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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Rencontre à l’Elysée en France : Tous les secrets du tête-à-tête Nicolas Sarkozy-Jacob Zuma

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Le président sud-africain Jacob Zuma en visite d`Etat en France
Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt et le President Sud Africain, Jacob Zuma a Paris pour une visite de 48 heures en France
Après avoir reconnu la victoire d’Alassane Ouattara sur la base du communiqué 259 du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Jacob Zuma , suite à des préoccupations géostratégiques ( bataille de leadership avec le Nigéria pour le conseil de sécurité de l’ONU) et suite au rapport de Thabo M’Beki, qui préconisait le dialogue Gbagbo-Ouattara et une solution pacifique, a ensuite émis des réserves sur la victoire Alassane Ouattara. Toutefois cette réserve n’avait jamais consisté à dire que le vainqueur de l’élection présidentielle de 28 Novembre 2010, est Laurent Gbagbo. Le président sud-africain, à la veille du sommet de l’UA a dit simplement ceci : au lieu de mettre la pression sur une des parties en conflit, et si on réexaminait les choses, et si on essayait d’évaluer et de voir de plus près, ce qui s’est vraiment passé pour ensuite faire des propositions. Voici en substances ce que Jacob Zuma avait dit en Janvier dernier. Même l’Angola n’a jamais dit de façon indiscutable que le vainqueur de l’élection est Laurent Gbagbo. Certes à Addis Abeba, Zuma et l’Angola avaient plaidé pour le recomptage des voix mais cette proposition n’avait pas prospérée. En visite de 48 heures à Paris, la semaine passée, le Chef de l’Etat sud-africain a réitéré sa position devant Nicolas Sarkozy, tout en indiquant qu’il n’a aucune hostilité particulière pour M.Ouattara. Son souci, c’est certes le respect de la démocratie mais dans la paix durable et la stabilité pour la sous-région. Le président sud-africain a plaidé pour que la communauté internationale laisse l’Afrique régler la crise ivoirienne. « Si nous échouons, vous pourrez reprendre le dossier. Mais, ne faîtes rien pour qu`on échoue. Laissez nous faire et arrêtez les déclarations, les pressions ainsi que les sanctions. Le tout n’est pas d’installer M. Ouattara mais de garantir la paix si finalement il est installé. Sinon, autant M. Gbagbo rencontre des difficultés aujourd’hui pour gouverner, autant il peut en créer à Monsieur Ouattra demain, et nous serons encore dans la crise. Nous devons tenir compte des capacités de Laurent Gbagbo à aider à maintenir la paix et coopérer avec lui. C’est un leader qui a une vision pour son pays et pour son continent. Il faut le traiter avec respect et considération », aurait dit en substance le numéro un sud-africain qui du reste a ajouté que la France malgré trois mois de pression, et de sanctions n’avait pas encore atteint ses objectifs. Nicolas Sarkozy a pris bonne note de la position de son hôte et a expliqué que même si M. Ouattara est son ami, il s’est gardé depuis son élection par les Français en 2007 de mettre des bâtons dans les roues de Laurent Gbagbo, qui avait fini même par dire qu’ « avec le départ de Jacques Chirac, il dort mieux, est apaisé et serein ». Ce qui signifie que, les rapports avec la France s’étaient améliorés au point où des journaux proches de Gbagbo et des commentateurs, ont pu dire et écrire qu’il y avait un deal pour que Paris reconnaisse la victoire de Laurent Gbagbo, à défaut de l’aider à gagner. Le Président français, s’est donc dit étonné de la campagne contre lui et contre la France menée par Laurent Gbagbo et son camp. Tout en disant faire confiance au Panel, à l’Union africaine et en s’engageant au niveau de la France et de l’Union Européenne à ne rien faire jusqu’à la fin du mois de Mars, pour entraver l’action de l’UA, Nicolas Sarkozy a demandé à Jacob Zuma de tenir compte des positions exprimées par la CEDEAO, l’UA, l’Union européenne et l’ONU. Comme, pour dire qu’il sera difficile de proposer une solution devant balayer les positions antérieures ayant reconnu la victoire de Ouattara. C’est dans ce cadre qu’il a, à nouveau, justifiéle contexte dans lequel la France a été amenée à reconnaître la victoire,en rappelant devant Jacob Zuma,que c’est à la suite de la CEDEAO,de l’Union Africaine et de l’ONU.

Charles Kouassi
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