En marge de la 19ème session du conseil exécutif de l'Union Africaine qui est une sorte de réunion préparatoire du sommet du 17ème sommet ordinaire des Chefs d'Etat et de gouvernement qui a lieu les 30 juin et 1er juillet prochains, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères ivoirien, M. Daniel Kablan Duncan, a fait le point de ses audiences avec la presse ivoirienne présente dans la capitale équato guinéenne depuis le samedi 25 juin dernier. Cette rencontre a eu lieu dans le somptueux hôtel "Sofitel" de Sipopo, hier mardi 28 juin. M. Duncan a d'abord rappelé les thèmes qui vont être débattus au cours de ce sommet et qui sont relatifs à "l'autonomisation de la jeunesse, à la transformation de la commission de l'Union en autorité et à l'adoption du budget 2012 de l'Union Africaine". Les ministres des Affaires étrangères se sont donc réunis pour préparer tous ces dossiers pour les chefs de l'Etat. Fait nouveau cependant, le budget, selon le ministre d'Etat, en raison de certains documents qui ne sont pas encore finalisés, "ne pourra pas être adopté pendant ce sommet-ci". Cette adoption se fera donc plus tard. Ces choses précisées, le ministre d'Etat, qui était en compagnie de l'ambassadeur ivoirien près les Nations Unies (Bamba Youssouf), a annoncé que la délégation ivoirienne présente à Malabo est très sollicitée: "La délégation ivoirienne est beaucoup sollicitée par les autres pays qui sont heureux du retour de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale et ils souhaitent rencontrer la Côte d'Ivoire pour savoir la situation sur le terrain, savoir la vision du président Alassane Ouattara pour la relance du développement en Côte d'Ivoire et quelles sont les possibilités de coopération entre ces pays et la Côte d'Ivoire". Il a ensuite passé en revue le contenu de ses audiences avec des ministres et ambassadeurs de pays présents à Malabo. Il s'agit du Mali, du Maroc et du Togo pour ce qui concerne l'Afrique. De la Serbie, de La Slovénie, la Finlande et la Hongrie pour l'Europe. Enfin, de la Nouvelle Zélande et de l'Australie (Asie, Océanie). "Les Maliens ont souhaité que nous puissions relancer la commission mixte de coopération ivoiro-malienne. Le Mali a été pendant longtemps le 2ème client de la Côte d'Ivoire, ce qui nécessite que nous leur accordions une attention particulière et également aux pays de la sous région. C'est d'ailleurs pour cela que le président de la république a créé un ministère de l'Intégration africaine avec notre collègue Bictogo qui a donc en charge cette intégration. Les Maliens ont donc souhaité que dans cette coopération, nous puissions mettre l'accent sur des secteurs spécifiques d'intérêts communs tels que le coton, le dossier des transports avec les tracasseries routières liées au racket. Avec le Maroc, nous avons discuté de la relance de la coopération et passé en revue un certain nombre de secteurs et notamment celui du logement. Le Maroc, avant le coup d'Etat de 1999, était venu pour construire 12 mille logements sociaux en Côte d'Ivoire. Nous avons estimé donc qu'il faut relancer ce dossier. Nous avons discuté aussi de la question des bouteilles de gaz avec les problèmes de pénurie qu'il y a en Côte d'Ivoire, le Maroc ayant une société qui en fabrique. Enfin nous avons souhaité que le Maroc participe aux appels d'offres pour les travaux publics pour la relance du développement de la Côte d'Ivoire. Avec le Togo, nous avons revu la possibilité de l'installation d'un consul honoraire ivoirien dans ce pays et nous avons évoqué la question des réfugiés ivoiriens qui sont encore dans ce pays pour le retour volontaire de ces derniers dans le cadre d'un accord tripartite entre la Côte d'Ivoire, le Togo et le HCR". Pour le reste, le ministre d'Etat a évoqué la mise à la disposition de la Côte d'Ivoire de bourses d'Etudes par des pays européens plus haut cités. Lesquels ont souhaité le soutien de la Côte d'Ivoire pour leur entrée dans le conseil de sécurité des Nations Unies, la mise en place de coopération plus soutenue pour la relance économique de la Côte d'Ivoire par l'appui à l'agriculture, l'appui technique pour la lutte contre le cancer et le diabète. Domaine dans lequel un pays comme la Hongrie a, selon le ministre, fait de grands progrès. Le ministre a eu également une rencontre hier sous le coup de 20 heures avec la communauté ivoirienne vivant en Guinée equatoriale. Laquelle communauté est estimée à 513 personnes environ. Cette rencontre a permis au ministre de recueillir les doléances que ces Ivoiriens souhaitent exposer au président de la république qui les recevra durant son séjour à Malabo. Ce fut donc une rencontre préparatoire de la rencontre avec le chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
ASSALE TIEMOKO
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