Comme le présageaient de nombreux observateurs, les émissaires de Laurent Gbagbo ont jugé irrecevables, les propositions à eux faites par le panel des chefs d’Etat mandaté par l’Union africaine.
Les représentants de Laurent Gbagbo ont rejeté, hier à Addis-Abeba, les propositions présentées par le panel de chefs d’Etat mandaté par l’Union africaine, estimant qu’elles pourraient précipiter une reprise de la guerre civile.
« Nous avons estimé que c’est une proposition inacceptable », a regretté le président du Front Populaire Ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, à l’issue d’une consultation avec les membres de ce panel.
Le panel de cinq chefs d’Etat n’avait pas encore rendu publiques les conclusions réputées « contraignantes » qu’il devait adopter pour tenter de mettre fin à la crise née de l’élection présidentielle, quand Affi N’Gessan s’est ainsi emporté.
Il était cependant attendu que ce panel réitère la position de principe de l’Union africaine, selon laquelle le rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, est le vainqueur de ce scrutin.
« Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s’est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l’incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision », a continué de déplorer M. Affi N’Guessan.
« (...) Nous continuons la fuite en avant. Tout le monde s’appuie sur l’annonce du haut-représentant de l’Onu (en Côte d’Ivoire, Choi Youg-Jin) », a-t-il estimé, en référence à la reconnaissance par l’Onu de la victoire de M. Ouattara. « Mais si cet élément était faux? S’il ne reflétait pas la réalité? », s’est interrogé le représentant de M. Gbagbo.
A l’issue d’une réunion entamée la veille, les membres du panel de l’UA ont présenté jeudi leurs conclusions au camp de M. Gbagbo, représenté par M. Affi Nguessan, ainsi qu’à Alassane Ouattara, qui s’est déplacé pour sa part au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne.
« Si cette initiative ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l’UA contribue en quelque sorte à parachever le coup d’Etat entamé en 2002, et qui s’est mué en coup d’Etat électoral à travers les dernières élections présidentielles », a poursuivi l’ancien Premier ministre ivoirien.
« Nous craignons qu‘en accompagnant ce coup d’Etat-là, l’Afrique, l’Union Africaine ne contribuent à aggraver la situation et être comptables d’une éventuelle guerre civile qui pourrait avoir lieu parce que la population n’aurait pas été convaincue de la pertinence de ce choix », a-t-il menacé.
M. Affi N’guessan faisait référence aux combats qui avaient ensanglanté la Côte d’Ivoire en 2002-2003, après un putsch manqué, et qui avaient coupé le pays en deux, le nord étant aux mains de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) aujourd’hui alliée à M. Ouattara.
Interrogé sur les discussions en cours au sommet de l’UA à Addis Abeba sur la crise ivoirienne, Ahoua Don Mello a répondu depuis Abidjan: « pour le moment, il s’agit de partage du pouvoir et le principe même est inacceptable ».
« Le partage du pouvoir gouvernemental, c’est ce qu’on a expérimenté de 2002 à 2010 et cela n’a rien donné », a-t-il ajouté.
Les réunions d’Addis-Abeba sont largement considérées comme l’ultime chance laissée à la diplomatie pour résoudre la crise ivoirienne et écarter la menace d’une guerre civile.
Plus de 370 personnes ont été tuées dans des affrontements en Côte d’Ivoire depuis fin 2010 selon l’Onu, alors qu’une situation insurrectionnelle se développe dans plusieurs quartiers d’Abidjan et que des hostilités ont repris dans l’ouest du pays.
Kouakou Liza Avec Afp
Les représentants de Laurent Gbagbo ont rejeté, hier à Addis-Abeba, les propositions présentées par le panel de chefs d’Etat mandaté par l’Union africaine, estimant qu’elles pourraient précipiter une reprise de la guerre civile.
« Nous avons estimé que c’est une proposition inacceptable », a regretté le président du Front Populaire Ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, à l’issue d’une consultation avec les membres de ce panel.
Le panel de cinq chefs d’Etat n’avait pas encore rendu publiques les conclusions réputées « contraignantes » qu’il devait adopter pour tenter de mettre fin à la crise née de l’élection présidentielle, quand Affi N’Gessan s’est ainsi emporté.
Il était cependant attendu que ce panel réitère la position de principe de l’Union africaine, selon laquelle le rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, est le vainqueur de ce scrutin.
« Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s’est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l’incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision », a continué de déplorer M. Affi N’Guessan.
« (...) Nous continuons la fuite en avant. Tout le monde s’appuie sur l’annonce du haut-représentant de l’Onu (en Côte d’Ivoire, Choi Youg-Jin) », a-t-il estimé, en référence à la reconnaissance par l’Onu de la victoire de M. Ouattara. « Mais si cet élément était faux? S’il ne reflétait pas la réalité? », s’est interrogé le représentant de M. Gbagbo.
A l’issue d’une réunion entamée la veille, les membres du panel de l’UA ont présenté jeudi leurs conclusions au camp de M. Gbagbo, représenté par M. Affi Nguessan, ainsi qu’à Alassane Ouattara, qui s’est déplacé pour sa part au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne.
« Si cette initiative ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l’UA contribue en quelque sorte à parachever le coup d’Etat entamé en 2002, et qui s’est mué en coup d’Etat électoral à travers les dernières élections présidentielles », a poursuivi l’ancien Premier ministre ivoirien.
« Nous craignons qu‘en accompagnant ce coup d’Etat-là, l’Afrique, l’Union Africaine ne contribuent à aggraver la situation et être comptables d’une éventuelle guerre civile qui pourrait avoir lieu parce que la population n’aurait pas été convaincue de la pertinence de ce choix », a-t-il menacé.
M. Affi N’guessan faisait référence aux combats qui avaient ensanglanté la Côte d’Ivoire en 2002-2003, après un putsch manqué, et qui avaient coupé le pays en deux, le nord étant aux mains de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) aujourd’hui alliée à M. Ouattara.
Interrogé sur les discussions en cours au sommet de l’UA à Addis Abeba sur la crise ivoirienne, Ahoua Don Mello a répondu depuis Abidjan: « pour le moment, il s’agit de partage du pouvoir et le principe même est inacceptable ».
« Le partage du pouvoir gouvernemental, c’est ce qu’on a expérimenté de 2002 à 2010 et cela n’a rien donné », a-t-il ajouté.
Les réunions d’Addis-Abeba sont largement considérées comme l’ultime chance laissée à la diplomatie pour résoudre la crise ivoirienne et écarter la menace d’une guerre civile.
Plus de 370 personnes ont été tuées dans des affrontements en Côte d’Ivoire depuis fin 2010 selon l’Onu, alors qu’une situation insurrectionnelle se développe dans plusieurs quartiers d’Abidjan et que des hostilités ont repris dans l’ouest du pays.
Kouakou Liza Avec Afp