Abidjan - Une décision temporaire du Gouvernement instaurant la gratuité des services de santé en Côte d’Ivoire a drastiquement augmenté l’accès aux soins médicaux. La suppression du paiement par les usagers des frais de santé a permis aux personnes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants d’avoir accès au traitement. Save the Children appelle le Gouvernement à supprimer de façon permanente ces frais et fait un plaidoyer pour l’introduction graduelle d’un système de santé universel gratuit.
Suite à la récente crise en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a rendu l’accès aux soins de santé gratuit jusqu’au 31 mai. Pour soutenir les populations encore affectées par la crise post électorale, le gouvernement a prolongé cette mesure jusqu’au 05 juin. Vue l’effet positif de cette politique, le Gouvernement ivoirien devrait saisir l’opportunité pour commencer la mise en place d’un système de santé gratuit.
« La forte demande de soins de santé que nous avons vu les dernières semaines est une preuve de ce que les ivoiriens ont souffert et continuent de souffrir, » a déclaré Guy Cave, le Directeur Pays de Save the Children. « Le gouvernement ivoirien devrait exempter les personnes vulnérables, y compris les enfants et les femmes enceintes, de payer pour accéder de façon indéfinie aux services de santé et à long terme, travailler à rendre cette mesure universelle»
Avec d’autres agences, Save the Children fait un grand plaidoyer pour l’extension de cette mesure temporaire et continue de discuter avec le Ministre de la santé pour apporter un appui.
Quand bien même la suppression temporaire des frais a été bénéfique aux populations à travers tout le pays, elle reste néanmoins une solution à court terme d’un problème beaucoup plus profond. Le directeur adjoint d’un centre de santé à Abidjan a reconnu qu’il s’agit un problème sérieux qui ne disparaitra pas une fois que la crise humanitaire du pays aura été résolue. « Pour l`hôpital, nous devons demander quelle est la solution pour aider ceux qui n`ont pas l`argent à payer leur frais de santé à l`avenir. »
Le fait de faire payer l’accès aux services de santé par les patients les empêche d’accéder au traitement. Dans la majorité des cas, les personnes déplacées ont perdu leur source de revenus pendant la crise ne sont pas en mesure de payer les soins de santé.
Christelle est une mère de deux enfants dont la famille est affectée par le VIH/SIDA. « Si je tombe malade je n’aurai personne pour m’aider ; nous n’avons rien à manger. » Elle reçoit un appui de Save the Children et d’une organisation locale partenaire Cavoequiva. « J’ai fait une consultation gratuite. Le personnel nous a dit que c’était gratuit. Et l’un de mes fils a fait sa vaccination contre la polio, gratuitement aussi. »
Un regard vers l`avenir
Cette période d’exemption temporaire a donné au Gouvernement ivoirien la possibilité de voir les effets positifs de l’accès gratuit aux soins de santé. La demande a augmenté durant cette période, ce qui confirme le fait que les frais d’accès aux services étaient un obstacle empêchant les gens de recourir aux soins médicaux. C’est l’occasion d’une opportunité historique que le Gouvernement devrait saisir pour la mise en place d’un système universel de santé.
D’autres pays africains ont déjà fait des progrès significatifs vers la délivrance de soins de santé gratuits. La Sierra Leone par exemple offre l`accès gratuit aux services médicaux pour les mères et enfants de moins de 5 ans. Dans le cas du Burundi, du Malawi, de la Zambie et de l’Ouganda tous les citoyens jouissent de l’accès gratuit aux soins de santé primaire. Cette politique est en accord avec les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement qui visent à réduire la mortalité infantile et à augmenter la protection maternelle.
«Avec un accès gratuit universel aux soins de santé en Côte d`Ivoire, le gouvernement construirait une nation en meilleure santé, » a déclaré le coordonnateur de la santé pour Save the Children, Ina Bluemel. « Toutefois, ce n`est pas quelque chose qui va changer du jour au lendemain. »
Les prochaines étapes seraient d`estimer les exigences additionnelles liées aux ressources humaines et à la fourniture des médicaments, à la réforme de l`impôt et des systèmes d`assurance-maladie, de mobiliser des fonds supplémentaires provenant du budget national et de communiquer le changement de politique aux citoyens. Les gouvernements donateurs et les mécanismes de financements internationaux devraient fournir une assistance financière et technique pour la mise en place initiale et le soutien à long terme pour rendre le système autonome.
« Nous serions heureux de soutenir le gouvernement tout au long de ce processus, » a dit Ina Bluemel.
