L’une des grosses surprises du nouveau gouvernement, c’est incontestablement, le retour aux affaires de Daniel Kablan Duncan. L’ancien locataire de la primature a été promu, nouveau chef de la diplomatie ivoirienne, succédant à ce poste, à Jean-Marie Kacou Gervais. Au-delà de ce jeu de chaise musical entre ces deux cadres pédécéistes, le retour de l’ancien chef de gouvernement sous la présidence d’Henri Konan Bédié (décembre 1993-décembre 1999) suscite mille interrogations. Les premiers éléments de réponse à ces questionnements, laissent penser que M. Kablan Duncan pourrait bientôt retourner à la primature pour diriger le gouvernement d’après-législatives. Après ces consultations, une nouvelle équipe devrait, en effet, voir le jour. Et, selon le ‘’deal’’ qui lierait Alassane Ouattara (Rdr) à Henri Konan Bédié (Pdci-Rda), le poste de Premier ministre, dans cette nouvelle équipe, doit revenir au Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Pour départager ses dauphins qui se livrent déjà une bataille épique pour hériter de ce poste stratégique, le sphinx de Daoukro aurait sorti de son chapeau, ce joker. Car, il paraît difficile, au terme de ces législatives, à Henri Konan Bédié de débusquer l’oiseau rare auquel échoirait ce précieux maroquin. Selon toute vraisemblance, l’heureux élu viendrait alors de ceux qui sont dans la présente équipe. Dans ces conditions, M. Bédié pourra-t-il se payer de luxe de confier la primature à une personnalité de son parti, actuellement au gouvernement, alors que le plus illustre et de surcroît, le plus expérimenté, Daniel Kablan Duncan, vient d’être bombardé dans un ministère de souveraineté, en l’occurrence au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères.
M. D.
M. D.