Après son passage à Abidjan et ses travaux sur la crise ivoirienne à Nouakchott, en Mauritanie, le panel des chefs d’Etat invite le président Laurent Gbagbo et le putschiste Alassane Ouattara à Addis-Abeba. Le piège que l’Union africaine tend au Woody de Mama.
Le panel des cinq chefs d’Etat, chargé de l’évaluation des élections en Côte d’Ivoire ne reviendra plus à Abidjan pour donner son verdict. Les chefs d’Etat en charge du dossier ivoirien ayant plutôt décidé d’inviter le Président Laurent Gbagbo et le putschiste Alassane Ouattara autour de la même table en Ethiopie. Cette nouvelle qui est tombée dans l’après-midi de la journée du samedi 5 mars 2011, paraît assez curieuse pour l’ensemble des populations et des observateurs de la scène politique nationale. Surtout que l’on ne donne aucune information sur les motifs de ce brusque changement de lieu, là où la logique voudrait que les débats se poursuivent à Abidjan. Une capitale qui regorge d’infrastructures capables d’accueillir ce genre de sommets. A vrai dire, l’attitude de l’organisation panafricaine n’est pas loin d’un piège au président Laurent Gbagbo que la France et ses amis d’Afrique ne veulent plus voir gouverner la Côte d’Ivoire. C’est ce même piège que les Occidentaux et la rébellion rwandaise ont tendu en 1994 à feu Juvénal Habiarymana du Rwanda. Dans le cadre de la recherche des solutions à la crise rwandaise, Habiarymana avait été invité en Tanzanie pour la signature d’un accord de paix entre l’Etat et les rebelles du Fpr. Ne sachant ce qui se tramait contre lui, il était tout heureux de prendre part à cette dernière rencontre destinée à la fin de la guerre dans son pays. Mais mal lui en pris. Parce que c’est ce jour-là que choisissent ses ennemis pour l’assassiner. Le 6 avril 1994, date de l’attentat contre son avion, tous les chefs d’Etat qui avaient en charge le dossier rwandais étaient informés de ce traquenard mortel tendu à Habiarymana. Le vieux Mobutu qui était lui aussi dans le secret du complot et qui a eu à déjeuner avec le chef de l’Etat rwandais n’a pas eu le courage de lui dire d’annuler le voyage. Et ce qui devait arriver, arriva. Cette invitation à Laurent Gbagbo à la réunion d’Addis-Abeba rappelle également la mort tragique de Samuel Doe en septembre 1990 au Liberia. Alors qu’il est convié à une réunion avec la Cedeao pour trouver un dénouement à la guerre qui l’oppose aux rebelles de Charles Taylor et à ceux de Prince Johnson, Samuel Doé tombe dans une embuscade à lui tendue par les hommes du dernier rebelle cité. C’est dans la salle devant abriter la rencontre que les éléments de Prince Johnson mettent la main sur le président. Cela, avec l’aide des soldats de l’Ecomog qui ont pris soin de préparer le terrain en cachant les rebelles dans la salle attenante à celle de ladite réunion. Lesquels rebelles maîtrisent par la suite leur proie qu’ils exécutent. Le cas de John Garang n’est pas à oublier dans ces affaires où la complicité des chefs d’Etat est toujours présente. Ce monsieur qui a passé le clair de son temps dans les maquis en tant que leader du Sud Soudan et qui a bénéficié vers la fin de sa vie d’un poste de vice-président dans son pays a été assassiné aussi froidement. En partance pour une mission de paix, il a vu son hélicoptère piégé s’écraser au sol. Ce crash dont il ne sortira pas vivant mettra du baume aux cœurs de ses ennemis. Au regard de ce qui précède, Laurent Gbagbo ne doit pas se rendre à ce sommet savamment préparé par Nicolas Sarkozy et l’Onu. L’arrivée de Jean Ping, Secrétaire général de l’Union africaine en Côte d’Ivoire samedi dernier, pour remettre les invitations au président Laurent Gbagbo et au putschiste Alassane Ouattara est assez révélatrice. Selon des informations de sources dignes de foi, Jean Ping aurait mis la puce du complot à l’oreille d’Alassane Ouattara. Lequel n’aurait pas hésité à confirmer sa présence dans la capitale éthiopienne pour prendre part à la réunion en question. Cet enthousiasme qui envahit du coup «le président de la République du Golf» n’est pas fortuit. Surtout quand on sait qu’il a le soutien de l’Onu dont l’envoi des avions Mi-24 sur le sol ivoirien s’inscrit dans le cadre de ce grand complot du siècle. Il s’agira pour les comploteurs soit, d’obliger Laurent Gbagbo à accepter de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, soit de le capturer et le contraindre à un exil. Les Mi-24, appuyant les troupes onusiennes au sol, pourront empêcher les Fds et les patriotes de réagir. C’est en cela que certains observateurs affirment que ce sommet auquel l’on invite Laurent Gbagbo, le Président démocratiquement élu par le peuple de Côte d’Ivoire n’a rien de commun avec celui tenu à Marcoussis en janvier 2003. Parce qu’ici, le piège ne consiste plus à partager le pouvoir, mais plutôt à tuer le chef de l’Etat voté par le peuple dans le seul but d’installer le candidat malheureux, au pouvoir.
