S’il y a un ministère dont les Ivoiriens attendent des réalisations concrètes après cette crise postélectorale, c’est bien celui de la Santé et de la Lutte contre le Sida tenu par le Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman. Ce, au vu des maux qui minent les hôpitaux et autres centres de santé.
La nouvelle ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman, a certainement des soucis à se faire. Puisqu’après sa prise de fonction officielle le mardi 7 juin dernier, elle doit faire face à plusieurs dossiers brûlants auxquels étaient confrontés ses prédécesseurs. En effet, de la prise en charge des séropositifs, à l’insalubrité constatée dans les hôpitaux et autres centres de santé, en passant par la négligence et le racket des malades de la part du personnel soignant dans les Centres Hospitaliers Universitaires, ainsi que le sous-équipement des centres sanitaires, tout y passe. Bref, telles sont en miniatures, les préoccupations qui angoissent le plus, les Ivoiriens toutes catégories confondues après la récente crise postélectorale.
Les attentes des malades du Sida
Abandonnés à leur sort au plus fort de la crise, à cause de l’embargo de l’Union Européenne sur les ports autonome d’Abidjan et de San-Pedro et le Fonds Mondial de la Santé, les malades du Sida ainsi que les séropositifs attendent beaucoup de leur ministre. Parce que cette situation a rendu impossible l’approvisionnement des hôpitaux et autres Ong exerçant dans le milieu en anti-retroviraux, antibiotiques dont a besoin le séropositif pour renforcer son système immunitaire et combattre les maladies opportunistes. Lesquelles sont capables de provoquer leur mort. Dieu seul sait combien de malades y ont perdu la vie. Aujourd’hui, avec la reprise, tous ces malades ont les yeux tournés vers le premier responsable de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
Insalubrité, négligence et racket du personnel dans les CHU….
L’état hygiénique des centres de santé, les dispensaires, les maternités, ainsi que les Chu et autres Chr que comptent le Pays laisse à désirer. Parce qu’en réalité, ces lieux censés apporter une solution aux maux dont souffrent les Ivoiriens se sont transformés en autres choses. En effet, les centres sanitaires sont devenus de véritables nids d’infection. Elles sont mêmes des sources de maladies pour tous ceux qui y mettent les pieds. Puisque, bon nombre de patients retournent chez eux plus infectés et plus malades qu’ils n’étaient avant d’avoir franchi le seuil des salles de consultation. Tout simplement parce que les toilettes de la plupart de nos hôpitaux sont sales, repoussantes. Le parfum qui s’y dégage est des plus nauséabondes. Du service d’Onto-Stomatologie à la salle d’hospitalisation du service d’urgence du Chu de Treichville, le constat est tout simplement alarmant. Ce sont des salles d’eau et du water clause d’une rare puanteur qui titille désagréablement le nez. Le service de réanimation du Chu de Yopougon est quant à lui fermé. La raison évoquée, le niveau élevé d’infection constaté au sein de cet important service sanitaire. A coté de l’insalubrité constatée dans nos hôpitaux, le comportement des agents de santé est également à décrier.
En effet, certains hommes en blouse ont décidé de ne plus faire sien le serment d’Hippocrate en se conduisant comme de véritables hommes d’affaires. Dans ces hospices sanitaires, ces hommes et femmes indélicats cèdent aux plus offrants. Les agents de santé ne s’intéressent qu’aux patients qui peuvent leur glisser quelques billets de banque. Dans le cas échant, le malade souffre le martyr et ils n’en ont cure. L’accès à une poche de sang relève également d’un miracle, parce qu’elle coûte vraiment chère et n’est vraiment pas à la portée de toutes les bourses. Dans nos services sanitaires, ce liquide vital est vendu à plus de 30.000 F CFA voire même 40.000 F CFA en fonction du groupe sanguin. Plus le groupe sanguin est rare, comme le groupe O Rhésus négatif O-, plus le patient devra se saigner pour en avoir. Que dire de la césarienne qui est devenue pour certains médecins un fonds de commerce dans les hôpitaux. Prétextant de certaines anomalies, des médecins décident automatiquement de faire subir la césarienne aux femmes moyennant des centaines de milles. Exposant ainsi la vie de la mère et du bébé. Parce que selon certains experts, la mortalité maternelle est 2 à 11 fois plus importante pour une césarienne que pour un accouchement normale. Malgré ces pertes en vies humaines que l’on ne cesse de comptabiliser dans nos centres sanitaires, le recours à la césarienne ne fait que croître.
