Au sortir de la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), le 29 janvier dernier à Addis-Abeba (Ethiopie), initiant le Groupe de haut niveau dit Panel des 5 chefs d’Etat, pour dénouer la crise ivoirienne, l’Union africaine (UA) avait averti les différentes parties prenantes de la crise. Elle a brandi le recours à la force légitime en cas d’échec de cette nouvelle et dernière médiation dans la résolution du blocage né de la présidentielle du 28 novembre 2010.
En décidant de la mise en place du Groupe de haut niveau, l’UA entendait ainsi donner une chance de régler pacifiquement la crise qui a causé près de 1000 morts depuis plus de trois mois. Ce panel qui a décidé d’imposer des «décisions contraignantes» aux différentes parties devrait rendre ses résultats le 28 février dernier. Mais son mandat a été prorogé jusqu’au 31 mars prochain. C’est dans la conduite de cette mission que les cinq chefs d’Etat réunis à Nouakchott (Mauritanie), la semaine dernière, ont dépêché en Côte d’Ivoire le samedi 5 mars dernier, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping avec un message pour le président élu, Alassane Ouattara et le putschiste électoral. Il s’agissait pour le Gabonais de transmettre aux protagonistes une invitation à se rendre à Addis-Abeba les 9 et 10 mars prochains. Une invitation à laquelle a répondu favorablement le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara préoccupé de sortir son peuple de cette situation difficile. Ce qui n’est pas le cas de Gbagbo Laurent qui a décidé de se faire représenter par un sous fifre, Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social. Une manière pour lui de décliner la tribune que lui offre l’UA de faire valoir ses arguments, ceux qui le poussent à s’agripper au pouvoir malgré sa défaite. Une logique suicidaire adoptée par l’enfant de Mama qui ne veut rein entendre.
Après avoir réfuté les résultats de la CEI et la certification de l’ONU, Gbagbo a refoulé tous les médiateurs qui ont été envoyés au chevet de la Côte d’Ivoire. L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, les présidents Béninois Yayi Boni, Sierra-Léonais Baï Ernest Koroma, Cap-Verdien Pedro Pires, au nom de l’UA et de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ont tous été éconduits par le mauvais perdant de la présidentielle ivoirienne. Il est même resté sourd face aux incessants appels au respect de la volonté du peuple ivoirien lancés par les présidents Nicolas Sarkozy et Barack Obama, du Premier ministre Britannique David Cameron, de l’Union Européenne, du Canada et de tous les pays du monde épris de démocratie qui lui proposaient pourtant une sortie honorable. Le Président de la République est allé plus loin en lui promettant des garanties dues à son statut d’ancien chef de l’Etat et le protéger d’éventuels et inévitables poursuites judiciaires. Il n’a pas hésité à lui promettre des postes ministériels dans le Gouvernement d’union nationale qu’il envisage de former. A tout cela, le «Machiavel des Lagunes» a opposé un refus catégorique préférant massacrer son peuple à l’arme de guerre.
Et pourtant, Gbagbo en se rendant à Addis-Abeba avait tout à gagner. Son refus d’y aller remet en cause tout le processus de sortie de crise. C’est lui qui était attendu en tant que protagoniste. Et non, un moins que rien comme Fologo qui n’a de poids que sa propre personne. Mais son attitude n’est pas du tout surprenante. Gbagbo fait de la guerre la seule panacée à la crise ivoirienne. En cautionnant l’échec du Panel des cinq chefs d’Etat, il ne laisse aucun choix à l’usage de la force légitime. Et cette fois-ci, ce n’est plus la CEDEAO qui va l’endosser, mais plutôt l’UA. L’Organisation africaine a eu déjà à le faire aux Comores et en Somalie. La survie et la liberté du peuple ivoirien en dépendent. OG
En décidant de la mise en place du Groupe de haut niveau, l’UA entendait ainsi donner une chance de régler pacifiquement la crise qui a causé près de 1000 morts depuis plus de trois mois. Ce panel qui a décidé d’imposer des «décisions contraignantes» aux différentes parties devrait rendre ses résultats le 28 février dernier. Mais son mandat a été prorogé jusqu’au 31 mars prochain. C’est dans la conduite de cette mission que les cinq chefs d’Etat réunis à Nouakchott (Mauritanie), la semaine dernière, ont dépêché en Côte d’Ivoire le samedi 5 mars dernier, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping avec un message pour le président élu, Alassane Ouattara et le putschiste électoral. Il s’agissait pour le Gabonais de transmettre aux protagonistes une invitation à se rendre à Addis-Abeba les 9 et 10 mars prochains. Une invitation à laquelle a répondu favorablement le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara préoccupé de sortir son peuple de cette situation difficile. Ce qui n’est pas le cas de Gbagbo Laurent qui a décidé de se faire représenter par un sous fifre, Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social. Une manière pour lui de décliner la tribune que lui offre l’UA de faire valoir ses arguments, ceux qui le poussent à s’agripper au pouvoir malgré sa défaite. Une logique suicidaire adoptée par l’enfant de Mama qui ne veut rein entendre.
Après avoir réfuté les résultats de la CEI et la certification de l’ONU, Gbagbo a refoulé tous les médiateurs qui ont été envoyés au chevet de la Côte d’Ivoire. L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, les présidents Béninois Yayi Boni, Sierra-Léonais Baï Ernest Koroma, Cap-Verdien Pedro Pires, au nom de l’UA et de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ont tous été éconduits par le mauvais perdant de la présidentielle ivoirienne. Il est même resté sourd face aux incessants appels au respect de la volonté du peuple ivoirien lancés par les présidents Nicolas Sarkozy et Barack Obama, du Premier ministre Britannique David Cameron, de l’Union Européenne, du Canada et de tous les pays du monde épris de démocratie qui lui proposaient pourtant une sortie honorable. Le Président de la République est allé plus loin en lui promettant des garanties dues à son statut d’ancien chef de l’Etat et le protéger d’éventuels et inévitables poursuites judiciaires. Il n’a pas hésité à lui promettre des postes ministériels dans le Gouvernement d’union nationale qu’il envisage de former. A tout cela, le «Machiavel des Lagunes» a opposé un refus catégorique préférant massacrer son peuple à l’arme de guerre.
Et pourtant, Gbagbo en se rendant à Addis-Abeba avait tout à gagner. Son refus d’y aller remet en cause tout le processus de sortie de crise. C’est lui qui était attendu en tant que protagoniste. Et non, un moins que rien comme Fologo qui n’a de poids que sa propre personne. Mais son attitude n’est pas du tout surprenante. Gbagbo fait de la guerre la seule panacée à la crise ivoirienne. En cautionnant l’échec du Panel des cinq chefs d’Etat, il ne laisse aucun choix à l’usage de la force légitime. Et cette fois-ci, ce n’est plus la CEDEAO qui va l’endosser, mais plutôt l’UA. L’Organisation africaine a eu déjà à le faire aux Comores et en Somalie. La survie et la liberté du peuple ivoirien en dépendent. OG