Merci de répondre nombreux à notre appel. Je sais que ce n`était pas évident, dans cette situation où il n`y a pas de sécurité, il n`y a pas de carburant, il n`y a pas d`argent… pour l`essentiel, nous sommes engagés tous ensemble dans le même bac pour sortir la Côte d`Ivoire de la situation dans laquelle elle se trouve en ce moment. Il faut rebâtir. Et pour rebâtir, la justice a une place de choix. Un pays sans justice, c`est l`arbitraire, un pays sans justice c`est la dictature, un pays sans justice, ce n`est pas un pays. La justice est un critère d`Etat démocratique, d`Etat de droit. Je voudrais vous supplier pour qu`ensemble, nous redorions l`image de la justice ivoirienne qui est beaucoup ternie". Hier, face aux chefs de cours, aux présidents des tribunaux et aux procureurs de la République près les tribunaux de première instance, le ministre d`Etat, garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l`homme, Me Jeannot Ahoussou Kouadio, a mentionné la nécessité de redorer le blason de la justice ivoirienne. La rencontre a eu pour cadre la salle de conférence dudit ministère. Il a demandé aux magistrats de lui communiquer leur condition de travail et leur vision de la justice. Puis, il leur a rappelé que "l`intégrité morale doit caractériser tous les magistrats". Après le mot introductif du ministre, l`honneur est revenu au directeur de cabinet, M. Yéo Ali, d`échanger avec les magistrats qui ont répondu massivement à l`appel du ministre, pour cette rencontre de prise de contact. Ils se sont engagés à jouer pleinement leur rôle dans l`avènement d`un Etat de droit. Seuls les présidents des tribunaux de Bouaké et de Daloa étaient absents à cette rencontre.
Jules Claver Aka
Jules Claver Aka