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Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | Le Temps

Invitation de l’Union africaine à Laurent Gbagbo - Un complot pour attaquer la Côte d’Ivoire

© Le Temps
jean Ping de l`UA à Abidjan avec un “message“ pour Gbagbo
Laurent Gbagbo n’ira pas à Addis-Abeba à une quelconque réunion de l’Union africaine. Mais son refus qu’on savait avant l’invitation, servirait à le traiter d’ennemi de la paix et à intensifier l’offensive militaire contre la Côte d’Ivoire.

En amenant l’Union africaine à adresser une invitation au président de la République Laurent Gbagbo, pour qu’il prenne part à sa réunion des chefs d’Etat et de gouvernement le 10 mars 2011 à Addis-Abeba, avec un Alassane Dramane Ouattara poussé à la roue, la multinationale de la déstabilisation, dressée contre le régime de la Refondation, savait qu’il n’accepterait pas d’effectuer le déplacement en Ethiopie. Cette multinationale dite communauté internationale dirigée par la France de Nicolas Sarkozy, a des vœux guerriers. Elle veut brandir la précaution sécuritaire du chef de l’Etat ivoirien à ne pas se rendre en personne à cette rencontre comme un refus d’adhérer au plan de sortie de crise proposé par le Groupe de Haut niveau initié par le Conseil de paix et sécurité de l’Ua le 28 janvier 2011. Sur la base de cette accusation selon laquelle c’est Gbagbo qui bloque le processus de paix, la multinationale de la déstabilisation fera en sorte que l’Onu reprenne la main en Côte d’Ivoire. Et pour respecter le principe de subsidiarité où l’Ua précède l’Onu dans l’appréhension des conflits sur notre continent, il faut bloquer l’Ua en faisant échouer sa mission. Si cela ne marche pas, alors ce sera la guerre totale. Et cette guerre commence par l’agitation médiatisée du front des Droits de l’Homme, des montages des drames humanitaires ou de tueries anti-conventionnelles. Elle va entériner l’échec de l’Ua et obtenir de l’Onu l’autorisation de bombarder la Côte d’Ivoire. Nous sommes en périphérie de ce schéma. Dans la feuille de route du panel des cinq chefs d’Etat, il n’avait pas été prévu que Laurent Gbagbo et Alassane aillent à Addis-Abeba. C’est le panel qui doit venir en Côte d’Ivoire, s’informer et faire ses propositions. Après la mission de ses experts à Abidjan, du 6 au 10 février dernier, le contact du panel lui-même avec le terrain de la crise ivoirienne, devrait lui donner davantage d’éléments pour formuler des propositions éclairées. Laurent Gbagbo n’a pas besoin de prendre place à une réunion à Addis-Abeba pour que le panel lui signifie ces propositions. Aujourd’hui, le panel évoque la montée de l’insécurité à Abidjan, pour délocaliser le centre de ses négociations avec les parties ivoiriennes. Mais Laurent Gbagbo est plus en insécurité à Addis-Abeba que ne le seraient eux-mêmes à Abidjan. C’est pour des raisons de sécurité que le président burkinabé Blaise Compaoré, qui demeure membre du panel et participe d’ailleurs aux autres travaux et réunions de cette instance hors de la Côte d’Ivoire, n’était pas récemment en compagnie de ses homologues à Abidjan. Le président du Conseil économique et social (Ces) Augustin Laurent Dona Fologo, qui connait parfaitement ce dossier, va représenter le président Gbagbo. Si la multinationale de la déstabilisation, qui a l’air de manipuler le panel, se trouve dans la disposition de faire des propositions objectives de sortie de crise, elle admettrait de sang froid la présence de Fologo à la fameuse réunion de l’Ua. Mais si elle demeure dans sa logique du plan B, et que les Ivoiriens et leur Armée ne renforcent pas la résistance, et s’enfoncent dans les hésitations démotivantes, alors elle réalisera son plan B, en embrasant tous les fronts avec son matériel lourd créant désolation, ruine et terreur.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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