L’exemple de Yamoussoukro où, plus de 90% de femmes ont été sujettes récemment à cette intervention chirurgicale est preuve patente. C’est à croire que la césarienne est devenue, pour de nombreux chirurgiens, un vrai business. Un véritable moyen d’enrichissement rapide. En outre, ils font payer, aux patients, des médicaments dont le coût est extrêmement excessif là où ils ont la possibilité de prescrire des médicaments génériques à coût vraiment réduit pour guérir le même mal.
La mauvaise utilisation du matériel médical
A côté de la non prise en charge des malades du Sida, de l’insalubrité des hôpitaux, de la négligence et du racket du personnel dans les CHU qui causent la mort des patients, le sous-équipement des centres de santés et hôpitaux en est aussi un danger. En effet, force est de constater qu’il y a un énorme déficit de personnels dans les centres de santé publiques pour recevoir le nombre de malades qui s’accroît au fil des jours. Qu’on soit en pédiatrie et autres grands services sanitaires, tous les médecins spécialistes ont presque leurs cliniques privées bien équipées qu’ils gèrent. Et donc pour les analyses et examens urgents, des patients y sont conduits. Une fois là-bas, ils payent plus chères les consultations. Ce n’est pas Monsieur K.J qui dira le contraire. Lui qui souffrait d’un mal pernicieux de ventre s’est rendu dans un hôpital public de la place. Le médecin spécialiste qui était en service ce jour lui a demandé de se rendre dans une clinique. M, K.J. a été surpris de constater à son arrivée que la clinique, portait le nom du docteur. Par ailleurs, l’on constate un manque criard de médicaments, parce que certains médecins détournent le matériel médical au profit de leur cliniques privées et ce, au détriment des principaux destinataires. En somme, cette liste de préoccupations, qui certes, n’est pas exhaustive grippe malheureusement le système sanitaire ivoirien. Il appartient au Ministre Thérèse Aya N’Dri Yoman d’y apporter les remèdes afin d’accomplir le vœu cher au Président de la République, Alassane Ouattara. Celui de permettre à ses compatriotes d’avoir accès à de meilleurs soins médicaux.
MAHI MIKEUMEUNE
La nouvelle ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman, a certainement des soucis à se faire. Puisqu’après sa prise de fonction officielle le mardi 7 juin dernier, elle doit faire face à plusieurs dossiers brûlants auxquels étaient confrontés ses prédécesseurs. En effet, de la prise en charge des séropositifs, à l’insalubrité constatée dans les hôpitaux et autres centres de santé, en passant par la négligence et le racket des malades de la part du personnel soignant dans les Centres Hospitaliers Universitaires, ainsi que le sous-équipement des centres sanitaires, tout y passe. Bref, telles sont en miniatures, les préoccupations qui angoissent le plus, les Ivoiriens toutes catégories confondues après la récente crise postélectorale.
Les attentes des malades du Sida
Abandonnés à leur sort au plus fort de la crise, à cause de l’embargo de l’Union Européenne sur les ports autonome d’Abidjan et de San-Pedro et le Fonds Mondial de la Santé, les malades du Sida ainsi que les séropositifs attendent beaucoup de leur ministre. Parce que cette situation a rendu impossible l’approvisionnement des hôpitaux et autres Ong exerçant dans le milieu en anti-retroviraux, antibiotiques dont a besoin le séropositif pour renforcer son système immunitaire et combattre les maladies opportunistes. Lesquelles sont capables de provoquer leur mort. Dieu seul sait combien de malades y ont perdu la vie. Aujourd’hui, avec la reprise, tous ces malades ont les yeux tournés vers le premier responsable de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
Insalubrité, négligence et racket du personnel dans les CHU….
