Aux USA comme en Côte d’Ivoire, des militants comme Koné Yacouba, vivant aux USA, sont rares. Assumant les responsabilités de secrétaire de section RDR du Maryland, de membre de la CEI-USA, de commissaire chargé de la communication au sein de la délégation RDR USA, et enfin de directeur adjoint de campagne du candidat ADO à Washington métro, il a prouvé qu’il était un pilier important du RDR aux USA. Enseignant, il prépare un PhD en Éducation aux USA. M. Koné Yacouba a accepté de répondre à nos questions.
Comment avez-vous organisé les élections aux USA?
Merci de l'opportunité que vous me donnez pour remercier vivement les militants des USA, et saluer le secrétaire national chargé des militants de l'étranger du RDR, M. Idriss Traoré, et le délégué général du RDR-USA, M. Inza Camara pour leur soutien. Disons que le délégué général aux USA est nommé par le président du parti. Celui-ci choisit ses collaborateurs pour assumer sa tâche. J’ai crû au Président Ouattara, brillant économiste, grand travailleur. Il était le seul candidat muni de toutes les qualités pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse. Nous avons d’abord fait l'enrôlement des militants avec les moyens personnels, j’ai mis en place avec mes maigres moyens financiers, une équipe de transport et une autre de communication. Les militants étaient d’abord informés des dates et des pièces à présenter au bureau d'enrôlement et d’autres étaient transportés jusqu’au bureau d'enrôlement. C’est le sacrifice que j’ai apporté au parti, d’autres ont sacrifié leur vie, leur famille et souvent leur travail pour cette noble cause. Pendant le second tour des élections, j’ai répété la même stratégie tout en impliquant les autres partis RHDP.
Combien de bureaux de vote aviez-vous aux USA?
La CEI ne nous a pas aidé à voter, puisque des villes avec de nombreux Ivoiriens telles que Chicago, Dallas, Greenboro n’ont pas eu de bureau d'enrôlement ou de vote. C'est comme si on demandait aux Ivoiriens de partir de Yamoussoukro pour voter à Abidjan, ou même de Bamako pour voter à Abidjan. Mais, l’amour pour le pays a prévalu parce que les Ivoiriens ont conduit 8H ou 12H pour venir voter.
Comment avez-vous mobilisé les militants?
Nous sommes dans un contexte différent de celui du pays. Les Ivoiriens doivent être fréquemment informés et motivés, sinon le dollar prend le dessus et les militants disparaissent. Il fallait organiser les sections du parti et leur dire que leur seul apport à la lutte est leur vote.
D’autres ont sacrifié leur vie, leur famille et leurs biens. Il faut saluer leur courage, car ils ont donné la victoire au Président Ouattara aux USA malgré les tentatives de récupération de LMP en donnant de l’argent aux militants.
Quels étaient les incidents majeurs pendant les élections?
Il n’y a pas eu d’incident majeur. Dans tous les cas, les deux se sont battus dignement et nous avons évité les pièges que LMP nous tendait. Étant le représentant du RDR à Washington, je suis resté maître de la situation en évitant surtout de leur donner une raison d’annuler les votes de Washington. Nous n’avons pas reçu les bulletins de vote au scond tour, mais d’un commun accord, RHDP et LMP ont accepté de signer et valider les votes. Par contre à Atlanta, des listes de personnes dont les noms commençaient par K ont disparu. Donc tous les Koné et Konan n’ont pas voté, c’était une stratégie de LMP. Mais dans l’ensemble nous avons gagné.
Comment le RHDP s’est organisé au 2nd tour des élections?
Nous étions très unis et confiants au 2nd tour. Nous avons tenu des réunions avec le PDCI et l’UDPCI, les responsables de ces partis ont fait un travail magnifique de mobilisation. D’ailleurs, le RHDP a été réorganisé aux USA après les élections pour mettre un peu d'ordre et M. Inza Camara est le président actuel.
Quel a été le rôle de l'ex-ambassadeur pendant la période post-électorale?
Une période très mouvementée à Washington. L’ex-ambassadeur Charles Koffi a intoxiqué le Sénat et le Congrès américains. Il a monté un dossier avec l’aide de certains agents de l'Ambassade, un dossier de propagande venu de la Sorbonne d'Abidjan. Un vrai tissu de mensonges où ils expliquent la décision de Yao N'dré, et des témoignages des pro-Gbagbo. Des avocats ont été payés, des photocopies faites et des frais d'expédition de ces documents ont été faits avec l’argent du contribuable ivoirien. Quand je suis entré en possession de ce dossier, j’ ai monté un dossier contradictoire rectifiant les mensonges. Et avec des amis du RDR, j'ai délivré ces dossiers au Sénat et au Congrès pour rétablir la vérité.
L’ex-ambassadeur Charles Koffi vous a-t-il mis en difficulté?
