Il est 14 heures à Addis-Abeba, lorsque le panel des 5 chefs d’Etat reçoit le candidat perdant aux élections en Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.
Après une heure d’échanges à huis clos, Alassane sort et laisse la place à la délégation du chef de l’Etat réélu, Laurent Gbagbo, conduite par l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien.
Pendant une heure 15 minutes, la délégation de La majorité présidentielle va discuter avec les chefs d’Etat sur la décision finale qu’ils ont cru bon de leur communiquer. Pêle-mêle, le panel suggère que c’est Ouattara qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire et qu’il doit prêter serment devant le Conseil constitutionnel ivoirien présidé par Paul Yao N’Dré. Puis, le panel et le président Ouattara nommeront un Premier ministre de consensus à la tête du gouvernement ivoirien. Des séries d’amnisties seront prises pour les forces de défense et de sécurité et les membres du gouvernement. En retour, l’Ua et la communauté internationale accompagneront la Côte d’Ivoire dans le processus de reconstruction. Face à ces propos débitées avec gène par le panel, le chef de la délégation du président Laurent Gbagbo a fait part sur un ton ferme et en des mots très durs, de l’irresponsabilité et le manque de courage du panel et, juger que les experts de l’Union africaine n’ont pas fait leur travail lors de leur mission en Côte d’Ivoire puisqu’ils ont refusé de voir les résultats des élections : « Choï a induit en erreur le monde entier et vous en êtes tous conscients. Il n’y a pas de honte à reconnaître cette erreur et à délivrer le peuple ivoirien».
Après avoir exprimé le risque que prend le panel en suggérant une victoire hypothétique d’Alassane, le chef de la délégation du président élu, Affi a posé une question de principe qui a dérouté les membres du panel : « Sur quelles bases et quelles sont les motivations qui selon vous, justifieraient la victoire d’Alassane Dramane Ouattara ».
Silence de mort autour de la table. C’est alors que Jacob Zuma, président d’Afrique du Sud prend la parole pour enfoncer le clou en trouvant que la question du président Affi N’Guessan mérite une réponse du panel.
Après plusieurs hésitations, le président mauritanien et président du panel, dit qu’ils ne donneront les motivations de la victoire de Ouattara que devant le Conseil de paix et de Sécurité qui devrait normalement se réunir dans les heures qui suivent. La délégation du président Laurent Gbagbo a donc quitté la salle dans l’attente de la réunion du Cps à laquelle elle a d’ailleurs été conviée.
Au micro de l’Afp, Affi a fait cette déclaration qui traduit l’ambiance lourde de la rencontre avec le panel : « Nous avons estimé que cette proposition du panel est inacceptable. Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s'est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l'incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision. Ils continuent la fuite en avant. Tout le monde s'appuie sur l`annonce du haut-représentant de l'Onu (en Côte d`Ivoire, Choi Youg-Jin). Si cette initiative ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l`Ua contribue en quelque sorte à parachever le coup d`Etat entamé en 2002, et qui s'est mué en tentative de coup d'Etat électoral à travers la dernière élection présidentielle»
En fait de résolution de la crise ivoirienne par l’Ua, c’est à une copie conforme de l’accord de Linas-Marcoussis que l’Ua veut s’adonner.
www.aucoeurdeselecteurs.ci
Après une heure d’échanges à huis clos, Alassane sort et laisse la place à la délégation du chef de l’Etat réélu, Laurent Gbagbo, conduite par l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien.
Pendant une heure 15 minutes, la délégation de La majorité présidentielle va discuter avec les chefs d’Etat sur la décision finale qu’ils ont cru bon de leur communiquer. Pêle-mêle, le panel suggère que c’est Ouattara qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire et qu’il doit prêter serment devant le Conseil constitutionnel ivoirien présidé par Paul Yao N’Dré. Puis, le panel et le président Ouattara nommeront un Premier ministre de consensus à la tête du gouvernement ivoirien. Des séries d’amnisties seront prises pour les forces de défense et de sécurité et les membres du gouvernement. En retour, l’Ua et la communauté internationale accompagneront la Côte d’Ivoire dans le processus de reconstruction. Face à ces propos débitées avec gène par le panel, le chef de la délégation du président Laurent Gbagbo a fait part sur un ton ferme et en des mots très durs, de l’irresponsabilité et le manque de courage du panel et, juger que les experts de l’Union africaine n’ont pas fait leur travail lors de leur mission en Côte d’Ivoire puisqu’ils ont refusé de voir les résultats des élections : « Choï a induit en erreur le monde entier et vous en êtes tous conscients. Il n’y a pas de honte à reconnaître cette erreur et à délivrer le peuple ivoirien».
Après avoir exprimé le risque que prend le panel en suggérant une victoire hypothétique d’Alassane, le chef de la délégation du président élu, Affi a posé une question de principe qui a dérouté les membres du panel : « Sur quelles bases et quelles sont les motivations qui selon vous, justifieraient la victoire d’Alassane Dramane Ouattara ».
Silence de mort autour de la table. C’est alors que Jacob Zuma, président d’Afrique du Sud prend la parole pour enfoncer le clou en trouvant que la question du président Affi N’Guessan mérite une réponse du panel.
Après plusieurs hésitations, le président mauritanien et président du panel, dit qu’ils ne donneront les motivations de la victoire de Ouattara que devant le Conseil de paix et de Sécurité qui devrait normalement se réunir dans les heures qui suivent. La délégation du président Laurent Gbagbo a donc quitté la salle dans l’attente de la réunion du Cps à laquelle elle a d’ailleurs été conviée.
Au micro de l’Afp, Affi a fait cette déclaration qui traduit l’ambiance lourde de la rencontre avec le panel : « Nous avons estimé que cette proposition du panel est inacceptable. Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s'est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l'incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision. Ils continuent la fuite en avant. Tout le monde s'appuie sur l`annonce du haut-représentant de l'Onu (en Côte d`Ivoire, Choi Youg-Jin). Si cette initiative ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l`Ua contribue en quelque sorte à parachever le coup d`Etat entamé en 2002, et qui s'est mué en tentative de coup d'Etat électoral à travers la dernière élection présidentielle»
En fait de résolution de la crise ivoirienne par l’Ua, c’est à une copie conforme de l’accord de Linas-Marcoussis que l’Ua veut s’adonner.
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