Le tout nouveau président de la Cour suprême de Côte d`Ivoire, Mamadou Koné, magistrat hors hiérarchie, a prêté serment en séance solennelle devant le président de la République, Alassane Ouattara, président du Conseil supérieur de la magistrature. C`était à la salle des Pas perdus du palais de la République à Abidjan. Des invités de haut rang dont le Premier ministre Soro Guillaume étaient les témoins de cet événement. 10 heures pile, le président était déjà dans la salle (la cérémonie était prévue pour 10 heures). Aussitôt a commencé la cérémonie. Une véritable audience publique qui fut ouverte par le président de la République, lui-même. Quand il prit la parole, c`était pour inviter le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, à faire la lecture du décret N°2011-90 du 13 mai 2011 portant nomination du président de la Cour suprême. Le nouveau promu au sommet de la hiérarchie judiciaire a été aussitôt invité à prononcer son serment devant le président de la République.
" Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission, de l`exercer en toute impartialité et dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes et de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence de la Cour suprême et de me conduire en tout comme digne et loyal magistrat " tel était l`engagement solennel pris par le président de la Cour suprême. Le côté rituel ayant pris fin, le président de la République saisit alors l`occasion pour donner sa vision de la justice ivoirienne. Pour lui, et en cela, citant le président Henri Konan Bédié, "la justice est la clé de voûte de l`édifice social" et sans laquelle l`Etat de droit "demeurera une 25e heure que nous attendrons toujours, mais qui ne sonnera jamais." En plus, de son avis, "sans justice crédible" point de capitaux "nécessaires à la relance de notre économie". Sans oublier la loi de la jungle que peut instaurer la faiblesse de la justice qui "conduit inexorablement au délitement de tous les compartiments de la société." Prenant à son compte toutes les critiques contre l`appareil judiciaire de la Côte d`Ivoire, le président Ouattara a tiré deux leçons de la crise post-électorale, au niveau de la justice : "Une décision de justice peut provoquer la guerre et engendrer des milliers de morts dans un pays " et "il est possible de s`opposer à une décision de justice, même rendue en dernier ressort lorsqu`on l`estime inique ou injuste ". Des honneurs militaires rendus au président de la Cour suprême ont mis fin à la cérémonie.
François Konan
" Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission, de l`exercer en toute impartialité et dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes et de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence de la Cour suprême et de me conduire en tout comme digne et loyal magistrat " tel était l`engagement solennel pris par le président de la Cour suprême. Le côté rituel ayant pris fin, le président de la République saisit alors l`occasion pour donner sa vision de la justice ivoirienne. Pour lui, et en cela, citant le président Henri Konan Bédié, "la justice est la clé de voûte de l`édifice social" et sans laquelle l`Etat de droit "demeurera une 25e heure que nous attendrons toujours, mais qui ne sonnera jamais." En plus, de son avis, "sans justice crédible" point de capitaux "nécessaires à la relance de notre économie". Sans oublier la loi de la jungle que peut instaurer la faiblesse de la justice qui "conduit inexorablement au délitement de tous les compartiments de la société." Prenant à son compte toutes les critiques contre l`appareil judiciaire de la Côte d`Ivoire, le président Ouattara a tiré deux leçons de la crise post-électorale, au niveau de la justice : "Une décision de justice peut provoquer la guerre et engendrer des milliers de morts dans un pays " et "il est possible de s`opposer à une décision de justice, même rendue en dernier ressort lorsqu`on l`estime inique ou injuste ". Des honneurs militaires rendus au président de la Cour suprême ont mis fin à la cérémonie.
François Konan