Le secteur privé, malgré les lourdes pertes enregistrées, est très mobilisé avec le gouvernement ivoirien pour propulser la Côte d’Ivoire au devant de la scène internationale.
L’économie ivoirienne se lentement mais sûrement. L`espoir est donc permis pour le premier
producteur mondial de cacao, avec une sécurité améliorée et le retour de l`aide extérieure. Après la présentation du budget, le 22 juin dernier par le gouvernement, Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d`industrie de Côte d`Ivoire (CCI) prévient qu’il y a urgence de rebâtir l’économie nationale. «On doit rebâtir une économie », suggère-t-il dans un appel lancé sur des médias internationaux. Selon lui, les opérateurs économiques ont payé un grand prix durant la crise post-électorale, notamment avec les sanctions, les pillages… « On découvre tous les jours des pertes », ajoute Billon. Inscrite dans le nouveau budget, la prévision de récession (-6,3%) résume l`ampleur du défi que le Président Alassane Ouattara doit relever. Malgré l’arrêt de l`activité, se sont ajoutés, durant et après les combats, des pillages gigantesques qui n’ont épargné personne, petits commerçants, PME ou multinationales. Selon une estimation provisoire de la Confédération générale des entreprises de Côte d`Ivoire (CGECI), les pertes globales atteindraient "entre 600 et 1.000 milliards de francs CFA". Hôtellerie, industrie, transport: le choc a été rude. Et les difficultés persistantes de communication témoignent des dégâts subis par les opérateurs de téléphonie mobile. Les pertes font actuellement l`objet de discussions serrées entre professionnels et gouvernement en vue des indemnisations par l`Etat. Allègements fiscaux et reprise du remboursement de la dette intérieure (autour de 300 milliards de francs CFA) sont aussi à l`ordre du jour. Les entreprises mettent surtout en avant le besoin de sécurité. «Tant qu`on aura des hommes en armes dans les rues, il n`y aura pas de réelle reprise », avertit le patronat de Côte d’Ivoire.
Toutefois, résume Lakoun Ouattara, Directeur général de la CGECI. «La plupart des fondamentaux sont quand même encore là. Les banques se sont remises en marche, comme les deux ports (Abidjan et San Pedro, dans le Sud-Ouest) par où transite le cacao, dont l`exportation a repris dès le 10 mai », a-t-il expliqué. Déjà, dans tous les secteurs d’activités, on sent réellement les premiers signes de reprise qui apparaissent. «Ca commence à frétiller dans le secteur des services ou des mines », relève une source proche des milieux économiques. Un opérateur français constate "une vraie volonté d`investissement". Selon le patronat ivoirien, avec cet espoir, si la stabilité politique se confirme et que l`univers des affaires est assaini le pays du "miracle" économique des années 1960-1970’’ pourrait même aller au-delà de ses "espérances".
BENJAMIN SORO
L’économie ivoirienne se lentement mais sûrement. L`espoir est donc permis pour le premier
producteur mondial de cacao, avec une sécurité améliorée et le retour de l`aide extérieure. Après la présentation du budget, le 22 juin dernier par le gouvernement, Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d`industrie de Côte d`Ivoire (CCI) prévient qu’il y a urgence de rebâtir l’économie nationale. «On doit rebâtir une économie », suggère-t-il dans un appel lancé sur des médias internationaux. Selon lui, les opérateurs économiques ont payé un grand prix durant la crise post-électorale, notamment avec les sanctions, les pillages… « On découvre tous les jours des pertes », ajoute Billon. Inscrite dans le nouveau budget, la prévision de récession (-6,3%) résume l`ampleur du défi que le Président Alassane Ouattara doit relever. Malgré l’arrêt de l`activité, se sont ajoutés, durant et après les combats, des pillages gigantesques qui n’ont épargné personne, petits commerçants, PME ou multinationales. Selon une estimation provisoire de la Confédération générale des entreprises de Côte d`Ivoire (CGECI), les pertes globales atteindraient "entre 600 et 1.000 milliards de francs CFA". Hôtellerie, industrie, transport: le choc a été rude. Et les difficultés persistantes de communication témoignent des dégâts subis par les opérateurs de téléphonie mobile. Les pertes font actuellement l`objet de discussions serrées entre professionnels et gouvernement en vue des indemnisations par l`Etat. Allègements fiscaux et reprise du remboursement de la dette intérieure (autour de 300 milliards de francs CFA) sont aussi à l`ordre du jour. Les entreprises mettent surtout en avant le besoin de sécurité. «Tant qu`on aura des hommes en armes dans les rues, il n`y aura pas de réelle reprise », avertit le patronat de Côte d’Ivoire.
Toutefois, résume Lakoun Ouattara, Directeur général de la CGECI. «La plupart des fondamentaux sont quand même encore là. Les banques se sont remises en marche, comme les deux ports (Abidjan et San Pedro, dans le Sud-Ouest) par où transite le cacao, dont l`exportation a repris dès le 10 mai », a-t-il expliqué. Déjà, dans tous les secteurs d’activités, on sent réellement les premiers signes de reprise qui apparaissent. «Ca commence à frétiller dans le secteur des services ou des mines », relève une source proche des milieux économiques. Un opérateur français constate "une vraie volonté d`investissement". Selon le patronat ivoirien, avec cet espoir, si la stabilité politique se confirme et que l`univers des affaires est assaini le pays du "miracle" économique des années 1960-1970’’ pourrait même aller au-delà de ses "espérances".
BENJAMIN SORO