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Politique Publié le mercredi 9 mars 2011 | Le Patriote

Réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA - Elu par son peuple, Ouattara sera confirmé par l’UA

© Le Patriote
Audiences: le Président Alassane Ouattara a reçu le Président de la Commission de l`Union africaine, Jean Ping
Samedi 5 mars 2011. Abidjan, Hôtel du Golf
C’est demain, jeudi, le grand rendez-vous pour la Côte d’Ivoire. L’Union africaine qui travaille depuis plus d’un mois pour tenter de trouver une issue politique et pacifique d’ensemble à la crise ivoirienne, a convié les deux protagonistes de la crise postélectorale : Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. Les deux hommes politiques avaient été invités par le Panel de haut niveau mis en place par l’Union africaine à se rendre dans la capitale éthiopienne. Ils devraient participer à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’organisation, demain. A peine le Président de la Commission de l’UA, Jean Ping, émissaire des cinq chefs d’Etat du Panel, a-t-il pris son avion pour quitter Abidjan, que le camp de l’ancien Président Laurent Gbagbo est monté sur ses grands chevaux pour crier au complot et laisser croire que son chef ne se rendrait pas à Addis-Abeba. C’est désormais clair : Gbagbo ne répondra pas positivement à l’invitation du Panel dont il avait, pourtant, salué la constitution. D’abord, il a désigné deux de ses proches, le Président du Conseil constitutionnel et l’ancien ambassadeur ivoirien auprès des Nations Unies, Laurent Dona Fologo et Alcide Djédjé, pour le représenter. Puis, dans un dernier coup d’éclat, l’on annonce que Affi N’Guessan, président du FPI, devrait remplacer Fologo. Yao Paul N’Dré, pour sa part, n’a pas embarqué pour Addis-Abeba. Son épouse, sa presse et ses partisans disent craindre « un piège tendu par la Communauté internationale afin de l’éliminer ou l’amener en exil forcé ».
Quant à Alassane Ouattara, il sera présent en personne auprès de ses pairs de l’UA. Le Président de la République élu, soucieux de la résolution pacifique de la crise postélectorale, avait donné son accord à Jean Ping, lors de son dernier passage à Abidjan. Le chef de l’Etat sera bel et bien à Addis-Abeba et participera à toutes les étapes de la réunion du CPS, qui se tiendra après celle du Panel. Le Président de la République sera accompagné de certains de ses proches collaborateurs. Si Gbagbo et ses partisans croient pouvoir perturber le calendrier de l’UA, ils se trompent. Présent ou pas, Gbagbo sera informé des décisions « contraignantes » du Panel des Chefs d’Etat qui lui seront opposables. Ce mercredi, en effet, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, de la Mauritanie et ses pairs du Burkina Faso, de la Tanzanie, du Tchad et de l’Afrique du sud, auront à dévoiler leur plan de sortie de crise. Demain jeudi, aura donc lieu la réunion du CPS au haut niveau. Plusieurs chefs d’Etat sont annoncés à ce sommet que présidera le Nigeria qui, pour ce mois de mars 2011, est à la tête du CPS. L’avenir de notre pays se joue donc pendant ces 48 heures. Car, comme l’a indiqué le dernier sommet de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, cette médiation devra porter ses fruits. Le Panel, on l’a déjà dit, ne devrait pas revenir sur les positions de l’UA qui n’ont, d’ailleurs, jamais varié depuis 2010, reconnaissant l’élection d’Alassane Ouattara comme Président de la République élu par les Ivoiriens et dont l’élection a été certifiée par les Nations unies. Ceci étant, il s’agit d’aller au-delà de la simple reconnaissance. L’UA, qui a finalement compris que Laurent Gbagbo est dans une logique de confiscation du pouvoir, devrait ajouter sa voix à celle de la CEDEAO pour hausser le ton et envisager le recours à la force légitime au cas où le camp Gbagbo s’obstinait à réussir son hold-up électoral. Plusieurs schémas sont en voie d’exploration. En outre, Alassane Ouattara devrait pouvoir échanger avec ses pairs sur les recommandations qui seront faites dans le sens de la réconciliation et du retour de la paix. L’UA ne préconisera pas le partage du pouvoir mais voudra peser de tout son poids pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui inclurait notamment les partisans de Laurent Gbagbo. Les membres du Panel ont pu s’accorder à l’unanimité sur un schéma, pour une sortie de crise pacifique et honorable pour l’ancien chef de l’Etat.
Dans tous les cas, Alassane Ouattara et ses partisans ont déjà averti qu’ils voient dans les travaux de ce Panel « l’ultime chance de médiation. » Après la réunion de demain, ce sera donc la dernière ligne droite vers la gestion pleine et entière du pouvoir, selon la volonté de la large majorité des Ivoiriens.

Charles Sanga (Envoyé spécial)
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