« Le Président de la République bloqué dans un embouteillage ». Plusieurs quotidiens ont rapporté l’information, dans leur livraison du samedi 04 juin. Au lendemain du premier Conseil des ministres d’après guerre.
Le Président de la République n’est pas un citoyen comme les autres, et l’affaire n’est pas banale. Si le Chef de l’Etat est coincé dans un bouchon, qu’adviendra-t-il des autres citoyens, des grands dirigeants aux simples ouvriers ? Ce vendredi-là, des gens ont pris deux heures pour traverser le pont Houphouët-Boigny. Le pont De Gaulle était saturé. Jusqu’en début d’après-midi, le boulevard lagunaire restait également bloqué. Avoir accès au Plateau, quartier des affaires et haut centre de décisions, c’était un véritable calvaire.
Ce calvaire, c’est tous les jours où presque que les usagers le vivent sur les routes d’Abidjan. On sait quand on démarre, mais on ne sait pas à quelle heure on arrive. Le drame frappe aussi bien les automobilistes que les usagers des transports en commun. La route étant la même pour tous.
La solution, les autorités la voient en termes de construction ou de réhabilitation des routes. C’est effectivement une solution, mais elle est loin d’être complète. Tant qu’on n’alliera pas à toutes les solutions envisagées l’information routière, on sera très loin de traiter efficacement le problème.
Au 21e siècle, on ne se déplace plus comme avant. Des moyens existent pour générer et diffuser l’information routière et la mettre à la disposition des usagers. Aujourd’hui, on parle de « transport intelligent ». Ne pas en tenir compte, c’est comme si on laissait des passagers d’un avion attendre à l’aéroport, alors qu’on a les moyens de savoir et de leur communiquer que l’avion arrivera dans trois jours.
L’information routière est aussi importante que l’information politique ou financière. Autant un investisseur a besoin de savoir si le pays connait la stabilité politique, ou que le secteur dans lequel il souhaite opéré est porteur, autant il a besoin de savoir combien de temps il peut mettre pour traverser la ville. Parce qu’un bouchon qui vous met en retard à votre lieu de travail ou de rendez-vous, c’est aussi dangereux que des manifestations politiques qui finissent par des casses et des pillages.
Des opérateurs économiques ont d’ailleurs estimé les pertes liées aux embouteillages quotidiens en milliards de nos francs. Il faut donc leur permettre de mieux gérer leur temps de parcours et d’optimiser leur temps de travail. C’est l’objectif de l’information routière que la société d’aujourd’hui est capable de produire en temps réel et en continu. C’est donc un devoir qu’il faut se donner, surtout au moment où les Ivoiriens sont appelés à tourner le dos à la paresse et à se mettre résolument au travail.
Evidemment, l’Etat ne peut pas tout faire. C’est pourquoi des initiatives privées comme Acturoutes existent. Il faut cependant que l’Etat coopère et contribue à donner une visibilité à cette activité qui accompagne l’économie nationale et génère des emplois. Arriver à comprendre et à faire comprendre que l’information ne renvoie pas forcément à la politique politicienne : tel est le défi que les professionnels de l’information routière attendent que l’Etat relève. S’il a toujours été admis que la route précède le développement, il faut aussi se convaincre que dans ce millénaire, l’info trafic précède la route. Pour dire que l’information routière est un préalable au développement.
Barthélemy KOUAMÉ
Directeur Général de Acturoutes
e-mail : barthelek@acturoutes.info
Site web : www.acturoutes.info
Le Président de la République n’est pas un citoyen comme les autres, et l’affaire n’est pas banale. Si le Chef de l’Etat est coincé dans un bouchon, qu’adviendra-t-il des autres citoyens, des grands dirigeants aux simples ouvriers ? Ce vendredi-là, des gens ont pris deux heures pour traverser le pont Houphouët-Boigny. Le pont De Gaulle était saturé. Jusqu’en début d’après-midi, le boulevard lagunaire restait également bloqué. Avoir accès au Plateau, quartier des affaires et haut centre de décisions, c’était un véritable calvaire.
Ce calvaire, c’est tous les jours où presque que les usagers le vivent sur les routes d’Abidjan. On sait quand on démarre, mais on ne sait pas à quelle heure on arrive. Le drame frappe aussi bien les automobilistes que les usagers des transports en commun. La route étant la même pour tous.
La solution, les autorités la voient en termes de construction ou de réhabilitation des routes. C’est effectivement une solution, mais elle est loin d’être complète. Tant qu’on n’alliera pas à toutes les solutions envisagées l’information routière, on sera très loin de traiter efficacement le problème.
Au 21e siècle, on ne se déplace plus comme avant. Des moyens existent pour générer et diffuser l’information routière et la mettre à la disposition des usagers. Aujourd’hui, on parle de « transport intelligent ». Ne pas en tenir compte, c’est comme si on laissait des passagers d’un avion attendre à l’aéroport, alors qu’on a les moyens de savoir et de leur communiquer que l’avion arrivera dans trois jours.
L’information routière est aussi importante que l’information politique ou financière. Autant un investisseur a besoin de savoir si le pays connait la stabilité politique, ou que le secteur dans lequel il souhaite opéré est porteur, autant il a besoin de savoir combien de temps il peut mettre pour traverser la ville. Parce qu’un bouchon qui vous met en retard à votre lieu de travail ou de rendez-vous, c’est aussi dangereux que des manifestations politiques qui finissent par des casses et des pillages.
Des opérateurs économiques ont d’ailleurs estimé les pertes liées aux embouteillages quotidiens en milliards de nos francs. Il faut donc leur permettre de mieux gérer leur temps de parcours et d’optimiser leur temps de travail. C’est l’objectif de l’information routière que la société d’aujourd’hui est capable de produire en temps réel et en continu. C’est donc un devoir qu’il faut se donner, surtout au moment où les Ivoiriens sont appelés à tourner le dos à la paresse et à se mettre résolument au travail.
Evidemment, l’Etat ne peut pas tout faire. C’est pourquoi des initiatives privées comme Acturoutes existent. Il faut cependant que l’Etat coopère et contribue à donner une visibilité à cette activité qui accompagne l’économie nationale et génère des emplois. Arriver à comprendre et à faire comprendre que l’information ne renvoie pas forcément à la politique politicienne : tel est le défi que les professionnels de l’information routière attendent que l’Etat relève. S’il a toujours été admis que la route précède le développement, il faut aussi se convaincre que dans ce millénaire, l’info trafic précède la route. Pour dire que l’information routière est un préalable au développement.
Barthélemy KOUAMÉ
Directeur Général de Acturoutes
e-mail : barthelek@acturoutes.info
Site web : www.acturoutes.info