Sale temps pour Elie Hallassou en ce moment. Elie Halassou, reconnaissant la victoire de l’actuel nouvel homme fort ivoirien au détriment de son ancien maître Laurent Gbagbo, a mis sa vie en péril. Et depuis, les menaces de mort (appels et sms) ne cessent de pleuvoir sur lui. Ses derniers déboires, avec ceux qui suivent son ombre pour avoir pris la veste de démocrate, remontent au samedi 25 juin, alors qu’il revenait de Yopougon. Selon son service de communication qui a tenu à faire la révélation ce dimanche 26 juin aux deux Plateaux, la vie de l’ex-patriote est très menacée et nécessite une réaction immédiate des nouvelles autorités. « De retour de Yopougon où il est allé accompagner un ami, la voiture de Elie Hallassou a été criblée de balles au niveau de la forêt du Banco sur l’Autoroute du Nord. Il a juste eu le temps d’éviter un grave tonneau puisque les pneus du véhicule ont été visés et brisés », a conté son chargé de communication. Avant d’ajouter qu’entre le 15 juin, date de sa dernière sortie et le samedi 25 juin, jour de l’attentat, Elie Hallassou a reçu 56 Sms de menaces. Et comme cela ne suffisait pas, les suiveurs de l’ex-défenseur de Gbagbo ont récidivé, hier dimanche dans le parking d’un super marché de la place où, s’en prenant à son véhicule, ils ont brisé le rétroviseur droit de son véhicule. Le concerné, très abattu, que nous avons joint hier, à 16 heures, a confirmé les faits et se dit inquiet pour sa sécurité. « C’est un traumatisme. C’est inquiétant dans un pays où la liberté d’expression n’est pas respectée. J’ai soutenu Gbagbo, mais c’est Ouattara qui a gagné la présidentielle. Pourquoi reconnaître une réalité peut-il me nuire? Cependant, l’ancien président de l’Association Citoyenne pour Gbagbo se dit prêt et toujours engagé afin que la démocratie soit davantage enracinée dans son pays. Pour cela, il sollicite les autorités pour que sa sécurité soit garantie. « Je sais d’où viennent ces menaces, même si je n’en connais pas les auteurs réels. Je voudrais, humblement, par le canal de votre journal, demander aux autorités de me garantir la sécurité. Parce que je peux pas rester cloîtré à la maison à cause de ces gens ». Voilà qui est clair, Elie Hallassou n’est plus libre et doit, pour l’heure, sa vie à un détachement des FRCI en patrouille, avec à leur tête, le Commandant Faya, qui l’ont secouru le samedi dernier sur l’axe Yopougon-Adjamé.
JC Gongo
JC Gongo