Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, effectue, ce jour, une tournée dans plusieurs structures sous sa tutelle. Plus qu’une simple visite, cette tournée du ministre le place face à ses responsabilités dans un secteur qui attend beaucoup de lui.
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, n’est pas un nouveau venu dans le domaine de la culture. Celui qui a irradié l’Afrique de son talent littéraire, en 1993 en remportant le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire avec son conte romanesque «Le fils-de-la femme-mâle» suscite beaucoup d’espoir dans le monde de la culture. Comme Isabelle Kassi-Fofana, présidente de l’association Akwaba culture, plusieurs acteurs du secteur pensent que «Maurice Bandaman ne va pas réfléchir forcément en tant qu’écrivain et privilégier la famille des écrivains». Ils estiment qu’il «est suffisamment intelligent pour prendre en compte tous les maillons qui composent la grande chaîne de la culture». De fait, les chantiers qui attendent le nouveau ministre sont énormes et les défis colossaux. Au-delà du cadre règlementaire et de l’amélioration des conditions de vie des acteurs du monde culturel – qui requiert une étude approfondie et de longs moments de réflexion – plusieurs structures et infrastructures attendent une «opération coup de poing» du ministre-écrivain pour continuer à être opérationnelles ou pour continuer, dans de meilleures conditions, à jouer le rôle qui est le leur. Le successeur d’Anzoumana Moutayé le sait, qui entreprend, ce jour, une visite de plusieurs structures placées sous sa tutelle.
Le Palais de la culture
Déjà mal portant depuis des lustres, le temple de la culture de Treichville ne se porte pas mieux aujourd’hui. Il a subi une furia indescriptible de pillards lors du dénouement de la crise postélectorale. Tout, ou presque, a été emporté de sorte que l’établissement ne présente, actuellement, qu’un piètre visage. Le directeur du Palais de la culture, par intérim Téhua Adjoumani, sans entrer dans la guerre des chiffres, a affirmé que les dégâts ont occasionné d’énormes pertes à la maison de la culture. Souvent sollicité pour toutes sortes de manifestations, cette infrastructure attend du ministre Bandaman des remèdes chocs pour le remettre d’aplomb. Même si l’ambassadeur de Chine, Wei Wenhua, a affirmé, au cours d’une visite guidée, que «la réparation et la réhabilitation vont coûter plus cher que la reconstruction».
Musée des civilisations
Comme le Palais de la culture, le Musée des civilisations de Côte d’ivoire, au Plateau, n’est pas des mieux lotis. Le lieu, qui rassemble des objets d’art, mémoire de l’histoire ivoirienne, a été visité par des indélicats. Des objets d’art d’une valeur de plus de quatre milliards de Fcfa emportés par les pillards. Le musée, aujourd’hui, souffre de ce vandalisme, en plus des difficultés habituelles auxquelles il est confronté. Notamment des difficultés financières. Ici, encore, l’on attend du locataire au 22ème étage de la Tour E, qu’il engage des travaux important pour dynamiser cette galerie et lui permettre de jouer son rôle dans la conservation de la mémoire collective de la Côte d’Ivoire.
Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida)
C’est le panier à crabes de la culture ivoirienne. Le Bureau ivoirien du droit d’auteur qui cristallise toutes les attentions du monde culturel a toujours été secoué par des palabres, avec à la clé des interventions militaires, des artistes tabassés…Plusieurs questions, notamment celles de la juste répartition du revenu des créateurs, les questions relatives aux droits voisins,…sont à l’origine de cet incessant maelstrom. Malgré les textes qui régissent la maison des artistes, elle n’a pas encore été visitée par une paix durable. Il reviendra à Maurice Bandaman de trouver les mots justes et les moyens adéquats pour «pacifier» cette zone de turbulence.
Bibliothèque nationale (BN)
Le ministre aura certainement un pincement au cœur en y mettant les pieds puisqu’écrivain lui-même. La Bibliothèque nationale n’a, depuis belle lurette, de bibliothèque que de nom. Les ouvrages de référence y sont rares s’ils ne sont pas carrément inexistants. Les quelques livres qui dorment dans les rayons de la BN souffrent d’un manque d’entretien. A défaut de servir de cadre de lecture et de recherches, l’espace dirigé par Mme Chantal Adjiman abrite, depuis quelques années, un restaurant où les travailleurs du Plateau prennent leur pause.
Les livres, eux, attendent toujours qu’une oreille attentive vienne à leur secours. En plus du Palais de la culture de Treichville, du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), de la Bibliothèque nationale (BN) d’autres structures telles que l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf), l’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac), le Centre national de l’action culturelle (Cnac)…attendent beaucoup du nouveau ministre. Plus qu’une simple visite pour prendre le pouls de la situation dans les structures sous sa tutelle, le ministre est attendu sur les décisions qu’il sera amené à prendre pour replacer la culture au centre des préoccupations des Ivoiriens et lui permettre de jouer son rôle dans le processus de réconciliation et de reconstruction mais aussi dans l’avènement d’une Côte d’Ivoire plus unie parce que consciente de sa diversité culturelle.
