Alassane Ouattara et son équipe veulent aller vite dans la reconstruction du pays, y compris dans le secteur de la sécurité et de la défense. Toute chose qui justifie l’organisation à Grand-Bassam, d’un atelier sur les réformes de la nouvelle armée ivoirienne.
Les angoisses des Ivoiriens pourraient bientôt prendre fin. Pour mieux assurer leur sécurité tout en mettant un terme aux désagréments qu’ils connaissent de la part d’hommes en tenue ou en arme, depuis le changement de régime, la haute hiérarchie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a décidé d’engager la réforme de l’armée ivoirienne. Aussi, organise-t-elle depuis hier et ce, jusqu’à demain, un atelier sur le thème : « quelle armée pour la Côte d’Ivoire nouvelle ». Les 72 heures de réflexions qui se tiennent à Grand-Bassam ont été ouvertes par le ministre-délégué auprès du Premier ministre, ministre de la défense, Paul Koffi Koffi. Représentant le Premier ministre, ministre de la défense, celui-ci ne s’est pas embarrassé de fioritures, pour dire aux participants de l’atelier, les espoirs que le gouvernement et les Ivoiriens, dans leur ensemble, placent dans les réformes de la nouvelle armée ivoirienne. « L’un de nos défis et non des moindres, c’est de garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’entendue du territoire national dans les conditions de la réglementation en vigueur. Au terme de l’atelier, le cadre institutionnel des Frci sera adopté pour en faire une armée moderne. Les hommes chargés de l’animer seront nommés », a-t-il expliqué. Exercice rapide de décryptage, les nouveaux patrons de la nouvelle armée ivoirienne pourraient être connus dans les tout prochains jours.
Mais, pour le représentant de Guillaume Soro à l’ouverture de l’atelier, la véritable armée ivoirienne que les Ivoiriens appellent de leurs vœux, passe par le pansement des plaies qui gangrènent, présentement, les Frci. Entre autres tares à corriger, le phénomène du racket, l’absentéisme de certains agents des Frci, la réfection des casernes et leur équipement. « Il existe en votre sein, de nombreuses brebis galeuses que nous devons extirper de vos rangs. Nous avons par ailleurs observé que l’armée est sortie du cadre traditionnel de sa mission. Nous continuerons donc la lutte contre le racket et le démantèlement des barrages illégaux. Beaucoup de gens estiment que c’est un effet de mode mais, je voudrais vous assurer que nous allons continuer. Nous invitons donc tous les soldats à reprendre leur mission dans la discipline, notamment les gendarmes et les policiers. Nous allons également poursuivre la lutte contre le grand banditisme », a relevé Paul Koffi Koffi tout en promettant que l’Etat mettra les moyens nécessaires pour la réalisation des réformes attendues. « Afin de mener à bien les réformes attendues, le gouvernement va s’atteler à trouver les moyens pour l’exercice efficace de votre métier, à savoir la poursuite de l’acquisition des tenues, la réhabilitation des casernes », a-t-il rassuré, annonçant que pour le réaménagement des bâtiments, un appel d’offres a été lancé, hier. Une vraie gageure qui devrait être complétée par l’adoption de la nouvelle loi de programmation militaire, courant août prochain.
Selon toute vraisemblance, l’épineuse question du désarmement et de la réinsertion des ex-combattants devrait être débattue au cours des trois jours de réflexion à Grand-Bassam. Car, Paul Koffi Koffi attend que l’atelier propose au gouvernement, un plan détaillé d’absorption de 20.000 jeunes par les programmes de réinsertion. Tous les hauts gradés des ex-Forces de défense et de sécurité et des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) (y compris ceux qui frappent à la porte de la retraite) ont répondu présents à l’atelier de Grand-Bassam parce qu’aucun d’eux ne voulait visiblement se faire conter l’événement.
C’est sans doute avec les mêmes motivations que le ministre Alain Lobognon, l’ambassadeur américain, Philip Carter III ou encore le représentant du Facilitateur de l’Accord politique de Ouagadougou, ont fait le déplacement de l’ancienne capitale ivoirienne.
