Une tournée de mobilisation du personnel, véritable journée marathon pour le ministre de l'Intérieur, ministre délégué à la Communication et aux NTIC. Hamed Bakayoko est allé visiter hier, les locaux de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) qui ont subi de sérieux dégâts matériels lors des derniers événements douloureux qu'a connus la Côte d'Ivoire. Il a mis à profit cette visite pour installer le nouveau Directeur général de la RTI, M. Brou Aka Pascal. Entouré de ses collaborateurs, dans une ambiance de fête, le nouveau DG a fait l'état des lieux de son service avant d'exhorter le personnel à redoubler d'effort pour relever les grands défis qui attendent la chaîne des grands événements. Il a donc exhorté ses collaborateurs à tourner la page de cette RTI qui était aux avant-postes et aux ordres du combat politique. « Nous devons nous inscrire dans la dynamique de la réconciliation des Ivoiriens prônée par le Président de la République. Les difficultés quotidiennes et les préoccupations concernant les salaires et les arriérés de salaires seront examinées dans les plus brefs délais. Mettons-nous donc assidûment au travail », a dit avec insistance le nouveau Directeur Général. Mais avant, c'est le porte-parole du personnel, Gérôme Abolin qui a souhaité la bienvenue au ministre Hamed Bakayoko. « Votre présence à nos côtés dans ces moments difficiles est vraiment réconfortante. Nous savons que nous ne sommes pas oubliés. Mais nous vous demandons de demander pardon à nos auditeurs et leur dire que nous n'avons pas été souvent à la hauteur pendant ces moments difficiles. Dieu merci, la page est tournée. De nouvelles pages et des grands défis nous attendent. Vous pouvez compter sur nous », a dit, dans un tonnerre d'applaudissements au studio B de la RTI, le porte-parole du personnel. Venus en nombre pour l'installation du nouveau Dg, rendant ainsi le studio B de la RTI exigu, le personnel a écouté religieusement le ministre délégué à la Communication qui leur a transmis les attentes du Président de la République. « Le Président de la République, Monsieur le DG, me charge de vous dire qu'il a besoin d'une télévision de qualité qui réconcilie les Ivoiriens et qui consolide la paix et la cohésion sociale. Il ne sert à rien de montrer des images qui vont retourner le couteau dans les plaies», a dit Hamed Bakayoko avec insistance. Après la RTI, cap a té mis sur le groupe Fraternité Matin, le quotidien d'Etat. Autre lieu, même message. En présence du PCA, Mme Viviane Kipré Zunon, le ministre Hamed a demandé au personnel de s'inscrire dans la dynamique de la réconciliation et du professionnalisme. « Il est vrai que Fraternité Matin n'a pas joué un rôle aussi nocif que la RTI, mais je vous exhorte à présent à écrire de nouvelles pages pour le développement de la Côte d'Ivoire. Très bientôt, un capitaine (Directeur Général) sera trouvé pour diriger l'administration de ce quotidien d'Etat », a confié au personnel, le ministre Hamed Bakayoko. Pour sa part, le PCA de Fraternité Matin a engagé son groupe et le personnel dans la dynamique voulue par le Président de la République afin de participer efficacement au développement et au progrès de la Côte d'Ivoire. « Je puis vous assurer que le Groupe Fraternité Matin s'engage à mener à bien sa mission d'information publique du citoyen qui lui impose d'assumer avec honnêteté et clarté l'accompagnement et la diffusion des messages du Gouvernement, des Institutions et de la Société civile », a dit Mme Viviane Zunon Kipré. Cette visite du ministre a donc permis de montrer que la reprise du service dans le secteur des médias est effective. Visite également qui l'a conduit à la maison d'Edition et de Distribution (Edipresse). Dans les décombres calcinés de la grande direction d'Edipress qui a été littéralement incendiée par les miliciens à la solde de l'ex-président Laurent Gbagbo. Le ministre Hamed Bakayoko est allé porter la compassion du président de la République et du gouvernement au personnel qui a perdu un des leurs au cours de ces événements. Le ministre a promis un plan d'urgence pour permettre et faciliter la mise sur pied immédiate de toutes ces entités du secteur des médias qui ont été sinistrées, à cause de l'entêtement de Gbagbo de ne pas céder pacifiquement le pouvoir.
Moussa Kéita
Moussa Kéita
