En même temps qu’elle reconnaît Ouattara Allassane comme Président élu, l’Union africaine lui demande de venir se faire investir en Côte d’Ivoire par le Conseil constitutionnel de notre pays. Ce qui voudrait dire clairement, primo que l’Union africaine reconnait l’importance de cette institution d’Etat dans la légitimation d’un chef d’Etat et voudrait nous entrainer dans une impasse juridique. Secundo, l’organisation panafricaine renvoie Ouattara et les Ivoiriens à se soumettre aux textes de la Constitution ivoirienne. Qui dit en son article 98 que : «les décisions du Conseil Constitutionnel sont inattaquables et s’imposent à tous. » Ce que ces chefs d’Etat savent bien. Car, le Conseil a déjà vidé sa saisine sur le contentieux électoral né du deuxième tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. En proclamant et investissant Laurent Gbagbo en début décembre 2010 , comme le Président de la République de Côte d’Ivoire. En tant que tel, il ne peut plus se dédire. Tercio, l’Ua à travers le panel des 5 chefs d’Etat voudrait à travers son communiqué dire aux Ivoiriens que c’est à eux de régler leurs différends. Pas plus. En clair, l’Ua vient de se débarrasser de la crise ivoirienne qui commence à gangréner toute la sous-région.
B.Mafoumgbé
B.Mafoumgbé