l Il revient que des fidèles se battent sur les lieux de culte. Faites-vous le même constat ?
Effectivement, les gens continuent de se battre sur les lieux de culte à cause de la politique. Dimanche dernier, nous avons été amenés à régler un cas entre deux groupes ethniques. Un des protagonistes se réclamait proche du pouvoir et le criait à qui veut l'entendre. L'autre qui se réclamait du camp perdant, ne voulait pas non plus entendre raison, et c'était la cacophonie. Nous avons expliqué à chacun d'eux que le pays n'a plus besoin de cela. Il est temps de cesser les palabres et d'aider les nouvelles autorités à restaurer la Côte d'Ivoire. Mais nous insistons pour dire que ce qui arrive est la faute de certains hommes de Dieu, faiseurs de fausses prophéties. Il leur appartient d'abord de faire leur mea-culpa. C'est ce que nous demandons à chacun.
l Quelles actions menez-vous pour aboutir à une vraie réconciliation, vu que les cœurs n'y sont apparemment pas disposés pour le moment ?
Dimanche dernier, notre culte a tourné autour de la nécessité de se pardonner et de vivre ensemble. Nous appliquons un programme spécial dans ce cadre. Au niveau de la Clcn, nous prônons la cohésion nationale. Dans notre groupe, il n'y a pas de distinction. Chrétiens, musulmans et autres sommes ensemble. Nous organisons bientôt une grande manifestation autour du pardon et de la réconciliation. Nous avons invité des représentants de la communauté Cedeao et des communautés locales à ce rendez-vous pour élargir le public. Par ailleurs, des missions d'écoute sont mises sur place pour anticiper ou régler les différends entre les communautés pour que ce cafouillis s'arrête. Quand un religieux fait passer un message, c'est difficile de l'extraire de la tête des gens. Donc lorsque ce message est faux, comprenez que la tâche devient encore âpre.
l Etes-vous optimiste pour la suite ?
En tant que religieux, notre approche est de parler aux gens. C'est dans cette approche que nous réussirons à changer les mentalités. C'est le défi qu'il nous est donné de braver. Les hommes doivent comprendre qu'ils sont tous des frères. Cela va prendre du temps. Il faut que nous soyons patients.
Entretien réalisé par N.D.
Effectivement, les gens continuent de se battre sur les lieux de culte à cause de la politique. Dimanche dernier, nous avons été amenés à régler un cas entre deux groupes ethniques. Un des protagonistes se réclamait proche du pouvoir et le criait à qui veut l'entendre. L'autre qui se réclamait du camp perdant, ne voulait pas non plus entendre raison, et c'était la cacophonie. Nous avons expliqué à chacun d'eux que le pays n'a plus besoin de cela. Il est temps de cesser les palabres et d'aider les nouvelles autorités à restaurer la Côte d'Ivoire. Mais nous insistons pour dire que ce qui arrive est la faute de certains hommes de Dieu, faiseurs de fausses prophéties. Il leur appartient d'abord de faire leur mea-culpa. C'est ce que nous demandons à chacun.
l Quelles actions menez-vous pour aboutir à une vraie réconciliation, vu que les cœurs n'y sont apparemment pas disposés pour le moment ?
Dimanche dernier, notre culte a tourné autour de la nécessité de se pardonner et de vivre ensemble. Nous appliquons un programme spécial dans ce cadre. Au niveau de la Clcn, nous prônons la cohésion nationale. Dans notre groupe, il n'y a pas de distinction. Chrétiens, musulmans et autres sommes ensemble. Nous organisons bientôt une grande manifestation autour du pardon et de la réconciliation. Nous avons invité des représentants de la communauté Cedeao et des communautés locales à ce rendez-vous pour élargir le public. Par ailleurs, des missions d'écoute sont mises sur place pour anticiper ou régler les différends entre les communautés pour que ce cafouillis s'arrête. Quand un religieux fait passer un message, c'est difficile de l'extraire de la tête des gens. Donc lorsque ce message est faux, comprenez que la tâche devient encore âpre.
l Etes-vous optimiste pour la suite ?
En tant que religieux, notre approche est de parler aux gens. C'est dans cette approche que nous réussirons à changer les mentalités. C'est le défi qu'il nous est donné de braver. Les hommes doivent comprendre qu'ils sont tous des frères. Cela va prendre du temps. Il faut que nous soyons patients.
Entretien réalisé par N.D.