Pour un honneur, c'en est un pour les jeunes car justement, une fois n'est pas coutume. Pour son Conseil exécutif-le 17 ème du genre- qui s'est tenu hier à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale, l'Union Africaine a décidé de se préoccuper de l'avenir de sa jeunesse. Le thème central qui est, « l'autonomisation des jeunes comme facteur du développement durable » en dit long sur la volonté du Continent à trouver des voies et moyens pour faire de sa jeunesse, un acteur de développement. C'est donc à juste titre que les Ministres des Affaires étrangères de l'UA ont répondu présents à cette invitation. Au cours des assises qui ont eu lieu à la Salle de conférence de Sipopo, et à laquelle a pris part le ministre des Affaires étrangères ivoirien, Daniel Kablan Duncan, les différents intervenants, n'ont pas caché leur désir et celui de leurs Etats respectifs d'impliquer les jeunes dans l'avenir des pays. Pour le président de la Commission de l'Union Africaine, Jean Ping, les différentes révolutions dans les pays arabes, sont la preuve, s'il était encore besoin, que la jeunesse doit être intégrée pour un avenir meilleur. " Les événements politiques en Afrique du nord ont montré que l'air de la technologie a (...) accru la pression sur les dirigeants" a dit Jean Ping. Dans son intervention, il a également relevé les nombreux maux qui minent la jeunesse et qui ont pour noms, chômage, maladie et autre banditisme dû notamment au manque de politique africaine pour ‘‘sauver ‘‘ une tranche d’âge qui représente 50 % de la population du continent. C'est pour cela, il a recommandé aux dirigeants africains de se pencher sérieusement sur la question de l'émancipation de leur jeunesse. Il s'agit, dira-t-il de mener une bonne politique d'éducation, de scolarisation, de promotion, de formation, d'emplois et surtout ''d'autonomisation'' de la tranche d'âge la plus importante.
Mais, peut-on envisager un sommet sur le Continent sans évoquer les conflits qui minent l'Afrique? Jean Ping a donc fait un tour d'horizon des guerres, affrontements et crises qui ont secoué certains pays et qui continuent toujours de secouer d'autres. Comme c'est le cas en Libye depuis un peu plus de cinq mois et qui a occasionné des milliers de morts, de déplacés, de chômeurs: "Personne ne peut présager de l'issue de la crise. Seule une solution politique peut sauver les populations du chaos" préconise-t-il. Des conflits face auxquels l'Union n'est pas restées les bras croisés. C'est donc à juste titre qu'il a surtout rappelé la détermination de l'UA à les régler de façon pacifique. En tout état de cause, le président de la Commission de l'UA a plaidé pour la recherche de la paix. Avant de déclarer ''ouverte'' la 19 Session du Conseil exécutif de l'UA, qui précède le 17é Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement, le Premier ministre équato-guinéen, a fait savoir sa volonté d'une Afrique ''intégrée". "Nous devons mener un effort conjoint désintéressé. Nous devons travailler ensemble. Nous sommes fragilisés seuls, mais unis, nous sommes forts", a-t-il noté.
Le représentant du Système des Nations-Unies et M. Takashi, le secrétaire d'Etat japonais, ont exhorté les gouvernants et dirigeants à la bonne gouvernance. Le premier a promis que l'ONU accompagnera toujours les efforts de l'Afrique, car rêvant d'une Afrique unie et prospère tandis que le second a réaffirmé la volonté de son pays, à "poursuivre la mise en œuvre de sa coopération en renforçant sa solidarité avec l'Afrique" malgré les catastrophes naturelles qui se sont abattues sur le pays. Car selon lui, ''le Japon et l'Afrique sont liés en dépit de la distance qui les sépare''.
Yves-M. ABIET, Envoyé spécial à Malabo
Daniel Kablan Duncan (Ministre des Affaires étrangères) :
“Notre pays revient à nouveau sur la scène internationale”
Après la cérémonie d'ouverture du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, s'est adressé à la presse.
