Notre enquête sur le vol de médicaments par des agents de santé (Nord-Sud N°1766 du mardi 17 mai 2011) aura été à peine publiée qu’une autre pratique plus gravissime est signalée dans des hôpitaux publics.
Des médecins, parmi lesquels des professeurs et chefs de service, feraient soigner aux frais de l’Etat des malades de leurs cliniques(en ville). Ces malades, après avoir payé leur facture dans ces officines privées, sont soit conduits dans les centres de santé publics pour profiter des soins gratuits subventionnés par l’Etat, soit traités dans les cliniques à partir de médicaments ou de matériels dérobés à l’hôpital public. Nos sources, elles, ne parlent pas au conditionnel. C’est le cas de cette nouvelle mère admise dans la soirée du vendredi 13 avril au service gynéco-obstétrique du Centre hospitalier universitaire de Cocody. Les complications particulières de son accouchement situeront certainement des membres de ce service. Les 72 heures qu’elle a passées sur place lui ont permis, en effet, de vivre ces pratiques ‘’ignobles’’ que les responsables de l’hôpital n’admettrons jamais l’existence devant un journaliste. C’est ce à quoi nos chefs d’hôpitaux publics nous ont habitués ces derniers jours. L’informatrice dont la césarienne a coûté 300.000 FCFA au Chu (les preuves existent) par ces temps de gratuité, affirme avoir échangé avec plusieurs parturientes préalablement reçues dans des cliniques. Elles y ont payé les frais d’accouchement ou de césarienne, mais pour le service, elles ont été transportées à l’hôpital public. Son attention a été attirée par le privilège accordé à ces malades du privé au détriment des autres. « J’ai été marquée par le cas d’une femme venue directement au Chu. Elle devait subir une césarienne, mais son mari n’avait que 50.000 F alors que les médecins lui en réclamaient plus pour le kit. Pendant qu’elle souffrait, une nouvelle arrivante a été reçue et admise en salle d’opération sans aucune forme de procédure. On s’est rendus compte après qu’elle avait déjà tout réglé à la clinique d’un des patrons », déplore la dame. Nord-Sud reviendra sûrement sur cette affaire et bien d’autres qui vont au-delà du racket.
Cissé Sindou
Des médecins, parmi lesquels des professeurs et chefs de service, feraient soigner aux frais de l’Etat des malades de leurs cliniques(en ville). Ces malades, après avoir payé leur facture dans ces officines privées, sont soit conduits dans les centres de santé publics pour profiter des soins gratuits subventionnés par l’Etat, soit traités dans les cliniques à partir de médicaments ou de matériels dérobés à l’hôpital public. Nos sources, elles, ne parlent pas au conditionnel. C’est le cas de cette nouvelle mère admise dans la soirée du vendredi 13 avril au service gynéco-obstétrique du Centre hospitalier universitaire de Cocody. Les complications particulières de son accouchement situeront certainement des membres de ce service. Les 72 heures qu’elle a passées sur place lui ont permis, en effet, de vivre ces pratiques ‘’ignobles’’ que les responsables de l’hôpital n’admettrons jamais l’existence devant un journaliste. C’est ce à quoi nos chefs d’hôpitaux publics nous ont habitués ces derniers jours. L’informatrice dont la césarienne a coûté 300.000 FCFA au Chu (les preuves existent) par ces temps de gratuité, affirme avoir échangé avec plusieurs parturientes préalablement reçues dans des cliniques. Elles y ont payé les frais d’accouchement ou de césarienne, mais pour le service, elles ont été transportées à l’hôpital public. Son attention a été attirée par le privilège accordé à ces malades du privé au détriment des autres. « J’ai été marquée par le cas d’une femme venue directement au Chu. Elle devait subir une césarienne, mais son mari n’avait que 50.000 F alors que les médecins lui en réclamaient plus pour le kit. Pendant qu’elle souffrait, une nouvelle arrivante a été reçue et admise en salle d’opération sans aucune forme de procédure. On s’est rendus compte après qu’elle avait déjà tout réglé à la clinique d’un des patrons », déplore la dame. Nord-Sud reviendra sûrement sur cette affaire et bien d’autres qui vont au-delà du racket.
Cissé Sindou