Marc Dossa
Les angoisses des Ivoiriens pourraient bientôt prendre fin. Pour mieux assurer leur sécurité tout en mettant un terme aux désagréments qu’ils connaissent de la part d’hommes en tenue ou en arme, depuis le changement de régime, la haute hiérarchie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a décidé d’engager la réforme de l’armée ivoirienne. Aussi, organise-t-elle depuis hier et ce, jusqu’à demain, un atelier sur le thème : « quelle armée pour la Côte d’Ivoire nouvelle ». Les 72 heures de réflexions qui se tiennent à Grand-Bassam ont été ouvertes par le ministre-délégué auprès du Premier ministre, ministre de la défense, Paul Koffi Koffi. Représentant le Premier ministre, ministre de la défense, celui-ci ne s’est pas embarrassé de fioritures, pour dire aux participants de l’atelier, les espoirs que le gouvernement et les Ivoiriens, dans leur ensemble, placent dans les réformes de la nouvelle armée ivoirienne. « L’un de nos défis et non des moindres, c’est de garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’entendue du territoire national dans les conditions de la réglementation en vigueur. Au terme de l’atelier, le cadre institutionnel des Frci sera adopté pour en faire une armée moderne. Les hommes chargés de l’animer seront nommés », a-t-il expliqué. Exercice rapide de décryptage, les nouveaux patrons de la nouvelle armée ivoirienne pourraient être connus dans les tout prochains jours.
Mais, pour le représentant de Guillaume Soro à l’ouverture de l’atelier, la véritable armée ivoirienne que les Ivoiriens appellent de leurs vœux, passe par le pansement des plaies qui gangrènent, présentement, les Frci. Entre autres tares à corriger, le phénomène du racket, l’absentéisme de certains agents des Frci, la réfection des casernes et leur équipement. « Il existe en votre sein, de nombreuses brebis galeuses que nous devons extirper de vos rangs. Nous avons par ailleurs observé que l’armée est sortie du cadre traditionnel de sa mission. Nous continuerons donc la lutte contre le racket et le démantèlement des barrages illégaux. Beaucoup de gens estiment que c’est un effet de mode mais, je voudrais vous assurer que nous allons continuer. Nous invitons donc tous les soldats à reprendre leur mission dans la discipline, notamment les gendarmes et les policiers. Nous allons également poursuivre la lutte contre le grand banditisme », a relevé Paul Koffi Koffi tout en promettant que l’Etat mettra les moyens nécessaires pour la réalisation des réformes attendues. « Afin de mener à bien les réformes attendues, le gouvernement va s’atteler à trouver les moyens pour l’exercice efficace de votre métier, à savoir la poursuite de l’acquisition des tenues, la réhabilitation des casernes », a-t-il rassuré, annonçant que pour le réaménagement des bâtiments, un appel d’offres a été lancé, hier. Une vraie gageure qui devrait être complétée par l’adoption de la nouvelle loi de programmation militaire, courant août prochain.
Selon toute vraisemblance, l’épineuse question du désarmement et de la réinsertion des ex-combattants devrait être débattue au cours des trois jours de réflexion à Grand-Bassam. Car, Paul Koffi Koffi attend que l’atelier propose au gouvernement, un plan détaillé d’absorption de 20.000 jeunes par les programmes de réinsertion. Tous les hauts gradés des ex-Forces de défense et de sécurité et des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) (y compris ceux qui frappent à la porte de la retraite) ont répondu présents à l’atelier de Grand-Bassam parce qu’aucun d’eux ne voulait visiblement se faire conter l’événement.
C’est sans doute avec les mêmes motivations que le ministre Alain Lobognon, l’ambassadeur américain, Philip Carter III ou encore le représentant du Facilitateur de l’Accord politique de Ouagadougou, ont fait le déplacement de l’ancienne capitale ivoirienne.
Marc Dossa