Pas du tout, nous savions ce qu’il fomentait. LMP a sillonné tous les bureaux de Washington avec de faux documents accusant l’ONU, l’UA, l’ONUCI, mais la vérité était plus forte. ADO a été élu et les médias américains n’ont pas cru aux mensonges. Je me suis retrouvé sur le plateau de la Voix de l'Amérique avec M. Charles Koffi. Comme Gbagbo, il a voulu usurper le poste d’ambassadeur et je lui ai rappelé qu’il n’était plus l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, c’est plutôt moi qui l’ai mis en difficulté.
Comment les Américains ont pris la décision de Yao N'dré déclarant Gbagbo vainqueur?
Avec une stupéfaction totale. C'est quand même une élection certifiée par l’ONU et reconnue par la communauté internationale. Les Américains ont lu la loi ivoirienne et le code électoral et ils ont su que M. N'dré avait renversé la loi. Les Américains confus par les faux documents de Charles Koffi et sa bande, avaient besoin de plus d’explications et j’ai donné les explications nécessaires pour rétablir la vérité.
Comment la diaspora a vécu l’arrestation de Gbagbo?
L’arrestation de Gbagbo a été le meilleur cadeau offert à la diaspora qui a combattu ce régime pendant 10 ans. Les Africains, toutes les nationalités confondues, ont protesté à la mort des 7 femmes d’Abobo. Ils ont demandé l’intervention de l’ONU et l’arrestation de Gbagbo. Une autre marche avait été organisée devant la Maison Blanche.
Qu'est-ce qu'il faut donc pour cette diaspora?
Que toute la diaspora soit représentée par un ministre au gouvernement pour énumérer et résoudre les problèmes des Ivoiriens de l'étranger. Les ambassadeurs s’occuperont des relations entre États, et ce ministre s’occupera des communautés ivoiriennes à l'étranger. Si les déplacés de guerre et les femmes ont des ministres, je pense que les millions d’Ivoiriens à l'étranger doivent avoir leur ministre. Des pays comme la Guinée ont déjà leur ministre de la diaspora.
Comment vivez-vous aux USA l’investiture du président Ouattara?
Malheureusement tous les Ivoiriens ne pourront pas faire le voyage, mais une délégation conduite par le président du RHDP USA sera à Yamoussoukro. Nous souhaitons être reçus par le Président.
Qu’est-ce que les 5 prochaines années promettent en Côte d’Ivoire?
L’avenir est prometteur. Le président Ouattara est un homme de parole, sa gestion du pays sera donc irréprochable C’est un homme des situations difficiles. Avec son expérience du management de gouvernement, le Président Ouattara sortira la Côte d’Ivoire de la zone rouge.
Mais, il faut que tous les Ivoiriens aident le président à travailler en se réconciliant, en encourageant la tolérance. La justice et la sécurité sont des maillons nécessaires au progrès économique, comme la paix sociale.
Interview réalisée par JMK AHOUSSOU
Comment avez-vous organisé les élections aux USA?
Merci de l'opportunité que vous me donnez pour remercier vivement les militants des USA, et saluer le secrétaire national chargé des militants de l'étranger du RDR, M. Idriss Traoré, et le délégué général du RDR-USA, M. Inza Camara pour leur soutien. Disons que le délégué général aux USA est nommé par le président du parti. Celui-ci choisit ses collaborateurs pour assumer sa tâche. J’ai crû au Président Ouattara, brillant économiste, grand travailleur. Il était le seul candidat muni de toutes les qualités pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse. Nous avons d’abord fait l'enrôlement des militants avec les moyens personnels, j’ai mis en place avec mes maigres moyens financiers, une équipe de transport et une autre de communication. Les militants étaient d’abord informés des dates et des pièces à présenter au bureau d'enrôlement et d’autres étaient transportés jusqu’au bureau d'enrôlement. C’est le sacrifice que j’ai apporté au parti, d’autres ont sacrifié leur vie, leur famille et souvent leur travail pour cette noble cause. Pendant le second tour des élections, j’ai répété la même stratégie tout en impliquant les autres partis RHDP.
Combien de bureaux de vote aviez-vous aux USA?
La CEI ne nous a pas aidé à voter, puisque des villes avec de nombreux Ivoiriens telles que Chicago, Dallas, Greenboro n’ont pas eu de bureau d'enrôlement ou de vote. C'est comme si on demandait aux Ivoiriens de partir de Yamoussoukro pour voter à Abidjan, ou même de Bamako pour voter à Abidjan. Mais, l’amour pour le pays a prévalu parce que les Ivoiriens ont conduit 8H ou 12H pour venir voter.
Comment avez-vous mobilisé les militants?
Nous sommes dans un contexte différent de celui du pays. Les Ivoiriens doivent être fréquemment informés et motivés, sinon le dollar prend le dessus et les militants disparaissent. Il fallait organiser les sections du parti et leur dire que leur seul apport à la lutte est leur vote.
D’autres ont sacrifié leur vie, leur famille et leurs biens. Il faut saluer leur courage, car ils ont donné la victoire au Président Ouattara aux USA malgré les tentatives de récupération de LMP en donnant de l’argent aux militants.
