x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 5 mars 2011 | L’Inter

Vers une solution de compromis entre Gbagbo et Ouattara : Le panel à Abidjan aujourd`hui / Compaoré encore absent

© L’Inter
Arrivée à Abidjan des chefs d`états du panel
Le Président Idriss Deby Itno de la République du Tchad et le President Laurent Gbagbo
Et de deux pour le panel de l`Union africaine. L`équipe de chefs d`Etat de l`Union africaine, dirigée par le président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, sera à Abidjan aujourd`hui samedi 05 mars pour faire ses propositions, à caractère contraignant, aux deux protagonistes de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire à savoir Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Selon des sources bien introduites, il s`agirait pour ces chefs d`Etat d`amener les deux rivaux Gbagbo et Ouattara à un compromis autour du pouvoir, afin de préserver la paix en Côte d`Ivoire. Hier vendredi 04 mars, en marge d`une réunion de haut niveau entre ces chefs d`Etat à Nouakchott, en Mauritanie, afin de préparer le voyage d`Abidjan, le président du panel a levé un coin du voile sur cette volonté de son équipe de parvenir à ce compromis entre les deux leaders. « Cette rencontre traduit notre détermination à explorer toutes les possibilités permettant de régler de manière pacifique et consensuelle la crise qui menace la survie, voire l`existence même de la Côte d`Ivoire », a déclaré Mohamed Ould Abdel Aziz, rapporte l`Afp. De ses propos, on pourrait déduire que le panel ne vient pas pour demander à Laurent Gbagbo de dégager du pouvoir, comme le souhaite le camp Ouattara, ou encore confirmer le verdict du Conseil constitutionnel, donnant le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) gagnant. Ni l`un, ni l`autre, l`ultime but recherché par ces émissaires de l`Union africaine étant la préservation de la paix non seulement en Côte d`Ivoire, mais également en Afrique de l`Ouest. « De la stabilité de la Côte d`Ivoire dépend celle de la sous-region et la préservation des acquis démocratiques au niveau de notre continent », a insisté le président Mauritanien. D`où l`imposition d`une solution « consensuelle » prônée par le panel. Cette idée de solution consensuelle qui débouchera certainement sur un partage du pouvoir, n`est pas nouvelle, et fait son bonhomme de chemin. Déjà, début février alors que le panel était en plein travaux, le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim, avait souligné que « le panel tente de trouver une solution de compromis ». Le mercredi 2 mars dernier, après une audience avec le président sud-africain, Jacob Zuma, membre influent du panel, son homologue français Nicolas Sarkozy, très impliqué dans la résolution de la crise ivoirienne, s`est dit favorable à une solution politique. « La France soutient le panel dont le président Zuma est membre, et les efforts de ce panel pour trouver une solution politique », a noté le locataire de l`Elysée. Hier donc à Nouakchott, il s`est agi pour les cinq chefs d`Etat, le président de la commission de l`Union africaine, Jean Ping, et celui de la Cedeao, Victor Gbeho, de se rencontrer pour harmoniser les positions et arrêter une décision commune. Une réunion du genre s`était déjà tenue le 20 février dernier à Nouakchott pour plancher sur le travail des experts envoyés à Abidjan du 06 au 10 février dernier. Les chefs d`Etat du panel, sans le président burkinabé Blaise Compaoré, recusé par le camp Gbagbo qui l`accuse de prendre partie pour Alassane Ouattara, avaient ensuite effectué le déplacement de la capitale économique ivoirienne pour rencontrer Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Rien n`a filtré de ces entretiens. Après la seconde rencontre de Nouakchott hier, l`équipe dirigée par Mohamed Ould Abdel Aziz est encore attendue à Abidjan ce matin pour le deuxième round, certainement le dernier, dans le cadre de ses tentatives de résolution de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire. Le président Compaoré ne fera encore une fois pas partie de ce voyage d`Abidjan. « Il est exclu que le président Compaoré parte à Abidjan, même si les autres chefs d`Etat décident d`aller donner les conclusions de leur concertation », ont souligné des sources proches de la présidence burkinabé, selon l`Afp. Le panel, faut-il le rappeler, devrait rendre son verdict le 28 février dernier, pour rester dans le délai d`un mois qui lui avait été imparti, selon le communiqué final de la 259è réunion du conseil de paix et de sécurité de l`Union africaine. Il bénéficie désormais du mois de mars pour trancher le contentieux électoral qui oppose Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, avec si nécessaire « des décisions contraignantes » pour les deux parties.

Hamadou ZIAO
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