x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 9 mars 2011 | Le Patriote

Refus de se rendre à Addis-Abeba - Gbagbo aggrave son cas

Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle. Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et protagoniste dans la crise post électorale n’ira pas à Addis-Abeba. Gbagbo ne répondra pas à l’invitation du panel qui prendra des décisions contraignantes pour les parties ivoiriennes. L’ancien maitre d’Abidjan compte y envoyer Affi N’Guessan, président de son parti politique (FPI). Cette position semble faire plaisir à ses partisans et autres suiveurs. Selon eux, Gbagbo viendrait ainsi de déjouer un autre complot de la communauté internationale. Dans les lignes des journaux pro Gbagbo et à la télé LMP on lira toute sorte d’analyses à ce sujet. L’une de ses épouses, Simone, a même rassuré que son époux ne bougera pas. Mais, le refus de Gbagbo de se rendre dans la capitale éthiopienne n’est pas, en réalité, une victoire pour lui. Bien au contraire. Le faisant, Gbagbo aggrave son cas. Dans un premier temps, il perd toute l’estime que lui portaient ses derniers soutiens dans le cercle des présidents africains. Ces derniers auront compris, enfin, que le vaincu de l’élection présidentielle ivoirienne ne valait pas la peine d’un soutien dans sa tentative aveugle et meurtrière d’usurper le pouvoir.
Par ce refus, Laurent Gbagbo aggrave son cas. Car à défaut de conserver son pouvoir, Gbagbo aurait pu, s’il se rendait à Addis-Abeba obtenir d’autres choses. Il aurait pu négocier et obtenir des garanties sécuritaires, l’immunité pour lui et certains de ses proches et même, des acquis politiques pour son parti et ses partisans. Mais en n’y allant pas, le mari de Simone et de Nady s’est vraiment fourré le doigt dans le nez. Par ce comportement, il se moque de l’UA et surtout des Zuma et autre Santos qui l’ont soutenu et protégé jusque là. Il donne raison à tous ceux qui disent qu’il n’est pas digne de confiance et qu’il doit, par tous les moyens, quitter ce pouvoir. Surtout qu’il a perdu l’élection. L’absence de Gbagbo lui enlève toute possibilité d’éviter la cour pénale internationale ou de négocier tout autre avantage aussi bien pour lui que pour ses lieutenants. C’est ce que ses derniers n’ont pas encore et ils pavoisent. Leur chef aurait pu aller et négocier une sortie honorable pour lui et ses porteurs de serviette. Malheureusement, Gbagbo vient de rater le dernier virage. Le moins qu’on puisse écrire c’est que ça sent le roussi. Car s’il n’a pas aggravé son cas, il n’a rien fait pour l’atténuer. Et surtout ne parlons pas de souveraineté. C’est bien l’accord signé à Ouaga sur initiative de Laurent Gbagbo qui l’a maintenu au pouvoir de 2007 à 2010, année du scrutin présidentiel.
Koné Lassiné
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