“Nous sommes heureux d’avoir précédé le président de la République, Alassane Ouattara, à cette rencontre. Il s’agit de la réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères après celle du Comité permanent des représentants, c’est-à-dire au niveau des ambassadeurs. Ce 17ème sommet de l’UA est important pour nous parce que c’est la première participation de la Côte d’Ivoire après la crise que notre pays a connue. Notre pays revient à nouveau sur la scène internationale. Le président Ping a rendu hommage à notre pays qui a réussi à sortir de la situation de crise. Des points importants ont été discutés au niveau de ce 17ème sommet. Le thème central : « l’autonomisation des jeunes comme facteur de développement durable ». Au niveau de nos populations en Afrique, plus de 50% sont des jeunes. Qu’il y ait un sommet qui a pour thème central, le dossier des jeunes, montre à quel point, nous touchons du doigt l’avenir de notre Continent. Il faut former ces jeunes, les éduquer, leur donner de l’emploi… sur ces préoccupations, il est essentiel qu’on échange. A cet ordre du jour, doit être discuté la transformation de la commission en autorité. Il faut évoluer en fonction du contexte actuel. Ce dossier est important pour les uns les autres. Il va être discuté aussi du suivi des décisions prises et dont l’application sur le terrain n’est pas à la hauteur de l’espérance. Il faut faire en sorte que les décisions prises soient appliquées. Et bien sûr, le nerf de la guerre : l’argent. Il faut discuter du budget évalué à 300 millions de dollars (soit environ 150 milliards de F CFA). Nous sommes heureux de prendre part à toutes ces discussions, la Côte d’Ivoire va faire entendre sa voix, notamment par le président Alassane Ouattara qui assistera au sommet et qui a une importante intervention.".
Propos recueillis par YMA à Malabo
Mais, peut-on envisager un sommet sur le Continent sans évoquer les conflits qui minent l'Afrique? Jean Ping a donc fait un tour d'horizon des guerres, affrontements et crises qui ont secoué certains pays et qui continuent toujours de secouer d'autres. Comme c'est le cas en Libye depuis un peu plus de cinq mois et qui a occasionné des milliers de morts, de déplacés, de chômeurs: "Personne ne peut présager de l'issue de la crise. Seule une solution politique peut sauver les populations du chaos" préconise-t-il. Des conflits face auxquels l'Union n'est pas restées les bras croisés. C'est donc à juste titre qu'il a surtout rappelé la détermination de l'UA à les régler de façon pacifique. En tout état de cause, le président de la Commission de l'UA a plaidé pour la recherche de la paix. Avant de déclarer ''ouverte'' la 19 Session du Conseil exécutif de l'UA, qui précède le 17é Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement, le Premier ministre équato-guinéen, a fait savoir sa volonté d'une Afrique ''intégrée". "Nous devons mener un effort conjoint désintéressé. Nous devons travailler ensemble. Nous sommes fragilisés seuls, mais unis, nous sommes forts", a-t-il noté.
Le représentant du Système des Nations-Unies et M. Takashi, le secrétaire d'Etat japonais, ont exhorté les gouvernants et dirigeants à la bonne gouvernance. Le premier a promis que l'ONU accompagnera toujours les efforts de l'Afrique, car rêvant d'une Afrique unie et prospère tandis que le second a réaffirmé la volonté de son pays, à "poursuivre la mise en œuvre de sa coopération en renforçant sa solidarité avec l'Afrique" malgré les catastrophes naturelles qui se sont abattues sur le pays. Car selon lui, ''le Japon et l'Afrique sont liés en dépit de la distance qui les sépare''.
Yves-M. ABIET, Envoyé spécial à Malabo
Daniel Kablan Duncan (Ministre des Affaires étrangères) :
“Notre pays revient à nouveau sur la scène internationale”
Après la cérémonie d'ouverture du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, s'est adressé à la presse.
“Nous sommes heureux d’avoir précédé le président de la République, Alassane Ouattara, à cette rencontre. Il s’agit de la réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères après celle du Comité permanent des représentants, c’est-à-dire au niveau des ambassadeurs. Ce 17ème sommet de l’UA est important pour nous parce que c’est la première participation de la Côte d’Ivoire après la crise que notre pays a connue. Notre pays revient à nouveau sur la scène internationale. Le président Ping a rendu hommage à notre pays qui a réussi à sortir de la situation de crise. Des points importants ont été discutés au niveau de ce 17ème sommet. Le thème central : « l’autonomisation des jeunes comme facteur de développement durable ». Au niveau de nos populations en Afrique, plus de 50% sont des jeunes. Qu’il y ait un sommet qui a pour thème central, le dossier des jeunes, montre à quel point, nous touchons du doigt l’avenir de notre Continent. Il faut former ces jeunes, les éduquer, leur donner de l’emploi… sur ces préoccupations, il est essentiel qu’on échange. A cet ordre du jour, doit être discuté la transformation de la commission en autorité. Il faut évoluer en fonction du contexte actuel. Ce dossier est important pour les uns les autres. Il va être discuté aussi du suivi des décisions prises et dont l’application sur le terrain n’est pas à la hauteur de l’espérance. Il faut faire en sorte que les décisions prises soient appliquées. Et bien sûr, le nerf de la guerre : l’argent. Il faut discuter du budget évalué à 300 millions de dollars (soit environ 150 milliards de F CFA). Nous sommes heureux de prendre part à toutes ces discussions, la Côte d’Ivoire va faire entendre sa voix, notamment par le président Alassane Ouattara qui assistera au sommet et qui a une importante intervention.".
Propos recueillis par YMA à Malabo