A la clôture des assisses sur la nouvelle armée qui se sont tenues à Grand-Bassam du 22 au 24 juin dernier, le Gal Michel Gueu, chef de cabinet militaire du Premier ministre, donne dans cet entretien, ses impressions sur les recommandations formulées par les généraux. Il évoque aussi l’avenir des com’zones, dès le retour à la normalisation.
Quelle appréciation faites-vous des recommandations issues de l’atelier sur la nouvelle armée ?
Elles sont pertinentes, dans la mesure où la Côte d’Ivoire doit se doter d’une armée véritablement républicaine. Les hommes qui doivent l’animer, qu’ils soient des officiers, sous-officiers, des militaires du rang, doivent bien se comporter vis-à-vis de la population parce qu’ils sont chargés justement d’assurer sa sécurité. Que les militaires puissent se mettre au service de la nation ivoirienne. Ils doivent également créer une certaine symbiose et fraternité entre eux et avec les civils parmi lesquels, nous avons des militaires en devenir. Qu’ils sachent qu’en face d’eux, c’est un frère, un parent, un ami et qu’ils puissent fraterniser avec ces derniers. Et qu’ils puissent aussi avoir l’initiation du service de maintien de l’ordre et des bonnes pratiques en la matière. Généralement, le service d’ordre relève de la compétence des policiers et des gendarmes dont ils sont les forces de première catégorie et que les militaires interviennent pour casser. Il faut que ces militaires aient un peu de retenue quelle que soit la situation.
Quel sera le sort des com’zones ?
J’estime que d’ici peu avec le retour des militaires dans les casernes, les com’zones vont disparaître progressivement. Ils ne seront plus les com’zones, ils seront des militaires à part entière comme tous les autres. Ils vont donc abandonner leurs costumes de com’zones et sans doute avoir des occupations mais d’ordre militaire. Ils ne seront plus des com’zones, ils seront peut-être commandant ou auront des responsabilités militaires quelque part. Ça peut être dans une ambassade comme attaché de défense. En somme, les com’zones vont disparaître avec le retour à la normalité.
Quelle sera le rôle de la nouvelle armée à l’approche des échéances électorales à venir ?
Au cours de cet atelier, il a été fait mention du comportement ou encore de ce qu’on attend des militaires à l’approche des futurs élections. Il s’agira donc de venir en soutien aux forces de première catégorie. Egalement, il s’agira d’encadrer la population dans les bureaux de vote de sorte que les élections se passent dans la discipline et dans la quiétude. Les militaires seront appelés à porter assistance à la population et aussi à venir en appui aux forces de première catégorie.
De nouvelles recrues grogneraient par rapport à leur nouveau statut qui leur paraît confus. Quelle est la réalité ?
J’estime qu’il n’en ait rien du tout. Ce sont des rumeurs, parce que certaines recrues ou certains éléments associés aux forces républicaines ne savent pas pour l’instant où est-ce qu’ils vont. Et le président de la République Alassane Ouattara a déjà tout prévu. Soit des primes soit des salaires pour chaque recrue. J’estime que quand tout ceci sera remis en ordre vous n’entendrez plus ces rumeurs-là.
Entretien réalisé par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
KKB met en garde les responsables locaux du Rhdp d’Aboisso :
« Ne ressemblez pas à Gbagbo»
La ville d’Aboisso a célébré, samedi dernier, la victoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à la présidentielle de la fin 2010. Occasion pour Kouadio Konan Bertin alias KKB, l’invité de cette fête, d’exhorter les responsables politiques locaux à l’union pour rafler la mise lors des législatives. « Il faut qu’on tienne parole, il ne faut pas ressembler à Laurent Gbagbo », a exhorté KKB, président national de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’appel de Kouadio Konan Bertin à l’union sacrée des houphouétistes vise à tuer dans l’œuf, les velléités de division à la faveur des élections locales à venir. L’orateur a invité les cadres à rester unis en faisant en sorte que lors des législatives, « Alassane Ouattara ait au moins 200 députés à l’hémicycle ». Pour lui, c’est à cette condition que le Rhdp pourra permettre au président de la République de traduire dans la réalité, son programme de gouvernement. « Si Gbagbo a 150 députés sur les 225, c’est fini, ils vont bloquer le projet d’Alassane Ouattara », a argué KKB. D’où la mise en garde aux responsables politiques locaux notamment ceux du Pdci et du Rassemblement des républicains (Rdr). « Si vous vous divisez, vous allez gâter l’affaire », dira-t-il en relevant que déjà pour la fête de samedi dernier, il y a eu des mesquineries. « Certains cadres qui ne voulaient pas que ce meeting ait lieu, sont passés voir des militants pour les dissuader d’être présents. Si vous commencez comme ça votre affaire, c’est fini », a-t-il révélé. C’est surtout aux jeunes que KKB conseille de faire échouer ces stratégies de la division. « Si quelqu’un passe vous voir la nuit, dites lui de venir parler au grand jour », a-t-il ajouté, soulignant que c’est ainsi que le président déchu, Laurent Gbagbo a procédé pour semer la discorde entre les enfants d’Houphouet. « Gbagbo passait voir Bédié, à qui il parlait mal d’Alassane Ouattara et vice-versa. Et, comme les deux leaders ne se parlaient pas, Laurent Gbagbo a réussi son coup. Mais quand les deux leaders se sont mis d’accord, Gbagbo est tombé », a soutenu le président sortant de la JPdci.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Quelle appréciation faites-vous des recommandations issues de l’atelier sur la nouvelle armée ?
