Les Ivoiriens ont traversé des moments difficiles l`année dernière avec le délestage. Pas un seul ne veut revivre ces moments tristes. Mais les inquiétudes face à un quelconque délestage continuent de planer si rien n`est fait dans les 24 mois à venir. Cette nouvelle a été donnée par le ministre des Mines, du pétrole et de l`énergie, Adama Toungara, le vendredi 9 juin, au cours d`un point de presse qu`il a animé au terme du séminaire. Sur le fonctionnement des centrales thermiques d`Azito et de Ciprel, il s`est voulu clair envers les Ivoiriens "Azito et Ciprel vont continuer de jouer leur rôle. Mais les Ivoiriens doivent savoir que nous sommes sur la côte raide en ce qui concerne les approvisionnements en électricité. La Côte d`Ivoire est aujourd`hui tributaire du thermique à contribution de 70%. C`est-à-dire que 70% de l`électricité produite dans notre pays est à base de gaz. Or, nous constatons que les réserves de gaz s`épuisent. Et que si dans 24 mois, nous ne faisons pas de nouvelles découvertes, certaines centrales électriques qui utilisent le gaz naturel vont être arrêtées". Cependant, il a rassuré et les uns les autres en ces termes : "Face à cela, nous allons mettre l`accent sur la découverte de nouveaux gisements de gaz. Et nous assurer aussi que les gisements existants qui ne sont pas mis en production soient mis en production pour que le gaz arrive très rapidement à Abidjan. Nous allons aussi travailler sur d`autres options, il s`agit de faire venir du gaz naturel liquéfié. L`autre option serait de nous connecter au pipeline de gaz africain qui vient du Nigeria et qui est déjà arrivé à Takoradi, au Ghana. Nous avons ces options, mais il n`y a pas de panique car nous allons faire en sorte qu`il n`y ait pas de délestage, qu`il n`y ait pas de rupture d`approvisionnement de gaz dans notre pays".
Jean-Paul Loukou
Jean-Paul Loukou