Pour l’heure, Save the Children réapprovisionne les centres de santé en médicaments à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, déploie des cliniques mobiles pour atteindre les communautés éloignées, et apporte un appui à la campagne de vaccination contre la polio.
Suite à la récente crise en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a rendu l’accès aux soins de santé gratuit jusqu’au 31 mai. Pour soutenir les populations encore affectées par la crise post électorale, le gouvernement a prolongé cette mesure jusqu’au 05 juin. Vue l’effet positif de cette politique, le Gouvernement ivoirien devrait saisir l’opportunité pour commencer la mise en place d’un système de santé gratuit.
« La forte demande de soins de santé que nous avons vu les dernières semaines est une preuve de ce que les ivoiriens ont souffert et continuent de souffrir, » a déclaré Guy Cave, le Directeur Pays de Save the Children. « Le gouvernement ivoirien devrait exempter les personnes vulnérables, y compris les enfants et les femmes enceintes, de payer pour accéder de façon indéfinie aux services de santé et à long terme, travailler à rendre cette mesure universelle»
Avec d’autres agences, Save the Children fait un grand plaidoyer pour l’extension de cette mesure temporaire et continue de discuter avec le Ministre de la santé pour apporter un appui.
Quand bien même la suppression temporaire des frais a été bénéfique aux populations à travers tout le pays, elle reste néanmoins une solution à court terme d’un problème beaucoup plus profond. Le directeur adjoint d’un centre de santé à Abidjan a reconnu qu’il s’agit un problème sérieux qui ne disparaitra pas une fois que la crise humanitaire du pays aura été résolue. « Pour l`hôpital, nous devons demander quelle est la solution pour aider ceux qui n`ont pas l`argent à payer leur frais de santé à l`avenir. »
Le fait de faire payer l’accès aux services de santé par les patients les empêche d’accéder au traitement. Dans la majorité des cas, les personnes déplacées ont perdu leur source de revenus pendant la crise ne sont pas en mesure de payer les soins de santé.
Christelle est une mère de deux enfants dont la famille est affectée par le VIH/SIDA. « Si je tombe malade je n’aurai personne pour m’aider ; nous n’avons rien à manger. » Elle reçoit un appui de Save the Children et d’une organisation locale partenaire Cavoequiva. « J’ai fait une consultation gratuite. Le personnel nous a dit que c’était gratuit. Et l’un de mes fils a fait sa vaccination contre la polio, gratuitement aussi. »
Un regard vers l`avenir
Cette période d’exemption temporaire a donné au Gouvernement ivoirien la possibilité de voir les effets positifs de l’accès gratuit aux soins de santé. La demande a augmenté durant cette période, ce qui confirme le fait que les frais d’accès aux services étaient un obstacle empêchant les gens de recourir aux soins médicaux. C’est l’occasion d’une opportunité historique que le Gouvernement devrait saisir pour la mise en place d’un système universel de santé.
D’autres pays africains ont déjà fait des progrès significatifs vers la délivrance de soins de santé gratuits. La Sierra Leone par exemple offre l`accès gratuit aux services médicaux pour les mères et enfants de moins de 5 ans. Dans le cas du Burundi, du Malawi, de la Zambie et de l’Ouganda tous les citoyens jouissent de l’accès gratuit aux soins de santé primaire. Cette politique est en accord avec les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement qui visent à réduire la mortalité infantile et à augmenter la protection maternelle.
«Avec un accès gratuit universel aux soins de santé en Côte d`Ivoire, le gouvernement construirait une nation en meilleure santé, » a déclaré le coordonnateur de la santé pour Save the Children, Ina Bluemel. « Toutefois, ce n`est pas quelque chose qui va changer du jour au lendemain. »
Les prochaines étapes seraient d`estimer les exigences additionnelles liées aux ressources humaines et à la fourniture des médicaments, à la réforme de l`impôt et des systèmes d`assurance-maladie, de mobiliser des fonds supplémentaires provenant du budget national et de communiquer le changement de politique aux citoyens. Les gouvernements donateurs et les mécanismes de financements internationaux devraient fournir une assistance financière et technique pour la mise en place initiale et le soutien à long terme pour rendre le système autonome.
« Nous serions heureux de soutenir le gouvernement tout au long de ce processus, » a dit Ina Bluemel.
Pour l’heure, Save the Children réapprovisionne les centres de santé en médicaments à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, déploie des cliniques mobiles pour atteindre les communautés éloignées, et apporte un appui à la campagne de vaccination contre la polio.
