L’Union africaine (Ua) devrait trancher aujourd’hui jeudi 10 mars, dans le différend électoral qui oppose Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, déclarés respectivement président de la République par la Commission électorale indépendante (Cei) et par le Conseil constitutionnel. Les deux personnalités arrivées en tête au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, revendiquent chacun la victoire. Une situation qui a plongé le pays dans un cycle de violences, qui est en passe de se muer en une guerre civile. C’est dans ce contexte que la réunion du conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Ua, qui se tient ce jour à Addis-Abeba en Ethiopie, entérinera, sauf changement, les ‘’mesures contraignantes’’ qui en principe, devraient être prises par le panel des cinq chefs d’Etat africain, hier mercredi 9 mars à Nouakchott en Mauritanie. Ce panel composé des présidents Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, sud-africain Jacob Zuma, Tchadien Idriss Déby Itno, Tanzanien Jakaya Kikweté et Burkinbé, Blaise Compaoré, s’est rendu le 21 février 2011 à Abidjan à la suite des experts africains pour échanger avec les différentes parties en conflit. Le samedi 5 mars dernier, au lendemain de la rencontre que ces chefs d’Etat ont eu à Nouakchott, ils ont adressé par le biais de Jean Ping, le président de la Commission de l’Ua, une invitation aux acteurs ivoiriens, à participer à la rencontre d’aujourd’hui. Il s’agit d’Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et de Yao Paul Ndré, président du conseil constitutionnel ivoirien. Si le premier s’est rendu à Addis-Abeba, le deuxième s’est fait représenter par Affi N’guessan et Alcide Djédjé, respectivement président du Fpi et ministre des affaires étrangères du gouvernement Aké N’gbo. Quant au troisième, il semble avoir décliné l’offre. C’est donc en présence de ces personnalités ivoiriennes, que l’Ua va donner le verdict de sa médiation. Qui de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara sera confirmé dans la fonction de président de Côte d’Ivoire ? Les élections seront-elles reprises ? Ou bien, procédera-t-on à un partage de pouvoir ? Autant d’interrogations qui devraient trouver réponse aujourd’hui à Addis-Abeba.
BAMBA Idrissa
BAMBA Idrissa