Ce n`est plus le temps des Kalachnikovs. Mais celui de la réconciliation et du développement. C`est le message que le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, a passé samedi aux Populations à Toulepleu. « On ne viendra plus vous voir avec des Kalachnikovs et des discours de haine, a-t-il promis, mais avec le développement ». Certes, la réconciliation et la paix sont un objectif difficile à atteindre. Mais le ministre de l`Intérieur a invité prestement les populations « à s`aimer les uns et les autres et à se réconcilier ». Il leur a expliqué qu`en plus du projet de réhabilitation de l`ONUCI, l`Etat a également un plan d`urgence notamment dans le domaine de la santé. Conscient que le pays et cette région ne pourraient pas se passer des réfugiées, il leur a demandé de revenir. « Demandez-leur de rentrer », a-t-il plaidé. « Qu`ils viennent prendre leur place dans la réconciliation et le développement ». Comme pour rassurer ces populations, Hamed Bakayoko a rappelé aux soldats des FRCI qu`il faut travailler « sur la base du droit » et que rien ne restera impuni. « A chaque fois qu`on vous donne une arme, soyez petit », a-t-il conseillé au commandant FRCI de la zone. « Si un militaire tue un homme, ouvrez une enquête. Même si c`est votre poulain, arrêtez-le », s`est-il voulu ferme. De même, il a demandé aux populations de respecter les soldats et « toutes les Institutions du pays ». Il est en tout cas certain que l`Etat fera sa part. C`est pourquoi d`ailleurs il a engagé les Préfets à continuer dans leurs efforts. « Je salue le Corps préfectoral. Ce sont des héros. Regardez leurs conditions de travail. L`Etat sera reconnaissants de vos sacrifices », leur a-t-il promis. Enfin, il a insisté auprès des populations afin qu`elles se réconcilient. « Réconciliez-vous. Aidez-nous à vous aider », a-t-il conclu.
K.I.
K.I.