L’état hygiénique des centres de santé, les dispensaires, les maternités, ainsi que les Chu et autres Chr que comptent le Pays laisse à désirer. Parce qu’en réalité, ces lieux censés apporter une solution aux maux dont souffrent les Ivoiriens se sont transformés en autres choses. En effet, les centres sanitaires sont devenus de véritables nids d’infection. Elles sont mêmes des sources de maladies pour tous ceux qui y mettent les pieds. Puisque, bon nombre de patients retournent chez eux plus infectés et plus malades qu’ils n’étaient avant d’avoir franchi le seuil des salles de consultation. Tout simplement parce que les toilettes de la plupart de nos hôpitaux sont sales, repoussantes. Le parfum qui s’y dégage est des plus nauséabondes. Du service d’Onto-Stomatologie à la salle d’hospitalisation du service d’urgence du Chu de Treichville, le constat est tout simplement alarmant. Ce sont des salles d’eau et du water clause d’une rare puanteur qui titille désagréablement le nez. Le service de réanimation du Chu de Yopougon est quant à lui fermé. La raison évoquée, le niveau élevé d’infection constaté au sein de cet important service sanitaire. A coté de l’insalubrité constatée dans nos hôpitaux, le comportement des agents de santé est également à décrier.
En effet, certains hommes en blouse ont décidé de ne plus faire sien le serment d’Hippocrate en se conduisant comme de véritables hommes d’affaires. Dans ces hospices sanitaires, ces hommes et femmes indélicats cèdent aux plus offrants. Les agents de santé ne s’intéressent qu’aux patients qui peuvent leur glisser quelques billets de banque. Dans le cas échant, le malade souffre le martyr et ils n’en ont cure. L’accès à une poche de sang relève également d’un miracle, parce qu’elle coûte vraiment chère et n’est vraiment pas à la portée de toutes les bourses. Dans nos services sanitaires, ce liquide vital est vendu à plus de 30.000 F CFA voire même 40.000 F CFA en fonction du groupe sanguin. Plus le groupe sanguin est rare, comme le groupe O Rhésus négatif O-, plus le patient devra se saigner pour en avoir. Que dire de la césarienne qui est devenue pour certains médecins un fonds de commerce dans les hôpitaux. Prétextant de certaines anomalies, des médecins décident automatiquement de faire subir la césarienne aux femmes moyennant des centaines de milles. Exposant ainsi la vie de la mère et du bébé. Parce que selon certains experts, la mortalité maternelle est 2 à 11 fois plus importante pour une césarienne que pour un accouchement normale. Malgré ces pertes en vies humaines que l’on ne cesse de comptabiliser dans nos centres sanitaires, le recours à la césarienne ne fait que croître.
L’exemple de Yamoussoukro où, plus de 90% de femmes ont été sujettes récemment à cette intervention chirurgicale est preuve patente. C’est à croire que la césarienne est devenue, pour de nombreux chirurgiens, un vrai business. Un véritable moyen d’enrichissement rapide. En outre, ils font payer, aux patients, des médicaments dont le coût est extrêmement excessif là où ils ont la possibilité de prescrire des médicaments génériques à coût vraiment réduit pour guérir le même mal.
La mauvaise utilisation du matériel médical
A côté de la non prise en charge des malades du Sida, de l’insalubrité des hôpitaux, de la négligence et du racket du personnel dans les CHU qui causent la mort des patients, le sous-équipement des centres de santés et hôpitaux en est aussi un danger. En effet, force est de constater qu’il y a un énorme déficit de personnels dans les centres de santé publiques pour recevoir le nombre de malades qui s’accroît au fil des jours. Qu’on soit en pédiatrie et autres grands services sanitaires, tous les médecins spécialistes ont presque leurs cliniques privées bien équipées qu’ils gèrent. Et donc pour les analyses et examens urgents, des patients y sont conduits. Une fois là-bas, ils payent plus chères les consultations. Ce n’est pas Monsieur K.J qui dira le contraire. Lui qui souffrait d’un mal pernicieux de ventre s’est rendu dans un hôpital public de la place. Le médecin spécialiste qui était en service ce jour lui a demandé de se rendre dans une clinique. M, K.J. a été surpris de constater à son arrivée que la clinique, portait le nom du docteur. Par ailleurs, l’on constate un manque criard de médicaments, parce que certains médecins détournent le matériel médical au profit de leur cliniques privées et ce, au détriment des principaux destinataires. En somme, cette liste de préoccupations, qui certes, n’est pas exhaustive grippe malheureusement le système sanitaire ivoirien. Il appartient au Ministre Thérèse Aya N’Dri Yoman d’y apporter les remèdes afin d’accomplir le vœu cher au Président de la République, Alassane Ouattara. Celui de permettre à ses compatriotes d’avoir accès à de meilleurs soins médicaux.
MAHI MIKEUMEUNE