Le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, Gilbert Kafana Koné était dans les locaux de la CGRAE (Caisse générale de retraite des agents de l’Etat) le vendredi 17 juin 2011, pour s’enquérir du fonctionnement de la structure des pensionnés. «Je suis venu pour une simple prise de contact. Je vous ai écoutés et j’ai beaucoup appris. Je voudrais vous assurer de ma franche collaboration. Le Président Alassane Ouattara entend faire du bien-être social, sa préoccupation majeure. Nous ferons en sorte que les statuts qui conviennent à la pérennisation de votre institution, soient à la hauteur », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que toutes les préoccupations des pensionnés seront prises en compte pour une gestion équilibrée de la caisse. Pour sa part, Gustave Fagnidi Djédjé, PCA de la CGRAE, a déploré les conditions de vie des retraités. «Le coût de la vie ne nous permet pas de joindre les deux bouts. Nous avons des difficultés de gestion», a-t-il regretté. Le PCA de la CGRAE a, en outre, souhaité une réforme du régime de la retraite du secteur public, la mise en place d’un régime complémentaire par capitalisation, la refonte des textes régissant la pension en Côte d’Ivoire, l’intensification du réseau de représentation de la caisse à l’intérieur du pays, pour une gestion de proximité des retraités, l’achèvement des travaux de construction du centre, l’ouverture des travaux de construction du centre national de gériatrie et de gérontologie. Gustave Fagnidi Djédjé souhaite aussi le changement de la forme juridique de la CGRAE, passant de société d’Etat en institution de prévoyance sociale (IPS). Objectif : accroître les moyens d’exploitation de la CGRAE et réduire le déficit structurel. Quant à Jean Jacques Aho, il a présenté un tableau sombre de son institution. « Au 31 décembre 2010, on dénombrait 123 structures affiliées au régime de retraite de la CGRAE pour des cotisations annuelles de 75 milliards FCFA. Quant aux prestations d’environ 70.000 retraites par mois, elles ont atteint le montant de 121,5 milliards de FCFA au terme de l’année 2010. De la confrontation des recettes et des charges, il en résulte un déficit structurel d’environ 46,5 milliards de FCFA», a-t-il désapprouvé. Toute chose qui, selon lui, est la résultante des difficultés de gestion et d’exploitation que connaît la caisse de retraite. Aux dires de Jean Jacques Aho, cette situation de déséquilibre nécessite des réformes urgentes pour éviter l’effondrement de la solidarité nationale. Car, selon lui, en l’absence de réforme, ce déficit atteindra le niveau de 266 milliards de FCFA en 2050, soit 1% du PIB.
Armand K.
Armand K.