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Politique Publié le vendredi 3 juin 2011 | L’Inter

Nouveau gouvernement / Pourquoi le FPI n`y est pas entré

© L’Inter Par Emma
Application des recommandations de l`Union africaine: les partisans de Gbagbo rejettent la main tendue de la majorité présidentielle
Mercredi 25 mai 2011. Abidjan. Siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), à Cocody. Mamadou Koulibaly, président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI) anime une réunion du comité central élargi au CNRD
Réunion d`information, mieux, de clarification de la ligne à adopter par le Front populaire ivoirien (Fpi) face à l`évolution de la vie politique en Côte d`Ivoire depuis la chute de l`ancien régime le 11 avril dernier. Pendant plus de deux heures (11h40-14h00) hier jeudi 02 juin, à huis clos, au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) à Cocody, les élus et dirigeants du Fpi se sont retrouvés pour faire le point et refléchir à l`avenir. Selon des participants à la réunion d`hier, la question de l`entrée ou non du parti des réfondateurs au gouvernement Soro IV, n`était certes pas à l`ordre du jour.. Mais elle n`en a pas moins été évoquée pendant les débats. Le président par intérim du Fpi, le professeur Mamadou Koulibaly a en effet eu l`occasion d`informer ses camarades de parti des raisons qui fondent l`absence du Fpi au gouvernement. « Le président (Mamadou Koulibaly ndlr) nous a informé sur les raisons de la non participation au gouvernement, afin que chacun n`y aille pas de son commentaire et que nous puissions rassurer les militants. Notre position n`a pas changé, et c`est une question de bon sens, une question de moral. Nous ne pouvons pas participer à un gouvernement, alors que nos camarades sont dans la souffrance. Quand quelqu`un pleure, ce n`est pas le moment de chercher à lui donner à manger. Il faut d`abord le consoler », a confié un élu qui a pris part à la réunion. Selon lui, il a été conclu à l`issue des discussions que participer dans des conditions aussi difficiles à un gouvernement d`union, serait s`affaiblir. « Nous avons gouverné, nous avons donc besoin de faire notre bilan d`abord avant de nous engager dans une autre aventure, surtout qu`il s`agit d`accompagner les autres », a-t-il ajouté, soulignant que les actuels dirigeants et les refondateurs n`ont pas les mêmes visions politiques. « Aujourd`hui, la question de l`entrée au gouvernement n`est pas essentielle pour nous. Cela ne figure vraiment pas dans nos préoccupations. Ce qui nous interesse actuellement, c`est comment faire pour créer les conditions de libération de nos camarades, du retour des exilés, les conditions de sécurité pour que nous puissions faire tranquillement nos activités politiques. On nous a proposé deux postes ministériels, nous avons estimé que nous ne sommes pas encore prêts à participer au gouvernement, c`est tout », a expliqué un autre responsable du Fpi qui a pris part au huis clos.

Ce que préparent les réfondateurs

Passé le huis clos, et après un refus catégorique du secrétaire général du Fpi Miaka Oureto, et poli du secrétaire général adjoint Laurent Akoun, c`est le professeur Mamadou Koulibaly qui s`est présenté à la presse. Les traits quelque peu tirés certainement par la fatigue, le 3è vice-président du Fpi a expliqué l`objet officiel de la rencontre d`hier. « Nous avons réuni les députés, les maires, les conseillers municipaux, les conseillers généraux, les responsables de fédérations du Fpi, les responsables de la Jfpi, des femmes, des enseignants et des chercheurs du superieur du Fpi. On les a réunis pour leur passer le message suivant: il faut, partout où vous êtes, approcher les militants, leur parler et les rassurer. Aujourd`hui nous sommes dans l`opposition, il faut adopter l`attitude d`opposants et se préparer à faire des propositions au gouvernement, quant à la possibilité d`une meilleure organisation des élections législatives, municipales et des conseillers généraux qui arrivent », a indiqué le président du Parlement ivoirien. La refonte ou le changement de la commission électorale, la restauration ou la mise à jour de la liste électorale, le découpage électoral en vue des élections législatives, le statut de l`accord politique de Ouagadougou aujourd`hui, la sécurité des personnes, la solidarité avec ceux qui sont détenus, ceux qui sont en exil, ceux qui sont apeurés, sont les sujets qui figurent au rang des préoccupations du Fpi. « Nous avons discuté de toutes ces questions. La présidence intérimaire a pris les rapports, un comité de crise sera mis en place pour les étudier. Et dans les semaines à venir, le temps que le Cnrd qui a demandé une audience au président de la République recoive une réponse, toutes ces préoccupations seront présentées au président de la République, comme étant les grandes préoccupations de l`opposition républicaine en Côte d`Ivoire », a conclu l`actuel numéro un du Fpi.

Hamadou ZIAO
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