Aucune commune du district d’Abidjan n’est épargnée par la dégradation des routes. Le gouvernement en a fait l’amer constat hier et mis en mission trois ministères techniques, pour améliorer l’usage des routes.
Opération coup de poing, acte 2, du Premier ministre, hier, à travers la ville d’Abidjan. A la différence de celle de samedi, où il a surpris de vrais et de faux éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans des barrages fictifs ou irréguliers, personne ne devait prendre de coups pour cette seconde visite. Il était question, pour lui, de faire un état des lieux du réseau routier du district d’Abidjan. Pour la circonstance, l’équipe de reportage de Nord-Sud quotidien mettant un point d’honneur au rendez-vous qu’il prenait ainsi avec la route, et ses déboires, a pointé à 6 h 35 à la primature, au Plateau : point de ralliement de toutes les délégations. Le temps couvert par cette saison de pluies n’a pas motivé un report du ‘’diagnostic‘’ de route. Guillaume Soro, arrivé à ses bureaux à 7h, sera rejoint par ses collaborateurs : les ministres techniques. Que sont : Patrick Achi des Infrastructures économiques, Charles Koffi Diby de l’Economie et des Finances, Albert Toikeusse Mabri du Plan et du développement. Le directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute) Bouaké Fofana, des responsables du Fonds d’entretien routier (Fer) et des bailleurs de fonds. Sans gyrophare, ni feux de détresse, le véhicule du chef du gouvernement, en tête mais précédé d’une ‘’flèche‘’, discrète, met le cap sur Yopougon via la Carena et le 2è pont de ladite commune. Le ‘’Carrefour Saguidiba‘’ est la première escale que marque la trentaine de véhicules de type 4x4 du cortège, sous le coup de 8h30. Entre-temps la pluie s’est invitée à l’aventure et ne facilite pas l’inspection, mais l’équipe s’impose de voir de près les crevasses dans le bitume. Ceci fait, elle rebrousse chemin pour aller dans la commune voisine d’Abobo, toujours par l’autoroute puis par la voie express qui mène à la cité du maire Adama Toungara. Impossible de pénétrer la cité, car l’eau de ruissellement a fait un lit dans la chaussée à la hauteur du quartier « 2è arrêt ». Il faut faire demi-tour. Cette fois pour visiter la commune d’Adjamé, en passant par les secteurs Liberté, Renault ; on a amorcé péniblement la côte qui mène au secteur Fraternité, en longeant la rue qui côtoie la gare routière. La troisième escale en ces lieux a permis de découvrir une chaussée-cratère creusée, sur une longue distance, au niveau de la gare de Bingerville. Mais le constat le plus alarmant sera fait, lorsque le cortège va atteindre le carrefour de l’Indénié. Impossible de rallier le quartier des 2 Plateaux quand on arrive du Plateau : un ‘’étang‘’ s’est formé là. Que dire du carrefour communément appelé ‘’jardin’’ de Mel Théodore, du nom de l’ex- ministre de la ville et de la salubrité. Les rues, les arbustes et les monticules de sables dragués en ces lieux sont engloutis, ou presque, par le flot des eaux en provenance d’Abobo, Adjamé, Williamsville… au nord de la ville d’Abidjan. Les techniciens expliquent au Premier ministre que toute entreprise sera vaine tant qu’on ne drague pas et qu’on ne remblaie pas profondément le site. Les rues qui ceinturent le Port autonome d’Abidjan ne sont pas exemplaires aussi. Le cortège les a parcourues difficilement, avant de mettre les voiles sur la zone 4 C où le chef du gouvernement et sa suite ont découvert une rue du Dr Calmette totalement délabrée. Le constat est le même pour la rue qui borde le quartier Sicogi, menant vers le centre hospitalier jusqu’au boulevard du Gabon. Un ‘’lac‘’ obstrue la circulation à laquelle le cortège se risque. Pour s‘orienter vers Marcory par le Bld du Gabon, le Bld Valéry Giscard d’Estaing avant d’emprunter le pont de Gaulle. A Abobo où les visiteurs sont retournés sur le coup de 12h30, c’est la catastrophe et la stupéfaction. Car, au secteur 2ème Arrêt, tout un îlot a été presque immergé. Le commandant Adama Coulibaly des sapeurs-pompiers militaires et ses hommes s’y activaient laborieusement, pour sauver des vies humaines. Le comble a été aussi découvert à Abobo-Agbékoi, au flanc du collège moderne où un trou béant, rempli d’eau, refoule tout véhicule. Puis un autre au Pk 18 où la visite de terrain a pris fin peu après 12 h 40.
