Le nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique, Jean Vincent Zinsou a rencontré ses compatriotes, samedi dernier, à la chancellerie pour échanger avec eux.
La tâche qui attend le nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique s’annonce ardue. A commencer par faire prononcer correctement son nom sur lequel un de ses collaborateurs (qui prononçait Zinzou, au lieu de Zinsou) butait dans son propos ; et qui se faisait systématiquement rectifier par le public. Détail caustique dans une ambiance de meeting, samedi dernier, dans la salle de mariage de la chancellerie ivoirienne.
« On avait affaire à un régime mafieux qui a vendu tout le patrimoine de Côte d’Ivoire à l’étranger, empochant près de trois mille milliards dont 150 auraient été retrouvés dans des comptes à l’étranger par M. Ouattara », a rappelé M. Zinsou. Qui a aussitôt invité les éventuels opposants à se rendre à Abidjan. « Si vous voulez faire la reconquête du pouvoir, c’est à Abidjan. Ne venez pas empoisonner la vie des Belges avec vos saletés et comportements d’Abidjan ». Prenant acte, l’un des représentants du Fpi, en l’occurrence Francis Dacoury a imploré le pardon des Ivoiriens : «Je vous demande pardon. Nous avons fait des bêtises ».
Arrivé le 15 avril 2011 au pays du roi Baudouin, l’ambassadeur nommé par le président Alassane Ouattara rencontrait pour la première fois ses compatriotes. Le successeur de Marie Gosset a tenu en haleine les nombreux Ivoiriens qui ont fait le déplacement par des propos très crus, parfois terre-à-terre. Le diplomate a passé en revue l’actualité ivoirienne, l’état de la chancellerie, les relations avec les organisations internationales pour ne citer que ces exemples.
D’emblée, Jean Vincent Zinsou a décerné un blâme à son prédécesseur qui a laissé la résidence et la chancellerie dans un état de délabrement qu’il juge indigne de son pays, avec des factures téléphoniques impayées de près de 18 millions de FCFA. Idem pour les relations devenues exécrables avec les institutions telles que l’Union européenne ou les pays ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique) où la Côte d’Ivoire traîne une importante dette au titre de ses cotisations depuis trois ans.
L’ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire à Madrid et à Berlin qui s’est dit scandalisé par ces manquements, promet de rétablir très vite cette situation.
A l’endroit de ses compatriotes, il a détaillé par le menu sa feuille de route, en se réclamant ambassadeur de « tous les Ivoiriens sans exception ». Il a surtout mis l’accent sur la nécessité de la réconciliation et de la reconstruction. « Je vous demande pardon, oubliez le passé. Je n’aime pas le mensonge. On a trop intoxiqué les Ivoiriens. Pardonnez tout et allons au développement, à la reconstruction de ce beau pays, allons à la réconciliation. Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise », insiste-t-il. Les représentants du Fpi qui ont effectué le déplacement en ont pris pour leur grade. Eux qui ont cru bon d’adresser à l’ambassadeur un courrier en guise de préalable, réclamant la libération de « tous les prisonniers politiques » et la reprise des journaux proches de l’ex-camp présidentiel. Ces exigences ont mis hors de ses gonds l’ambassadeur qui a tenu à rappeler la gestion catastrophique du précédent régime.
Karim Wally, envoyé spécial à Bruxelles
La tâche qui attend le nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique s’annonce ardue. A commencer par faire prononcer correctement son nom sur lequel un de ses collaborateurs (qui prononçait Zinzou, au lieu de Zinsou) butait dans son propos ; et qui se faisait systématiquement rectifier par le public. Détail caustique dans une ambiance de meeting, samedi dernier, dans la salle de mariage de la chancellerie ivoirienne.
« On avait affaire à un régime mafieux qui a vendu tout le patrimoine de Côte d’Ivoire à l’étranger, empochant près de trois mille milliards dont 150 auraient été retrouvés dans des comptes à l’étranger par M. Ouattara », a rappelé M. Zinsou. Qui a aussitôt invité les éventuels opposants à se rendre à Abidjan. « Si vous voulez faire la reconquête du pouvoir, c’est à Abidjan. Ne venez pas empoisonner la vie des Belges avec vos saletés et comportements d’Abidjan ». Prenant acte, l’un des représentants du Fpi, en l’occurrence Francis Dacoury a imploré le pardon des Ivoiriens : «Je vous demande pardon. Nous avons fait des bêtises ».
Arrivé le 15 avril 2011 au pays du roi Baudouin, l’ambassadeur nommé par le président Alassane Ouattara rencontrait pour la première fois ses compatriotes. Le successeur de Marie Gosset a tenu en haleine les nombreux Ivoiriens qui ont fait le déplacement par des propos très crus, parfois terre-à-terre. Le diplomate a passé en revue l’actualité ivoirienne, l’état de la chancellerie, les relations avec les organisations internationales pour ne citer que ces exemples.
D’emblée, Jean Vincent Zinsou a décerné un blâme à son prédécesseur qui a laissé la résidence et la chancellerie dans un état de délabrement qu’il juge indigne de son pays, avec des factures téléphoniques impayées de près de 18 millions de FCFA. Idem pour les relations devenues exécrables avec les institutions telles que l’Union européenne ou les pays ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique) où la Côte d’Ivoire traîne une importante dette au titre de ses cotisations depuis trois ans.
L’ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire à Madrid et à Berlin qui s’est dit scandalisé par ces manquements, promet de rétablir très vite cette situation.
A l’endroit de ses compatriotes, il a détaillé par le menu sa feuille de route, en se réclamant ambassadeur de « tous les Ivoiriens sans exception ». Il a surtout mis l’accent sur la nécessité de la réconciliation et de la reconstruction. « Je vous demande pardon, oubliez le passé. Je n’aime pas le mensonge. On a trop intoxiqué les Ivoiriens. Pardonnez tout et allons au développement, à la reconstruction de ce beau pays, allons à la réconciliation. Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise », insiste-t-il. Les représentants du Fpi qui ont effectué le déplacement en ont pris pour leur grade. Eux qui ont cru bon d’adresser à l’ambassadeur un courrier en guise de préalable, réclamant la libération de « tous les prisonniers politiques » et la reprise des journaux proches de l’ex-camp présidentiel. Ces exigences ont mis hors de ses gonds l’ambassadeur qui a tenu à rappeler la gestion catastrophique du précédent régime.
Karim Wally, envoyé spécial à Bruxelles