Elles sont pertinentes, dans la mesure où la Côte d’Ivoire doit se doter d’une armée véritablement républicaine. Les hommes qui doivent l’animer, qu’ils soient des officiers, sous-officiers, des militaires du rang, doivent bien se comporter vis-à-vis de la population parce qu’ils sont chargés justement d’assurer sa sécurité. Que les militaires puissent se mettre au service de la nation ivoirienne. Ils doivent également créer une certaine symbiose et fraternité entre eux et avec les civils parmi lesquels, nous avons des militaires en devenir. Qu’ils sachent qu’en face d’eux, c’est un frère, un parent, un ami et qu’ils puissent fraterniser avec ces derniers. Et qu’ils puissent aussi avoir l’initiation du service de maintien de l’ordre et des bonnes pratiques en la matière. Généralement, le service d’ordre relève de la compétence des policiers et des gendarmes dont ils sont les forces de première catégorie et que les militaires interviennent pour casser. Il faut que ces militaires aient un peu de retenue quelle que soit la situation.
Quel sera le sort des com’zones ?
J’estime que d’ici peu avec le retour des militaires dans les casernes, les com’zones vont disparaître progressivement. Ils ne seront plus les com’zones, ils seront des militaires à part entière comme tous les autres. Ils vont donc abandonner leurs costumes de com’zones et sans doute avoir des occupations mais d’ordre militaire. Ils ne seront plus des com’zones, ils seront peut-être commandant ou auront des responsabilités militaires quelque part. Ça peut être dans une ambassade comme attaché de défense. En somme, les com’zones vont disparaître avec le retour à la normalité.
Quelle sera le rôle de la nouvelle armée à l’approche des échéances électorales à venir ?
Au cours de cet atelier, il a été fait mention du comportement ou encore de ce qu’on attend des militaires à l’approche des futurs élections. Il s’agira donc de venir en soutien aux forces de première catégorie. Egalement, il s’agira d’encadrer la population dans les bureaux de vote de sorte que les élections se passent dans la discipline et dans la quiétude. Les militaires seront appelés à porter assistance à la population et aussi à venir en appui aux forces de première catégorie.
De nouvelles recrues grogneraient par rapport à leur nouveau statut qui leur paraît confus. Quelle est la réalité ?
J’estime qu’il n’en ait rien du tout. Ce sont des rumeurs, parce que certaines recrues ou certains éléments associés aux forces républicaines ne savent pas pour l’instant où est-ce qu’ils vont. Et le président de la République Alassane Ouattara a déjà tout prévu. Soit des primes soit des salaires pour chaque recrue. J’estime que quand tout ceci sera remis en ordre vous n’entendrez plus ces rumeurs-là.
Entretien réalisé par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
KKB met en garde les responsables locaux du Rhdp d’Aboisso :
« Ne ressemblez pas à Gbagbo»
La ville d’Aboisso a célébré, samedi dernier, la victoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à la présidentielle de la fin 2010. Occasion pour Kouadio Konan Bertin alias KKB, l’invité de cette fête, d’exhorter les responsables politiques locaux à l’union pour rafler la mise lors des législatives. « Il faut qu’on tienne parole, il ne faut pas ressembler à Laurent Gbagbo », a exhorté KKB, président national de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’appel de Kouadio Konan Bertin à l’union sacrée des houphouétistes vise à tuer dans l’œuf, les velléités de division à la faveur des élections locales à venir. L’orateur a invité les cadres à rester unis en faisant en sorte que lors des législatives, « Alassane Ouattara ait au moins 200 députés à l’hémicycle ». Pour lui, c’est à cette condition que le Rhdp pourra permettre au président de la République de traduire dans la réalité, son programme de gouvernement. « Si Gbagbo a 150 députés sur les 225, c’est fini, ils vont bloquer le projet d’Alassane Ouattara », a argué KKB. D’où la mise en garde aux responsables politiques locaux notamment ceux du Pdci et du Rassemblement des républicains (Rdr). « Si vous vous divisez, vous allez gâter l’affaire », dira-t-il en relevant que déjà pour la fête de samedi dernier, il y a eu des mesquineries. « Certains cadres qui ne voulaient pas que ce meeting ait lieu, sont passés voir des militants pour les dissuader d’être présents. Si vous commencez comme ça votre affaire, c’est fini », a-t-il révélé. C’est surtout aux jeunes que KKB conseille de faire échouer ces stratégies de la division. « Si quelqu’un passe vous voir la nuit, dites lui de venir parler au grand jour », a-t-il ajouté, soulignant que c’est ainsi que le président déchu, Laurent Gbagbo a procédé pour semer la discorde entre les enfants d’Houphouet. « Gbagbo passait voir Bédié, à qui il parlait mal d’Alassane Ouattara et vice-versa. Et, comme les deux leaders ne se parlaient pas, Laurent Gbagbo a réussi son coup. Mais quand les deux leaders se sont mis d’accord, Gbagbo est tombé », a soutenu le président sortant de la JPdci.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam