La question de l'année blanche semble être très sensible. Personne n'ose prendre la responsabilité de l'annoncer officiellement. Joint au téléphone hier en fin d'après-midi, le Directeur de cabinet adjoint du ministère de l'Enseignement du supérieur et de la recherche Scientifique, le Pr Abou Karamoko, a indiqué qu'il ne peut pas se prononcer sur cette question. « Il y a des questions urgentes à régler » a coupé court le directeur de cabinet adjoint. Précisant que si le Premier ministre Guillaume Soro encore moins le ministre Bacongo n'ont pas annoncé officiellement l'invalidation de l'année universitaire que ce ne n'est pas de son ressort d'affirmer quoique ce soit. Le ministre Bacongo, à l'issue d'une tournée entreprise le 16 juin dernier dans les universités d'Abidjan, n'a pas été précis sur la question. Il a relevé qu'il revient au gouvernement de prendre une décision. Mais, sans pour autant le dire, il a laissé transparaître sa position en ces termes : « je suis plus préoccupé à réhabiliter les universités de Côte d'Ivoire qu'à chercher à sauver une année ». A l'analyse, l'ampleur des dégâts et l'immensité des travaux de réhabilitation ne présagent pas de bonnes nouvelles. Il sera très difficile pour le gouvernement ivoirien de sauver l'année académique. A moins qu'il n'y ait une solution miracle ! Les parents d'élèves et étudiants ne doivent pas s'affoler. Une année blanche n'est pas un drame encore moins une fatalité. Mieux vaut ''bloquer le compteur'' pour régler tous les problèmes liés à l'enseignement supérieur une fois pour toutes avant de repartir sur de nouvelles bases. Cela y va de la crédibilité des diplômes ivoiriens.
AC
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