Quels étaient les incidents majeurs pendant les élections?
Il n’y a pas eu d’incident majeur. Dans tous les cas, les deux se sont battus dignement et nous avons évité les pièges que LMP nous tendait. Étant le représentant du RDR à Washington, je suis resté maître de la situation en évitant surtout de leur donner une raison d’annuler les votes de Washington. Nous n’avons pas reçu les bulletins de vote au scond tour, mais d’un commun accord, RHDP et LMP ont accepté de signer et valider les votes. Par contre à Atlanta, des listes de personnes dont les noms commençaient par K ont disparu. Donc tous les Koné et Konan n’ont pas voté, c’était une stratégie de LMP. Mais dans l’ensemble nous avons gagné.
Comment le RHDP s’est organisé au 2nd tour des élections?
Nous étions très unis et confiants au 2nd tour. Nous avons tenu des réunions avec le PDCI et l’UDPCI, les responsables de ces partis ont fait un travail magnifique de mobilisation. D’ailleurs, le RHDP a été réorganisé aux USA après les élections pour mettre un peu d'ordre et M. Inza Camara est le président actuel.
Quel a été le rôle de l'ex-ambassadeur pendant la période post-électorale?
Une période très mouvementée à Washington. L’ex-ambassadeur Charles Koffi a intoxiqué le Sénat et le Congrès américains. Il a monté un dossier avec l’aide de certains agents de l'Ambassade, un dossier de propagande venu de la Sorbonne d'Abidjan. Un vrai tissu de mensonges où ils expliquent la décision de Yao N'dré, et des témoignages des pro-Gbagbo. Des avocats ont été payés, des photocopies faites et des frais d'expédition de ces documents ont été faits avec l’argent du contribuable ivoirien. Quand je suis entré en possession de ce dossier, j’ ai monté un dossier contradictoire rectifiant les mensonges. Et avec des amis du RDR, j'ai délivré ces dossiers au Sénat et au Congrès pour rétablir la vérité.
L’ex-ambassadeur Charles Koffi vous a-t-il mis en difficulté?
Pas du tout, nous savions ce qu’il fomentait. LMP a sillonné tous les bureaux de Washington avec de faux documents accusant l’ONU, l’UA, l’ONUCI, mais la vérité était plus forte. ADO a été élu et les médias américains n’ont pas cru aux mensonges. Je me suis retrouvé sur le plateau de la Voix de l'Amérique avec M. Charles Koffi. Comme Gbagbo, il a voulu usurper le poste d’ambassadeur et je lui ai rappelé qu’il n’était plus l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, c’est plutôt moi qui l’ai mis en difficulté.
Comment les Américains ont pris la décision de Yao N'dré déclarant Gbagbo vainqueur?
Avec une stupéfaction totale. C'est quand même une élection certifiée par l’ONU et reconnue par la communauté internationale. Les Américains ont lu la loi ivoirienne et le code électoral et ils ont su que M. N'dré avait renversé la loi. Les Américains confus par les faux documents de Charles Koffi et sa bande, avaient besoin de plus d’explications et j’ai donné les explications nécessaires pour rétablir la vérité.
Comment la diaspora a vécu l’arrestation de Gbagbo?
L’arrestation de Gbagbo a été le meilleur cadeau offert à la diaspora qui a combattu ce régime pendant 10 ans. Les Africains, toutes les nationalités confondues, ont protesté à la mort des 7 femmes d’Abobo. Ils ont demandé l’intervention de l’ONU et l’arrestation de Gbagbo. Une autre marche avait été organisée devant la Maison Blanche.
Qu'est-ce qu'il faut donc pour cette diaspora?
Que toute la diaspora soit représentée par un ministre au gouvernement pour énumérer et résoudre les problèmes des Ivoiriens de l'étranger. Les ambassadeurs s’occuperont des relations entre États, et ce ministre s’occupera des communautés ivoiriennes à l'étranger. Si les déplacés de guerre et les femmes ont des ministres, je pense que les millions d’Ivoiriens à l'étranger doivent avoir leur ministre. Des pays comme la Guinée ont déjà leur ministre de la diaspora.
Comment vivez-vous aux USA l’investiture du président Ouattara?
Malheureusement tous les Ivoiriens ne pourront pas faire le voyage, mais une délégation conduite par le président du RHDP USA sera à Yamoussoukro. Nous souhaitons être reçus par le Président.
Qu’est-ce que les 5 prochaines années promettent en Côte d’Ivoire?
L’avenir est prometteur. Le président Ouattara est un homme de parole, sa gestion du pays sera donc irréprochable C’est un homme des situations difficiles. Avec son expérience du management de gouvernement, le Président Ouattara sortira la Côte d’Ivoire de la zone rouge.
Mais, il faut que tous les Ivoiriens aident le président à travailler en se réconciliant, en encourageant la tolérance. La justice et la sécurité sont des maillons nécessaires au progrès économique, comme la paix sociale.
Interview réalisée par JMK AHOUSSOU