Je ne suis pas à la recherche d`une année à sauver. Mais plutôt préoccupé à réhabiliter l`Université de Côte d`Ivoire ». Ces propos sont du Ministre de l`Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Ibrahima Cissé Bacongo. Il les a tenus jeudi dernier à l`issue de la visite entreprise dans les universités de Cocody, l`ex- ESIE, (Bingerville), et Abobo -Adjamé. Sous une pluie battante, le ministre est allé faire l`état des lieux de ces universités publiques et résidences universitaires. Pour le premier responsable de l`enseignement supérieur, au regard de l`ampleur des dégâts, il est préférable d`arrêter la ``machine académique`` à l`effet de réhabiliter ou de reconstruire les universités des deux communes que de s`évertuer à sauver une année académique. « L`année blanche qui vous inquiète tant, est ce qu`elle doit nous effrayer plus que des années en dents de scie. C`est-à-dire des années académiques qui ne finissent jamais ? Dans certaines UFR l`année académique 2006-2007 n`est pas encore achevée », a-t-il fait remarquer. Mais, vu le caractère sensible de l`invalidation de l`année académique, le ministre Bacongo n`a pas été affirmatif sur cette question. Pour lui, il revient au gouvernement de plancher sur la question. De la présidence de l`université de Cocody, en passant par les amphithéâtres et les résidences ``U``, tout a été pillé et saccagé. A l`ex-ESIE, les nouveaux bureaux du président ont été inondés. Des flaques d`eau y ont élit domicile. Pourtant, à en croire les collaborateurs de Bacongo, le bâtiment a été réhabilité il y a moins de deux ans à hauteur de plus de 500 militions FCFA. Du côté de l`université d`Abobo- Adjamé, le spectacle est encore plus désolant. Tout a été saccagé et incendié. De la scolarité à la bibliothèque en passant par les laboratoires de recherches et d`analyses et le service informatique, tout a été consumé. La mémoire centrale de la scolarité n`a pu être sauvée. Toute chose qui fait des étudiants d`Abobo -Adjamé des ``sans papiers``.
AC
AC