Laurent Gbagbo ne veut pas s’en laisser conter. Quand il ne prend pas des décisions pour contrer ses adversaires, il réagit promptement à leurs mesures. En tout cas, depuis le début de la crise post-électorale, le président réélu de Côte d’Ivoire, selon le Conseil constitutionnel, multiplie les actions et réactions pour avoir le dessus sur ses détracteurs. Dernière décision en date : l’interdiction faite, mercredi 9 mars 2011, à l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et à la force française Licorne de survoler et d’atterrir sur toute l’étendue du territoire ivoirien. « Les aéronefs de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et ceux de l’opération Licorne sont interdits de survol et d’atterrissage sur toute l’étendue du territoire de la République de Côte d’Ivoire », a lu, M. Mobio, le Directeur de cabinet du ministre des Transports sur les antennes de la Radiodiffusion
télévision ivoirienne (Rti).« Toute autre opération exceptionnelle de survol et d’atterrissage est soumise à autorisation préalable du ministre des Transports », a-t-il précisé. Il s’agit, a-t-il expliqué, de « préserver l’intégralité et l’intégrité du territoire national ainsi que la sécurité des biens et des personnes ».
Cette décision fait suite à des plaintes du camp Gbagbo contre l’Onuci accusée de violer l’espace aérien et d’armer les Forces nouvelles, alliées d’Alassane Ouattara.
Deux jours avant, Laurent Gbagbo décrétait la prise de contrôle par l’Etat de l’achat et de l’exportation du cacao et du café. Selon l’ordonnance lue, lundi 7 mars 2011, sur la Rti, « l’achat du café et du cacao aux producteurs et aux groupements de producteurs s’effectue (désormais) exclusivement par l’Etat sur l’étendue du territoire national ». Cet achat s’opère « suivant un prix déterminé par l’Etat en début de chaque période de vente », a indiqué le texte.
« L’exportation des produits de la filière café-cacao est effectuée par
l’Etat, par toute personne morale mandatée par l’Etat ou titulaire d’un
agrément en qualité d’exportateur », a stipulé l’ordonnance. « Les
exportateurs agréés s’approvisionnent en fèves de cacao et en café vert auprès
de l’Etat ou de toute personne morale mandatée par l’Etat », a précisé la décision. Qui, en fait, est une réaction à l’appel de M. Ouattara, demandant l’arrêt des exportations de cacao et de café.
Une autre réponse que le gouvernement Gbagbo a eue sur le plan économique, c’est celle relative à la nationalisation de certaines banques qui ont fermé. Le 17 février 2011, au cours du conseil de ministres, un décret a été pris afin que « l’Etat de Côte d’Ivoire prenne le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital des ces banques ». Après des rencontres avec le personnel, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de Côte d’Ivoire (Bicici) a été ouverte aux clients. L’ouverture de la Société générale des banques de Côte d’Ivoire (Sgbci) est prévue pour le 15 mars prochain, à en croire le gouvernement Aké N’Gbo.
Aujourd’hui vendredi, le ministère de l’Economie et des finances dirigé par Désiré Dallo a prévu, à la salle de conférence, une rencontre avec le personnel de la Société ivoirienne de banque (Sib). La réouverture de cette banque devrait être au menu de la réunion. Pour être une offensive, c’en est vraiment une.
SYLLA A.
télévision ivoirienne (Rti).« Toute autre opération exceptionnelle de survol et d’atterrissage est soumise à autorisation préalable du ministre des Transports », a-t-il précisé. Il s’agit, a-t-il expliqué, de « préserver l’intégralité et l’intégrité du territoire national ainsi que la sécurité des biens et des personnes ».
Cette décision fait suite à des plaintes du camp Gbagbo contre l’Onuci accusée de violer l’espace aérien et d’armer les Forces nouvelles, alliées d’Alassane Ouattara.
Deux jours avant, Laurent Gbagbo décrétait la prise de contrôle par l’Etat de l’achat et de l’exportation du cacao et du café. Selon l’ordonnance lue, lundi 7 mars 2011, sur la Rti, « l’achat du café et du cacao aux producteurs et aux groupements de producteurs s’effectue (désormais) exclusivement par l’Etat sur l’étendue du territoire national ». Cet achat s’opère « suivant un prix déterminé par l’Etat en début de chaque période de vente », a indiqué le texte.
« L’exportation des produits de la filière café-cacao est effectuée par
l’Etat, par toute personne morale mandatée par l’Etat ou titulaire d’un
agrément en qualité d’exportateur », a stipulé l’ordonnance. « Les
exportateurs agréés s’approvisionnent en fèves de cacao et en café vert auprès
de l’Etat ou de toute personne morale mandatée par l’Etat », a précisé la décision. Qui, en fait, est une réaction à l’appel de M. Ouattara, demandant l’arrêt des exportations de cacao et de café.
Une autre réponse que le gouvernement Gbagbo a eue sur le plan économique, c’est celle relative à la nationalisation de certaines banques qui ont fermé. Le 17 février 2011, au cours du conseil de ministres, un décret a été pris afin que « l’Etat de Côte d’Ivoire prenne le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital des ces banques ». Après des rencontres avec le personnel, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de Côte d’Ivoire (Bicici) a été ouverte aux clients. L’ouverture de la Société générale des banques de Côte d’Ivoire (Sgbci) est prévue pour le 15 mars prochain, à en croire le gouvernement Aké N’Gbo.
Aujourd’hui vendredi, le ministère de l’Economie et des finances dirigé par Désiré Dallo a prévu, à la salle de conférence, une rencontre avec le personnel de la Société ivoirienne de banque (Sib). La réouverture de cette banque devrait être au menu de la réunion. Pour être une offensive, c’en est vraiment une.
SYLLA A.