L’opposant historique, toujours plein de sagesse, avait comparé la crise qui secoue le pays depuis qu’il est parvenu aux affaires dans des conditions calamiteuses, à un film Western. Tout le monde aura remarqué que le professeur d’histoire et sa bande se comportent effectivement comme des acteurs de ce type de film. Ici, évidemment, ils sont dans le rôle des méchants, des tueurs et des malfaisants. En général, quand le Western tire à sa fin, le bandit voit la nasse de la justice retomber sur lui. Il tire dans tous les sens. Il tire sur tout ce qui bouge. Fébrile et donc manquant d’assurance, il rate sa cible principale et donne la mort à des innocents. Tout cela, pour finir étalé sur le sol comme payant pour tous les crimes qu’il a commis. Le porte-voix du camp des perdants avait titré hier que la vérité sera enfin connue. Et c’est ce qui s’est passé à Addis-Abeba. La commission Paix et Sécurité de l’Union africaine a tranché (enfin !). Le vainqueur de la présidentielle 2010 a vu sa victoire confirmée. Le perdant qui usurpe le pouvoir depuis de longs mois, soumettant le bon peuple de Côte d’Ivoire à une souffrance sans nom, a été reconduit dans son échec. Que l’on le veuille ou non, le Western est sur la fin. Ce n’est pas pour rien que le chef-bandit a perdu la sérénité et s’est mis à tuer femmes et enfants, fatigué d’avoir exterminé des jeunes qui ne s’habillent pas aux couleurs des patriotes toujours jeunes qui démontrent leur grand amour pour la patrie en la détruisant dans tous ses fondements. Le chef-bandit voit sa fin approcher à grands pas. Il pense alors que seul son pistolet peut le sauver de cette situation. Malheureusement, le scénario est ainsi écrit que le hors-la-loi doit disparaître au bout de l’histoire. Il en est ainsi pour que le bien l’emporte sur le mal. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a prié le Très-Haut pour qu’il le débarrasse de cet esprit malin, source de toute sa misère. Effectivement, comme le Père aime la terre qu’il a bénie, il est en train de répondre à cette sollicitation. Bientôt, le bien règnera sur notre carré. La tricherie, la veulerie, le mensonge, le vol et autres déviations sociales auront vécu. Dieu est grand ! Le bonheur n’est plus loin. Après les orages, le beau temps s’annonce de la plus belle manière. Qui vivra, verra !
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon