Après plusieurs années de combat politique, le Président du RDR est parvenu à prendre le pouvoir de la façon la plus démocratique. A l’issue d’un scrutin suivi à la loupe par la communauté nationale et internationale, l’ancien Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International est arrivé en tête avec 54,10% des suffrages. Si cette victoire pour Ouattara est le couronnement d’âpres années de travail, parfois sanctionnées par l’assassinat massif de ses militants, le viol de ses partisanes et souvent même par des attitudes inhumaines - comme le corps de sa mère qui a été exhumé et profané par des anti-ouattara conduits par celui-là même qui s’était fait passer pour un certain Colosse- il convient de signaler que cette victoire n’en serait véritablement pas une si certains acteurs techniques n’avaient pas joué franc jeu ou n’avaient pas fait montre d’une probité morale exemplaire. Parmi ces acteurs, il faut citer le Président de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Youssouf Bakayoko. Arrivé à la tête de l’institution électorale au lendemain de la vrai fausse affaire des 429 000 personnes intégrées dans le fichier électoral, ce haut diplomate de carrière a su créer la confiance entre Commissaires. Par moment même, devant de profondes divergences sur certaines questions, Youssouf Bakayoko a su user de tacts dont il connait seul le secret pour colmater les brèches rien qu’avec pour objectif la tenue de cette précieuse élection devenue pour tous un serpent de mer. La tenue d’une élection présidentielle transparente, démocratique répondant aux standards internationaux était le leitmotiv du successeur de Robert Beugré Mambé. Et c’est ce qui a été fait lors du premier tour avec un fort taux de participation de la population à ce scrutin. Quant au second tour, les ivoiriens se souviennent encore comme si c’était hier des folles pressions, intimidations et autres menaces qui pesaient sur la vie du Président de la Commission Electorale Indépendante. Mais l’homme est resté serein, intègre, et courageux jusqu’au bout. D’ailleurs, qui ne se souvient pas l’envoi subit d’éléments du Général Dogbo Blé Bruno au siège de la CEI où les choses se jouaient, alors que personne ne les avait appelés ? Qui ne se souvient pas que tous les journalistes de la presse nationale et internationale avaient été chassés comme des malpropres des locaux de la CEI par la garde républicaine de Dogbo Blé Bruno alors que ses hommes n’avaient absolument rien à voir avec la sécurisation des locaux qui relevait de la pure et exclusive compétence du Centre de Commandement Intégré (CCI) ? Qui ne se souvient pas de l’humiliation subie par le porte parole de la CEI, Bamba Yacouba dont le simple crime n’a été que de vouloir proclamer les résultats de trois régions ? La vérité est aujourd’hui sue de tous. Le candidat Gbagbo qui connaissait parfaitement sa débâcle lors de cet historique scrutin entendait faire un passage en force en choisissant comme base arrière le siège de la Commission Electorale Indépendante. Bakayoko n’a pas voulu manger de cette sauce dans la mesure où la volonté du candidat Gbagbo n’était pas celle du peuple qui avait plutôt porté son choix à 54,10% sur le candidat Ouattara. En réalité, le candidat Gbagbo disposait de toutes les cartes pour faire plier Bakayoko. Fort heureusement dans ce pays il existe encore des hommes intègres, des hommes guidés par l’équité et la justice. Des hommes droits dont a actuellement besoin la nouvelle Côte d’Ivoire pour se réconcilier, se reconstruire en vue d’amorcer son envol économique. C’est pourquoi, l’exemple que vient de donner aux ivoiriens Youssouf Bakayoko au monde entier doit être cité, salué et vulgarisé. Car c’est à ce prix que la nouvelle Côte d’Ivoire dont rêve le Président de la République pourra se reconstruire avec à sa tête des hommes de bonne moralité et d’une probité exemplaire. Bakayoko, son équipe technique et son personnel administratif méritent donc cette reconnaissance de la nation pour avoir accepté de dire haut et fort, en dépit des menaces de mort, la vérité sur le contenu exact des urnes. Un exemple de courage à inculquer à la nouvelle génération. Car l’on est encore à se poser la question de savoir ce que serait devenue la Côte d’Ivoire si Bakayoko avait accepté de dire autre chose que le choix clairement exprimé par le peuple souverain de Côte d’Ivoire ou si ce fameux satan évoqué par le Pr Yao Paul N’Dré avait juste fait un détour à la Résidence Angoua Koffi qui sert de siège à la CEI avant de se diriger droit au Conseil Constitutionnel.
Politique Publié le lundi 23 mai 2011 |
Youssouf Bakayoko (Président de la CEI) : un exemple de probité et de courage à vulgariser
© Par DRCommission électorale indépendante: le Président Youssouf Bakayoko