Bidi Ignace
Opération coup de poing, acte 2, du Premier ministre, hier, à travers la ville d’Abidjan. A la différence de celle de samedi, où il a surpris de vrais et de faux éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans des barrages fictifs ou irréguliers, personne ne devait prendre de coups pour cette seconde visite. Il était question, pour lui, de faire un état des lieux du réseau routier du district d’Abidjan. Pour la circonstance, l’équipe de reportage de Nord-Sud quotidien mettant un point d’honneur au rendez-vous qu’il prenait ainsi avec la route, et ses déboires, a pointé à 6 h 35 à la primature, au Plateau : point de ralliement de toutes les délégations. Le temps couvert par cette saison de pluies n’a pas motivé un report du ‘’diagnostic‘’ de route. Guillaume Soro, arrivé à ses bureaux à 7h, sera rejoint par ses collaborateurs : les ministres techniques. Que sont : Patrick Achi des Infrastructures économiques, Charles Koffi Diby de l’Economie et des Finances, Albert Toikeusse Mabri du Plan et du développement. Le directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute) Bouaké Fofana, des responsables du Fonds d’entretien routier (Fer) et des bailleurs de fonds. Sans gyrophare, ni feux de détresse, le véhicule du chef du gouvernement, en tête mais précédé d’une ‘’flèche‘’, discrète, met le cap sur Yopougon via la Carena et le 2è pont de ladite commune. Le ‘’Carrefour Saguidiba‘’ est la première escale que marque la trentaine de véhicules de type 4x4 du cortège, sous le coup de 8h30. Entre-temps la pluie s’est invitée à l’aventure et ne facilite pas l’inspection, mais l’équipe s’impose de voir de près les crevasses dans le bitume. Ceci fait, elle rebrousse chemin pour aller dans la commune voisine d’Abobo, toujours par l’autoroute puis par la voie express qui mène à la cité du maire Adama Toungara. Impossible de pénétrer la cité, car l’eau de ruissellement a fait un lit dans la chaussée à la hauteur du quartier « 2è arrêt ». Il faut faire demi-tour. Cette fois pour visiter la commune d’Adjamé, en passant par les secteurs Liberté, Renault ; on a amorcé péniblement la côte qui mène au secteur Fraternité, en longeant la rue qui côtoie la gare routière. La troisième escale en ces lieux a permis de découvrir une chaussée-cratère creusée, sur une longue distance, au niveau de la gare de Bingerville. Mais le constat le plus alarmant sera fait, lorsque le cortège va atteindre le carrefour de l’Indénié. Impossible de rallier le quartier des 2 Plateaux quand on arrive du Plateau : un ‘’étang‘’ s’est formé là. Que dire du carrefour communément appelé ‘’jardin’’ de Mel Théodore, du nom de l’ex- ministre de la ville et de la salubrité. Les rues, les arbustes et les monticules de sables dragués en ces lieux sont engloutis, ou presque, par le flot des eaux en provenance d’Abobo, Adjamé, Williamsville… au nord de la ville d’Abidjan. Les techniciens expliquent au Premier ministre que toute entreprise sera vaine tant qu’on ne drague pas et qu’on ne remblaie pas profondément le site. Les rues qui ceinturent le Port autonome d’Abidjan ne sont pas exemplaires aussi. Le cortège les a parcourues difficilement, avant de mettre les voiles sur la zone 4 C où le chef du gouvernement et sa suite ont découvert une rue du Dr Calmette totalement délabrée. Le constat est le même pour la rue qui borde le quartier Sicogi, menant vers le centre hospitalier jusqu’au boulevard du Gabon. Un ‘’lac‘’ obstrue la circulation à laquelle le cortège se risque. Pour s‘orienter vers Marcory par le Bld du Gabon, le Bld Valéry Giscard d’Estaing avant d’emprunter le pont de Gaulle. A Abobo où les visiteurs sont retournés sur le coup de 12h30, c’est la catastrophe et la stupéfaction. Car, au secteur 2ème Arrêt, tout un îlot a été presque immergé. Le commandant Adama Coulibaly des sapeurs-pompiers militaires et ses hommes s’y activaient laborieusement, pour sauver des vies humaines. Le comble a été aussi découvert à Abobo-Agbékoi, au flanc du collège moderne où un trou béant, rempli d’eau, refoule tout véhicule. Puis un autre au Pk 18 où la visite de terrain a pris fin peu après 12 h 40.
Bidi Ignace