M’Bah Aboubakar
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, n’est pas un nouveau venu dans le domaine de la culture. Celui qui a irradié l’Afrique de son talent littéraire, en 1993 en remportant le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire avec son conte romanesque «Le fils-de-la femme-mâle» suscite beaucoup d’espoir dans le monde de la culture. Comme Isabelle Kassi-Fofana, présidente de l’association Akwaba culture, plusieurs acteurs du secteur pensent que «Maurice Bandaman ne va pas réfléchir forcément en tant qu’écrivain et privilégier la famille des écrivains». Ils estiment qu’il «est suffisamment intelligent pour prendre en compte tous les maillons qui composent la grande chaîne de la culture». De fait, les chantiers qui attendent le nouveau ministre sont énormes et les défis colossaux. Au-delà du cadre règlementaire et de l’amélioration des conditions de vie des acteurs du monde culturel – qui requiert une étude approfondie et de longs moments de réflexion – plusieurs structures et infrastructures attendent une «opération coup de poing» du ministre-écrivain pour continuer à être opérationnelles ou pour continuer, dans de meilleures conditions, à jouer le rôle qui est le leur. Le successeur d’Anzoumana Moutayé le sait, qui entreprend, ce jour, une visite de plusieurs structures placées sous sa tutelle.
Le Palais de la culture
Déjà mal portant depuis des lustres, le temple de la culture de Treichville ne se porte pas mieux aujourd’hui. Il a subi une furia indescriptible de pillards lors du dénouement de la crise postélectorale. Tout, ou presque, a été emporté de sorte que l’établissement ne présente, actuellement, qu’un piètre visage. Le directeur du Palais de la culture, par intérim Téhua Adjoumani, sans entrer dans la guerre des chiffres, a affirmé que les dégâts ont occasionné d’énormes pertes à la maison de la culture. Souvent sollicité pour toutes sortes de manifestations, cette infrastructure attend du ministre Bandaman des remèdes chocs pour le remettre d’aplomb. Même si l’ambassadeur de Chine, Wei Wenhua, a affirmé, au cours d’une visite guidée, que «la réparation et la réhabilitation vont coûter plus cher que la reconstruction».
Musée des civilisations
Comme le Palais de la culture, le Musée des civilisations de Côte d’ivoire, au Plateau, n’est pas des mieux lotis. Le lieu, qui rassemble des objets d’art, mémoire de l’histoire ivoirienne, a été visité par des indélicats. Des objets d’art d’une valeur de plus de quatre milliards de Fcfa emportés par les pillards. Le musée, aujourd’hui, souffre de ce vandalisme, en plus des difficultés habituelles auxquelles il est confronté. Notamment des difficultés financières. Ici, encore, l’on attend du locataire au 22ème étage de la Tour E, qu’il engage des travaux important pour dynamiser cette galerie et lui permettre de jouer son rôle dans la conservation de la mémoire collective de la Côte d’Ivoire.
Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida)
C’est le panier à crabes de la culture ivoirienne. Le Bureau ivoirien du droit d’auteur qui cristallise toutes les attentions du monde culturel a toujours été secoué par des palabres, avec à la clé des interventions militaires, des artistes tabassés…Plusieurs questions, notamment celles de la juste répartition du revenu des créateurs, les questions relatives aux droits voisins,…sont à l’origine de cet incessant maelstrom. Malgré les textes qui régissent la maison des artistes, elle n’a pas encore été visitée par une paix durable. Il reviendra à Maurice Bandaman de trouver les mots justes et les moyens adéquats pour «pacifier» cette zone de turbulence.
Bibliothèque nationale (BN)
Le ministre aura certainement un pincement au cœur en y mettant les pieds puisqu’écrivain lui-même. La Bibliothèque nationale n’a, depuis belle lurette, de bibliothèque que de nom. Les ouvrages de référence y sont rares s’ils ne sont pas carrément inexistants. Les quelques livres qui dorment dans les rayons de la BN souffrent d’un manque d’entretien. A défaut de servir de cadre de lecture et de recherches, l’espace dirigé par Mme Chantal Adjiman abrite, depuis quelques années, un restaurant où les travailleurs du Plateau prennent leur pause.
Les livres, eux, attendent toujours qu’une oreille attentive vienne à leur secours. En plus du Palais de la culture de Treichville, du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), de la Bibliothèque nationale (BN) d’autres structures telles que l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf), l’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac), le Centre national de l’action culturelle (Cnac)…attendent beaucoup du nouveau ministre. Plus qu’une simple visite pour prendre le pouls de la situation dans les structures sous sa tutelle, le ministre est attendu sur les décisions qu’il sera amené à prendre pour replacer la culture au centre des préoccupations des Ivoiriens et lui permettre de jouer son rôle dans le processus de réconciliation et de reconstruction mais aussi dans l’avènement d’une Côte d’Ivoire plus unie parce que consciente de sa diversité culturelle.
M’Bah Aboubakar