Pierre Legrand
Le panel des cinq chefs d’Etat, chargé de l’évaluation des élections en Côte d’Ivoire ne reviendra plus à Abidjan pour donner son verdict. Les chefs d’Etat en charge du dossier ivoirien ayant plutôt décidé d’inviter le Président Laurent Gbagbo et le putschiste Alassane Ouattara autour de la même table en Ethiopie. Cette nouvelle qui est tombée dans l’après-midi de la journée du samedi 5 mars 2011, paraît assez curieuse pour l’ensemble des populations et des observateurs de la scène politique nationale. Surtout que l’on ne donne aucune information sur les motifs de ce brusque changement de lieu, là où la logique voudrait que les débats se poursuivent à Abidjan. Une capitale qui regorge d’infrastructures capables d’accueillir ce genre de sommets. A vrai dire, l’attitude de l’organisation panafricaine n’est pas loin d’un piège au président Laurent Gbagbo que la France et ses amis d’Afrique ne veulent plus voir gouverner la Côte d’Ivoire. C’est ce même piège que les Occidentaux et la rébellion rwandaise ont tendu en 1994 à feu Juvénal Habiarymana du Rwanda. Dans le cadre de la recherche des solutions à la crise rwandaise, Habiarymana avait été invité en Tanzanie pour la signature d’un accord de paix entre l’Etat et les rebelles du Fpr. Ne sachant ce qui se tramait contre lui, il était tout heureux de prendre part à cette dernière rencontre destinée à la fin de la guerre dans son pays. Mais mal lui en pris. Parce que c’est ce jour-là que choisissent ses ennemis pour l’assassiner. Le 6 avril 1994, date de l’attentat contre son avion, tous les chefs d’Etat qui avaient en charge le dossier rwandais étaient informés de ce traquenard mortel tendu à Habiarymana. Le vieux Mobutu qui était lui aussi dans le secret du complot et qui a eu à déjeuner avec le chef de l’Etat rwandais n’a pas eu le courage de lui dire d’annuler le voyage. Et ce qui devait arriver, arriva. Cette invitation à Laurent Gbagbo à la réunion d’Addis-Abeba rappelle également la mort tragique de Samuel Doe en septembre 1990 au Liberia. Alors qu’il est convié à une réunion avec la Cedeao pour trouver un dénouement à la guerre qui l’oppose aux rebelles de Charles Taylor et à ceux de Prince Johnson, Samuel Doé tombe dans une embuscade à lui tendue par les hommes du dernier rebelle cité. C’est dans la salle devant abriter la rencontre que les éléments de Prince Johnson mettent la main sur le président. Cela, avec l’aide des soldats de l’Ecomog qui ont pris soin de préparer le terrain en cachant les rebelles dans la salle attenante à celle de ladite réunion. Lesquels rebelles maîtrisent par la suite leur proie qu’ils exécutent. Le cas de John Garang n’est pas à oublier dans ces affaires où la complicité des chefs d’Etat est toujours présente. Ce monsieur qui a passé le clair de son temps dans les maquis en tant que leader du Sud Soudan et qui a bénéficié vers la fin de sa vie d’un poste de vice-président dans son pays a été assassiné aussi froidement. En partance pour une mission de paix, il a vu son hélicoptère piégé s’écraser au sol. Ce crash dont il ne sortira pas vivant mettra du baume aux cœurs de ses ennemis. Au regard de ce qui précède, Laurent Gbagbo ne doit pas se rendre à ce sommet savamment préparé par Nicolas Sarkozy et l’Onu. L’arrivée de Jean Ping, Secrétaire général de l’Union africaine en Côte d’Ivoire samedi dernier, pour remettre les invitations au président Laurent Gbagbo et au putschiste Alassane Ouattara est assez révélatrice. Selon des informations de sources dignes de foi, Jean Ping aurait mis la puce du complot à l’oreille d’Alassane Ouattara. Lequel n’aurait pas hésité à confirmer sa présence dans la capitale éthiopienne pour prendre part à la réunion en question. Cet enthousiasme qui envahit du coup «le président de la République du Golf» n’est pas fortuit. Surtout quand on sait qu’il a le soutien de l’Onu dont l’envoi des avions Mi-24 sur le sol ivoirien s’inscrit dans le cadre de ce grand complot du siècle. Il s’agira pour les comploteurs soit, d’obliger Laurent Gbagbo à accepter de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, soit de le capturer et le contraindre à un exil. Les Mi-24, appuyant les troupes onusiennes au sol, pourront empêcher les Fds et les patriotes de réagir. C’est en cela que certains observateurs affirment que ce sommet auquel l’on invite Laurent Gbagbo, le Président démocratiquement élu par le peuple de Côte d’Ivoire n’a rien de commun avec celui tenu à Marcoussis en janvier 2003. Parce qu’ici, le piège ne consiste plus à partager le pouvoir, mais plutôt à tuer le chef de l’Etat voté par le peuple dans le seul but d’installer le candidat malheureux, au pouvoir.
Pierre Legrand