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Politique Publié le vendredi 4 mars 2011 | L’Inter

Avant l`arrivée du panel à Abidjan : Ce que révèle la déclaration de Zuma depuis Paris • Face-à-face de vérité aujourd`hui à Nouakchott

© L’Inter Par DR
Le président Sud Africain Jacob ZUMA
Le président Sud Africain Jacob ZUMA
«En Côte d’Ivoire, il n’y a pas eu d’élection. Les rebelles n’avaient pas déposé les armes (…), des citoyens ont été empêchés de voter (…). Si ce qui s’est passé, vous appelez cela une élection, alors c’est Laurent Gbagbo qui a gagné (…).» Ces propos, attribués au Président sud-africain Jacob Zuma, qui les aurait tenus sur la chaîne américaine Cnn, mercredi 2 février 2011 depuis Paris où il était en visite d`Etat, donnent une idée de ce que pourraient être les conclusions de la médiation de l`Union africaine (UA) dans la crise ivoirienne. Le chef de l`Etat sud-africain, soulignons-le, est membre du panel de cinq chefs d`Etat mandatés par l`UA pour tenter de dénouer la crise poste-électorale ivoirienne. Mardi, Jacob Zuma avait entamé une visite d`Etat en France, qui s`est achevée hier jeudi. Deux dossiers africains qui fâchent (Libye et Côte d`Ivoire) ont du être la teneur des discussions politiques entre Nicolas Sarkozy et Jacob Zuma. A propos de la Côte d`Ivoire, la France et l`Afrique du Sud ne sont toujours pas sur la même longueur d`onde. Si pour Paris, Alassane Ouattara est le ``président élu`` de Côte d`Ivoire, pour Prétoria, il n`apparaît pas juste de ``dire à Laurent Gbagbo de partir`` du pouvoir sans vérification des faits pour avancer.

D`où la mise sur pied, fin janvier par l`UA, d`un panel de chefs d`Etat dont les conclusions de l`évaluation sont attendues dans ce mois de mars. L`Afrique du Sud, membre influent de ce panel, manœuvre pour avoir une haute main sur la médiation africaine. Le Panel "tente de trouver une solution de compromis", avait déclaré, début février, le ministre sud-africain adjoint aux Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim. Il avait indiqué que si l`organisation d`un nouveau scrutin en Côte d`Ivoire était improbable, l`alternative pourrait être un partage du pouvoir entre Gbagbo et Ouattara.

«L`un pourrait être président et l`autre vice-président pendant deux ans et ensuite ils alterneraient", avait suggéré le ministre sud-africain, interrogé au Cap. Des propositions qui avaient soulevé l`ire du camp Ouattara dont des partisans avaient hué le chef de l`Etat sud-africain à Abidjan. Jacob Zuma, lui, semble décidé à défendre jusqu`au bout l`idée d`un partage du pouvoir ou d`une reprise des élections en Côte d`Ivoire. En se fendant d`une déclaration sur Cnn depuis Paris, où il aurait réaffirmé sa position de ne pas voir Gbagbo quitter le pouvoir au profit d`Alassane Ouattara, Jacob Zuma entend certainement court-circuiter ses pairs du panel. Toutefois, selon le site de RFI, Jacob Zuma aurait évité, hier jeudi à Paris, de répondre aux questions sur la Côte d`Ivoire, bottant en touche et rappelant qu`il ne pouvait rien dire avant les conclusions du panel. «Comme vous le savez, nous sommes membres du panel de haut niveau... et il y a des discussions en cours en ce moment. Nous avons un groupe d`experts qui sont allés en Côte d`Ivoire, qui nous ont rendu compte. Ensuite nous sommes allés en Côte d`Ivoire, et nous devons nous réunir le 4 en Mauritanie. Vous comprendrez bien que, comme je suis membre de ce panel, je ne peux rien vous dire ici sans y être autorisé par le panel», a confié à RFI le président sud-africain. Le président français a, pour sa part, rappelé qu`il souhaitait le plein succès des médiateurs, mais que la France s`était alignée sur les positions onusiennes et africaines en reconnaissant la victoire d`Alassane Ouattara. «La France soutient le panel dont le président Zuma est membre et les efforts de ce panel pour trouver une solution politique...», a déclaré, pour sa part, le président français. Nicolas Sarkozy a laissé entrevoir, en effet, qu`une nouvelle décision de l`Union africaine sur la crise post-électorale ivoirienne pourrait être avalisée par Paris. Le panel des cinq chefs d`Etat, composé des Présidents Idriss Deby Itno (Tchad), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Blaise Compaoré (Burkina Faso) se retrouve ce vendredi 4 mars 2011 pour une nouvelle réunion sur la crise ivoirienne. Une réunion de vérité au cours de laquelle le président Zuma aura certainement l`occasion de clarifier la déclaration qu`il aurait faite sur la chaîne CNN. Dans tous les cas, des ``solutions contraignantes`` pour Gbagbo et Ouattara sont attendues dans ce mois, afin de mettre fin à la crise post-électorale.

TRA BI Charles Lambert
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