Pour sa première rencontre avec les préfets, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a invité les représentants de l’Etat à être sincères dans leur rapport avec le président de la République : « dites la vérité ».
Les préfets de Côte d’Ivoire ont une meilleure idée de ce que le président de la République attend d’eux. Leur ministre de tutelle, Hamed Bakayoko, les a instruits lors d’une rencontre de prise de contact, hier, à la salle Emmanuel Dioulo de l’hôtel du district. Au rendez-vous, un conseil à la culture de l’humilité. Comme lorsque le ministre de l’Intérieur a publiquement salué Bamba Cheick Daniel, ancien ministre, pour avoir accepté d’être son directeur de cabinet. Et, pour être un bon maître, il n’a pas manqué de s’excuser pour la demi-heure de retard avec laquelle il est arrivé : « il faut que maintenant, en Côte d’Ivoire, quand on invite les gens pour 10h la cérémonie commence à 10h. Ne serait-ce que par respect pour les autres ». Devant des préfets parmi lesquels des gens très expérimentés et âgés, le ministre n’a pourtant pas manqué de passer son message : la vérité. En toute humilité. Arrachant parfois des rires et des applaudissements à ses auditeurs. « Dites-nous la vérité parce que vous la savez mieux que nous car vous êtes sur le terrain. Nous voulons la vérité. Dites-nous la vérité. Dites la vérité au président de la République et proposer-lui des solutions », a insisté Hamed Bakayoko. Pour qui un préfet qui donne de vraies informations au président lui donne des chances de réussite : « Si on veut avoir une structure de gouvernance équilibrée, nous devons savoir là où ça ne marche pas ». Il les a invités à ne pas se substituer en « agent politique » pour le pouvoir. Mais à travailler, sincèrement et non à chercher à plaire au président ou au ministre. « Il y a des préfets qui vont appeler le matin pour dire que c’est un bonjour. Mais tu m’appelles pour quoi ? Si tous les préfets doivent m’appeler le matin, quel temps j’aurai pour travailler », a-t-il interrogé. « Je vous invite à être des hommes dignes. Et, vous serez dignes parce que vous travaillez bien. C’est quand vous savez que vous ne travaillez pas bien, que vous voulez faire plaisir alors vous commencez les petits comportements », a-t-il conseillé. Et, de rappeler à ses interlocuteurs que leur mission première c’est la réconciliation. Il leur a demandé de tout mettre en œuvre pour que le président de la République réussisse cette mission capitale pour lui. C’est dans le sens de la réconciliation, a-t-il expliqué, que les tenants de l’ancien pouvoir sont bien traités. « Nous ne voulons pas finir comme eux », a argué Hamed Bakayoko. Qui a promis de tout mettre en œuvre pour améliorer les conditions de vie et de travail des préfets.
Bamba K. Inza
Les préfets de Côte d’Ivoire ont une meilleure idée de ce que le président de la République attend d’eux. Leur ministre de tutelle, Hamed Bakayoko, les a instruits lors d’une rencontre de prise de contact, hier, à la salle Emmanuel Dioulo de l’hôtel du district. Au rendez-vous, un conseil à la culture de l’humilité. Comme lorsque le ministre de l’Intérieur a publiquement salué Bamba Cheick Daniel, ancien ministre, pour avoir accepté d’être son directeur de cabinet. Et, pour être un bon maître, il n’a pas manqué de s’excuser pour la demi-heure de retard avec laquelle il est arrivé : « il faut que maintenant, en Côte d’Ivoire, quand on invite les gens pour 10h la cérémonie commence à 10h. Ne serait-ce que par respect pour les autres ». Devant des préfets parmi lesquels des gens très expérimentés et âgés, le ministre n’a pourtant pas manqué de passer son message : la vérité. En toute humilité. Arrachant parfois des rires et des applaudissements à ses auditeurs. « Dites-nous la vérité parce que vous la savez mieux que nous car vous êtes sur le terrain. Nous voulons la vérité. Dites-nous la vérité. Dites la vérité au président de la République et proposer-lui des solutions », a insisté Hamed Bakayoko. Pour qui un préfet qui donne de vraies informations au président lui donne des chances de réussite : « Si on veut avoir une structure de gouvernance équilibrée, nous devons savoir là où ça ne marche pas ». Il les a invités à ne pas se substituer en « agent politique » pour le pouvoir. Mais à travailler, sincèrement et non à chercher à plaire au président ou au ministre. « Il y a des préfets qui vont appeler le matin pour dire que c’est un bonjour. Mais tu m’appelles pour quoi ? Si tous les préfets doivent m’appeler le matin, quel temps j’aurai pour travailler », a-t-il interrogé. « Je vous invite à être des hommes dignes. Et, vous serez dignes parce que vous travaillez bien. C’est quand vous savez que vous ne travaillez pas bien, que vous voulez faire plaisir alors vous commencez les petits comportements », a-t-il conseillé. Et, de rappeler à ses interlocuteurs que leur mission première c’est la réconciliation. Il leur a demandé de tout mettre en œuvre pour que le président de la République réussisse cette mission capitale pour lui. C’est dans le sens de la réconciliation, a-t-il expliqué, que les tenants de l’ancien pouvoir sont bien traités. « Nous ne voulons pas finir comme eux », a argué Hamed Bakayoko. Qui a promis de tout mettre en œuvre pour améliorer les conditions de vie et de travail des préfets.
Bamba K. Inza
