires donnent le sentiment de s’être débarrassés d’une patate chaude. En tout cas, depuis plusieurs jours, Abidjan et des villes de l`intérieur du pays sont sous tension. Les fronts de guerre se sont rallumés, qui augurent d`une reprise généralisée des hostilités en Côte d`Ivoire, en attendant les conclusions du panel des chefs d`Etat.
Les Présidents Idriss Deby Itno (Tchad), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et le Burkinabè Blaise Compaoré se retrouveront finalement dans le mois de mars en cours pour arrêter des ``solutions contraignantes`` pour Gbagbo et Ouattara. Pourvu que le nouveau délai soit respecté pour, définitivement, clarifier les choses.
TRA BI Charles Lambert