Les dix années de crise ont considérablement affecté le système éducatif en Côte d’Ivoire. Devant le manque d’enseignants, l’Etat a été obligé de faire appel à des volontaires. Aujourd’hui, ces derniers veulent être intégrés.
Ils sont 4.000. Ils estiment avoir bien servi l’Etat et veulent que leurs efforts soient reconnus. Ce sont les enseignants bénévoles du sud. Samedi, au cours d’un point-presse animé à l’Institut moderne secondaire technique (Imst) à Adjamé, 220 logements, ils ont fait part de leur volonté de rester enseignants. Koné Karamoko, le président du collectif des enseignants volontaires de la zone sud (Cevos), a demandé que l’Etat les intègre à la Fonction publique. « Nous sommes formés et aptes à servir la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. Selon le conférencier, le pays souffre d’un manque criant d’enseignants, et la crise post-électorale n’a fait qu’aggraver la situation. Leur intégration au sein de l’enseignement secondaire et primaire sera d’un grand secours pour le système éducatif. Ils n’exigent pas de salaire dans l’immédiat, ajoute-t-il. Ces enseignants volontaires n’en sont pas à leur première action pour tenter d’intégrer le cercle de la Fonction publique. Une première tentative pendant le régime de Laurent Gbagbo avait été menée. La liste d’enseignants volontaires adressée en son temps au ministère de la Fonction publique n’était pas crédible. Beaucoup de personnes qui n’étaient pas du collectif y étaient inscrites. Koné Karamoko explique cela par le fait que leur bataille a été détournée à des fins politiques par Dogbo Raphaël, ex-ministre des Handicapés dans le gouvernement fantoche d’Aké N’Gbo, qui voulait jouer de ses relations pour les aider. Cette fois-ci, rassure M. Koné, ils sont vigilants et ils ont pris leurs dispositions. Mais d’un autre côté, dans la zone Cno, d’autres enseignants volontaires, des milliers, attendent que l’Etat décide de leur sort.
Raphaël Tanoh
Ils sont 4.000. Ils estiment avoir bien servi l’Etat et veulent que leurs efforts soient reconnus. Ce sont les enseignants bénévoles du sud. Samedi, au cours d’un point-presse animé à l’Institut moderne secondaire technique (Imst) à Adjamé, 220 logements, ils ont fait part de leur volonté de rester enseignants. Koné Karamoko, le président du collectif des enseignants volontaires de la zone sud (Cevos), a demandé que l’Etat les intègre à la Fonction publique. « Nous sommes formés et aptes à servir la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. Selon le conférencier, le pays souffre d’un manque criant d’enseignants, et la crise post-électorale n’a fait qu’aggraver la situation. Leur intégration au sein de l’enseignement secondaire et primaire sera d’un grand secours pour le système éducatif. Ils n’exigent pas de salaire dans l’immédiat, ajoute-t-il. Ces enseignants volontaires n’en sont pas à leur première action pour tenter d’intégrer le cercle de la Fonction publique. Une première tentative pendant le régime de Laurent Gbagbo avait été menée. La liste d’enseignants volontaires adressée en son temps au ministère de la Fonction publique n’était pas crédible. Beaucoup de personnes qui n’étaient pas du collectif y étaient inscrites. Koné Karamoko explique cela par le fait que leur bataille a été détournée à des fins politiques par Dogbo Raphaël, ex-ministre des Handicapés dans le gouvernement fantoche d’Aké N’Gbo, qui voulait jouer de ses relations pour les aider. Cette fois-ci, rassure M. Koné, ils sont vigilants et ils ont pris leurs dispositions. Mais d’un autre côté, dans la zone Cno, d’autres enseignants volontaires, des milliers, attendent que l’Etat décide de leur sort.
Raphaël Tanoh